11 décembre 1810 : l'argent de Bertrand
December 11, 1810 : Bertrand's money
11. Dezember 1810 : Bertrands Geld
lettre
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11 de desèmbre 1810 : l'argènt de Bertrand
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1790

D'importants troubles se produirent lorsque se posa la question du rattachement d'Avignon et du Comtat venaissin à la France en 1790. Ce fut "L'affaire d'Avignon". La journée du 10 juin 1790 commença l'action politique violente de Mathieu Jouve dit "Jourdan".
Dans cette lettre, la société des Vrais amis de la Constitution d'Avignon, présidée par Dominique Guillaume PALUN, répond à leurs frères de Grenoble et justifient leurs actes.


Très chers frères,
Nous avons reçu votre lettre du 18 9bre dernier.
Vous nous demandez des renseignements sur l'opération de notre municipalité ! Ils tiennent à l'argenterie de nos églises, opération nécessitée par le malheur des temps et la coalition trop certaine des tirans de notre patrie.
Nous avons secoué le joug ultramontain ; voilà notre plus grand délit. Nous sommes redevenus français ; voilà notre crime.
La persécution a un terme : mais la fureur de nos ennemis n'aura jamais de bornes. Ils se sont fait un jeu de nos premières démarches pour conquérir notre liberté. Notre courage les a surpris. Notre fermeté les étonne. Ils ignoraient, les monstres, que le sang français coulait dans nos veines depuis bien des siècles, malgré le joug odieux du Prêtre de Rome ; joug avec lequel nos amis n'ont jamais pu se familiariser. Dans leur rage impuissante ils nous calomnient ; ils nous supposent des crimes, toutes sortes d'horreurs. Eh bien, chers frères, nous sommes français : voilà notre justification. Nous ne démentirons point l'adoption flatteuse qui nous a donné ce titre glorieux ; nous ne le souillerons jamais par des sacrilèges. Et si quelqu'un mérite l'indignation publique, ce sont nos ennemis qui désiraient de s'abreuver de notre sang, parce que nous avons voulu être réintégrés dans notre ancienne famille. Que la terre engloutisse dans les vastes flancs les audacieux qui attaquent par des calomnies l'honneur et la liberté française.
Cependant l'inculpation est tout à la fois odieuse et affligeante. Notre municipalité va s'occuper d'avoir des certificats bien motivés des Chefs des Paroisses & ce sur la manière avec laquelle les commissaires et les dignes prêtres qui les accompagnaient, se sont conduits dans cette opération forcée. Nos Députés à Paris seront chargés de poursuivre judiciairement l'auteur du Journal général de france. Nous vous ferons part des suites de cette affaire. Nous demanderons ensuite à tous les Patriotes de notre Empire une vengeance exemplaire de nos assassins qui ne cessent de nous persécuter.Nous sommes avec l'attachement le plus fraternel.
Très chers frères,
Vos bons amis et — Les vrais amis de la Constitution
Avignon, ce 1er Xbre 1790Palun Président
Amiel Secretaire
Mauvans Ex-président Pro secrétaire[Lettre adressée à la société des Vrais amis de la Constitution de Grenoble]
Pour aller plus loin
Les interactions entre l’Assemblée nationale et la province à travers les Archives parlementaires – L’exemple d’Avignon et du Comtat Venaissin (1789-92)
Le témoignage de mon arrière-arrière-arrière grand-père (1791) -
1802 : carriero Carretiero Reynard a pòu
1802 : rue Carreterie Reynard a peur
1802 : Carreterie street Reynard is afraid
1802 : Carreterie Straβe Reynard hat Angst -
Lou capourau Teoudor Judant perd la visto
Le caporal Théodore Judant perd la vue
Corporal Theodore Judant loses his sight
Theodore Judant Korporal verliert sein Augenlicht
François Ignace Guillaume PUY
° Avignon 1751 † Sauveterre 1820
capitaine des Dragons de Bauffremont puis maire d'Avignon
sous la Révolution, l'Empire et la Restauration
surnommé par Napoléon Le maire modèle

Certificat de visite
Nous officiers de santé civils et de l'hospice civil et militaire de cette ville certifions, que le citoyen Théodore Judant, natif de Marle, département de l'Aisne âgé de 32 ans, caporal au dépôt de la 20e ½ Brigade d'Infanterie légère, fait prisonnier de guerre, à la 1ère retraite du Mein, renfermé ensuite au château de Kneistein, dans l'électorat de Mayence, ÿ a été attaqué de la nyctalopie, ou de cette maladie des yeux, qui rend la vûe obscure, confuse, et l'anéantit même aux approches de la nuit ; que le vice de la vision existant depuis environ six ans prend tous les jours de nouveaux accroissements, et rend le susdit citoyen hors d'état de faire aucun service ainsi qu'il conste par le certificat, qui lui a été délivré par ses frères d'armes. [Ci-dessus]
En conséquence, nous estimons, que le susdit citoyen est dans le cas d'être définitivement réformé. Fait à Avignon le 29 vendémiaire de l'an 9e de la République française.Pancin médecin Clément fils chirurgien en chef adjoint
Vu par moi commissaire des Guerres Artaud Les signatures des cÿ-dessus Pancin médecin, Clément chirurgien en chef, Artaud commissaire des Guerres sont approuvées par nous maire et adjoint de la ville d'Avignon.
Le deux brumaire an 9 Rep.
Puy fils maire
… secrétaire greffierLe congé obtenu


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Anfos Gent (1)
Alphonse Gent (1)

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Charle Soullier
Charles Soullier

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Cardon es malaut
Cardon est malade
Cardon is sick
Cardon ist krankCardon Avignon 20 janvier 1823 Rentier place Châtaigne n°11 derrière l'église St. Pierre









