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lettre

  • Lou capitàni dóu port es en dòu

    Le capitaine du port est en deuil
    The harbor master is in mourning
    Der Hafenmeister trauert

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    Lettre du capitaine du port GRAVIL adressée au maire d'Avignon (Guillaume PUY)

    Avignon le 23 germinal an 10 (13 avril 1802)

    Citoyen Maire et adjoints

    Comme je viens de perdre mon épouse et que je ne peux me rendre sur le port pour remplir les fonctions que vous avez eu la bonté de me confier, je vous prie de m'envoyer un des fourriers de la commune pour qu'il prenne note des bateaux grains qu'il arrive sur le port, et de ceux qui descendent plus bas pour demain seulement.

    Salut et respect

    Gravil ainé

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  • Louïs Rolland a li cambo gounflado

    Louis Rolland a les jambes gonflées
    Louis Rolland has swollen legs
    Louis Rolland hat geschwollene Beine

    Lettre du chirurgien MARTIN au maire d'Avignon (Guillaume PUY)

    Avignon ce 28 germinal an 10 (18 avril 1802)

    Citoyen maire,

    Le nommé Louis Rolland s'étant présenté à l'hôpital pour y être reçu d'après votre invitation, je l'ai examiné attentivement et n'ai reconnu au susdit qu'un gonflement à la jambe droite ainsi qu'à la jambe gauche, provenant d'une forte compression exercée aux deux jambes principalement à la dernière.

    Je vous salue

    Martin chirurgien

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  • Un escapa dis escapado

    Un évadé des évadées
    An escapee, escapees
    Ein Flüchtling, Flüchtlinge

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    Lettre du commandant d'Armes au maire d'Avignon (Guillaume PUY)

    Avignon le 29 germinal an 10 (19 avril 1802)

    Le Commandant d'Armes

    Au Maire de la ville d'Avignon

    L'adjudant de la place, citoyen maire, me donne avis que le nommé Lunel qui s'était évadé hier, a été arrêté par vous. J'ai eu connaissance aussi que cet individu avait été acquitté par les tribunaux. Je vous observe, citoyen maire, que ce Lunel est militaire et comme il doit être élargi des prisons civiles, vous voudrez bien le mettre à ma disposition pour que je lui donne une nouvelle destination afin de le mettre à l'abri de faire des sottises.
    Je vous dirai aussi que les trois femmes qui sont à l'hôpital à la salle des Consignés ont fait faction et ont voulu s'évader. La Garde les a arrêtées de nouveau. J'ai donné ordre pour qu'elles soient reconduites à la prison, preuve qu'elles sont en bonne santé puisqu'elles voulaient s'évader. Je vous invite en même temps pour s'assurer davantage des gens susceptibles d'être à la salle des Consignés de faire mettre des fers à la disposition de la garde afin d'enferger dans les lits les individus. Alors la garde sera plus assurée et sera tout à fait coupable si elle laisse évader quelqu'un. Dans le cas contraire, elle ne puis répondre des Consignés.
    J'espère que ma demande, citoyen maire, sera prise en considération.

    J'ai l'honneur de vous saluer

    Rousseau ? Nouveau

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  • L'enfant abandouna

    L'enfant abandonné
    The abandoned child
    Das verlassene Kind

    1865624235.jpg 1591423030.jpg
    4172036994.jpgAvignon le 19 vendémiaire an 10 (11 octobre 1801)

    Domeny avoué aux commissaires de police de la ville d'Avignon

    Citoyens Commissaires

    Je reçois à l'instant votre lettre d'hier par laquelle vous me rappelez que dans le mois de thermidor dernier un enfant abandonné reçut l'hospitalité chez le citoyen Bonnoure de cette ville, et que je vous avais promis de faire indemniser cet homme par ceux qui étaient chargés de le garder quelques temps à Avignon et de le renvoyer ensuite à sa mère.
    J'ignore, Citoyens, si la mère de cet enfant vient le réclamer et s'il est même encore à Avignon, puisque j'en étais absent depuis quelques temps ; mais ce que je sais très bien, c'est que j'ai tenu parole dans le temps à l'homme charitable qui avait donné asile à cet enfant, puisque je lui fis donner par le citoyen Laforestie fils qui dans le principe l'avait chez lui, la somme de six livres pour servir à sa nourriture et que quelques jours après je reçus de vous, Citoyens, une lettre à l'adresse du maire d'Avignon, auquel vous adressiez cet enfant, par le dit Bonnoure, avec invitation de le remettre à la nommée Bizoard femme Raoux sa mère qui s'en chargerait en votre présence et en donnerait ensuite lui-même une attestation au dit Bonnoure pour sa décharge. Cet homme reçut en effet le même jour de moi en la présence du citoyen Boyer homme de loi, votre susdite lettre, ainsi que douze francs à la condition qu'il porterait la dite lettre et l'enfant au maire de Lisle, qu'il en apporterait la réponse et recevrait à son retour pareille somme de douze francs.
    Bonnoure promit en effet de partir le même jour et de remplir sa commission, depuis je ne l'ai revu que ce matin lorsqu'il m'a remis votre lettre d'hier.
    Je vous demande maintenant, Citoyens, si je n'avais pas lieu de penser que cet homme qui avait été payé amplement pour porter l'enfant et votre lettre et qui devait encore recevoir douze francs lorsqu'il rapporterait la décharge du maire de Lisle, remplirait sa commission ; il arrive cependant qu'il a encore votre lettre et l'enfant. Comme je ne lui ai point ordonné d'agir de la sorte et que je l'ai prévenu lors de la rémission de votre lettre, qu'il devait de suite remettre ce petit au maire de Lisle de votre part, je crois qu'il doit s'adresser pour avoir le paiement de la nourriture qu'il a fourni à celui ou ceux qui lui ont donné ordre de ne point remplir le pacte ci-dessus détaillé.
    Quant à moi je suis prêt à lui remettre les derniers douze livres convenus dès qu'il me rapportera la décharge ou récépissé du maire de Lisle.
    Vous me trouverez toujours prêt, Citoyens, à concourir avec vous à tout ce qui pourra intéresser l'humanité souffrante.

    Je vous salue
    Domeny

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  • Poli e Silvan soun di vouluruso

    CPoli et Silvan sont des voleuses
    Poli and Silvan are thieves
    Poli und Silvan sind Diebe

    1296103137.jpgAvignon 7 vendémiaire
    an 10e de l'ère française Répub.
    [29 septembre 1801]

    Le Juge de Paix du 1er arrondissement d'Avignon
    Au Citᶯ Teissonnière Commissaire de Police
    au dit Avignon

    Je vous préviens, citoyen, que le garde vignes du claux de Souspirou section de Montfavet, a trouvé hier dans ce quartier les nommées Poli et Silvan qui volaient des raisins. Il leur a ôté les corbeilles pleines des beaux raisins et les a déposées dans la grange du Citᶯ Rochetin restant près la place St.Pierre. Ces deux femmes sont réputées être des voleuses de campagne et comme il importe d'arrêter le cours de pareils délits qui se commettent journellement, vu que les malfaiteurs ont trouvé l'impunité faute d'être découverts ou dénoncés, je vous invite au nom de la Justice qui fait la base de votre conduite, de faire poursuivre ces deux malfaitrices pardevant tribunal compétent pour leur faire trouver la peine due à leurs forfaits.

    Salut et fraternité
    Bioulet

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  • Bellemond prepara li ceremòni

    Bellemond prépare les cérémonies
    Bellemond prepares the ceremonies
    Bellemond bereitet die Zeremonien vor

     

     

    Lettre du régisseur de spectacle d'Avignon adressée au maire (Guillaume PUY)

     

    Citoyen Maire,

    Je me suis conformé à vos ordres. J'ai fait les stances par vous demandées. La première pour la paix, la seconde pour nos soldats vainqueurs, et la troisième pour les mariages.

    On s'occupe de la musique pour (…) général et tout sera prêt.

    Veuillez m'indiquer le spectacle que vous désirez que l'on donne : m'autoriser à requérir les artistes de l'Orchestre, et m'apprendre le lieu et l'heure de la cérémonie.

    Agréez mon respect

    Bellemond régisseur

    Avignon le 13 brumaire an 10 (4 novembre 1801)

     


    Les Amours de Protée et Le Chaudronnier de St-Flour pour se rendre le 18 à 9 heures du matin et s'entendre avec le citoyen Fialon pour les artistes

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  • L'ourdounanço dóu dóutour

    L'ordonnance du docteur
    The doctor's prescription
    Das Rezept des Arztes

    Monsieur le sénateur Reynardi, sera purgé d'abord, avec une infusion de deux dragmes de follicules de séné, et d'une dragme de sel végétal, faite dans six onces de décoction, de feuilles de chicorée amère de jardin, dans laquelle infusion coulée, on fera dissoudre trois onces de manne.
    Le surlendemain de cette purgation, il commencera l'usage d'un bouillon, fait avec un jeune poulet bien vidé, les pattes et les queues de cinq écrevisses de vivier, lavées et vivantes, que l'on écrasera ensuite dans un mortier, et que l'on jettera dans le pot, quand le poulet sera cuit, en y ajoutant sur la fin de la cuisson des écrevisses, une poignée en tout de feuilles de chicorée amère de jardin, de bourrache, de cerfeuil, et de cresson d'eau, qu'on y fera bouillir pendant un petit quart d'heure. On coulera ensuite ce bouillon à travers un linge, sans rien exprimer, et monsieur le prendra le matin à jeun, pendant quinze jours.
    Ces bouillons finis, il sera purgé de nouveau avec la médecine ci-devant prescrite, et le surlendemain de ce purgatif, il prendra le matin à jeun, quinze onces de petit lait de chèvre, clarifié avec le blanc d'œuf, auquel on ajoutera une once de suc de fumeterre récemment exprimé et dépuré, et une once de sirop de violettes. Le petit lait avec le suc de fumeterre sera continué pendant quinze jours.
    Le petit lait fini, monsieur sera purgé encore, comme ci-devant, et il commencera l'usage du lait d'ânesse, qu'il prendra le matin à jeun, à la dose de quinze onces environ, chaque jour, et qu'il continuera pendant un mois et demi, en se repurgeant à la fin ; on pourra y mettre une cuillerée de sucre en poudre, et autant d'eau de fleurs d'oranger, tous les jours.
    Monsieur de Reynardi mangera gras les jours maigres, ne jeûnera pas, et évitera tous les aliments salés, épicés, et de haut goût, de même que l'usage du café, des liqueurs, et boira le vin bien trempé. Délibéré à Avignon ce 27 octobre 1768. Farrely
    Madame la sénatrice de Reynardi, se purgera encore avec une prise d'eau de Vals, chauffée au bain-marie, qu'elle prendra le matin à jeun, dans la même dose, et dans les mêmes intervalles de ceux qu'elle l'a fait à Avignon ; elle fera dissoudre dans le premier gobelet d'eau de Vals, une demi once de sel d'Epson, et autant de ce même sel, dans le pénultième gobelet, ce qui fera une once en tout.
    Le surlendemain de cette prise unique d'eau de Vals, elle prendra le matin à jeun, un bouillon fait avec un jeune poulet plumé et bien vidé, les racines de chicorée, de fraisier, d'asperge, de ruscus ou petit houx, d'ergugium ou panicaut, une demi once de chacune, et une poignée en tout de feuilles de chicorée amère de jardin, de pimprenelle, d'aiguemoine, et de scolopendre ou cétérach ; on fera bouillir le poulet séparément, on ajoutera ensuite les racines à ce bouillon, et on y jettera sur la fin de la cuisson les herbes, en faisant bouillir le tout dans la quantité d'eau suffisante, et selon les règles de l'art, pour avoir une prise de bouillon, on le coulera à travers un linge blanc, sans aucune expression, et on y fera dissoudre chaque jour, vingt grains 
    de tartre martial soluble. L'usage de ce bouillon sera continué pendant quinze jours consécutifs, mais on le suspendra pendant le temps des évacuations éventuelles.
    Le surlendemain du dernier bouillon, madame sera encore purgée, avec une prise d'eau de Vals, et une once de sel d'Epson, comme ci-devant. Quelques jours après cette seconde prise d'eau de Vals, madame commencera l'usage du safran de mars apéritif, réduit en poudre impalpable, qu'elle prendra tous les jours, pendant deux mois, entre deux tranches de soupe, en se mettant à table pour diner, à la dose de huit grains chaque jour.
    Elle mangera toujours gras, ne jeunera point, elle observera un régime de vie très exact, et évitera surtout toutes sortes de laitage, la pâtisserie, la viande de cochon, et les aliments pesants, grossiers et de difficile digestion. Délibéré à Avignon ce 27 octobre 1768. Farrely
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