11 décembre 1810 : l'argent de Bertrand
December 11, 1810 : Bertrand's money
11. Dezember 1810 : Bertrands Geld
|
Lettre adressée au maire d'Avignon Agricol BERTRAND
Lyon le 11 Xbre 1810
Monsieur
M. Magnier ex-colonel a fixé son séjour à Avignon ; depuis environ deux ans il est mon débiteur d'une somme de quatre cent francs, des intérêts et des frais que j'ai été obligé de faire pour en obtenir le remboursement.
Lorsqu'il était à Lyon, il avait tout employé auprès de moi pour empêcher l'exécution de mon jugement et j'avais toujours cru qu'il réaliserait toutes les promesses qu'il me faisait. Il partit pour votre ville toujours mon débiteur.
Quelques temps après les affaires le ramenèrent à Lyon. Pendant le séjour qu'il fit je redoublai auprès de lui mes instances, mais tout fut inutile ; on l'annonça parti de nouveau pour un mariage important qu'il devait faire.
Je ne sais s'il est retourné à Avignon ; pour m'en assurer j'ai recours à vous, Monsieur, je ferai plus, j'oserai vous prier de vouloir le faire appeler et de l'engager à s'acquitter envers moi.
Vous ajouterez à ce service important pour moi celui de vouloir me faire réponse de ce que vous aurez fait pour moi auprès de lui au cas qu'il soit à Avignon, et dans le cas où il n'y serait pas votre réponse me donnera une autre direction.
Agréez à l'avance l'hommage de ma reconnaissance bien sincère et de la haute considération avec laquelle j'ai l'honneur d'être
Monsieur le maire
Votre très humble et très obéissant serviteur
Bertrand
Rentier rue St-Joseph n°162
|
 |
 |
Commentaires
Un service de recouvrement de créances à la Mairie...; pourquoi pas, chacun voit l'action sociale comme il peut !
Peut-être espérait-il une faveur de la part d'un homonyme patronymique.
?????
La seule faveur qu'il demande, c'est une information sur l'éventuel retour à Avignon de son débiteur, et dans l'affirmative, un "encouragement" à se libérer de sa dette.
Il fut une époque où payer ses dettes était l'un des rouages normaux de la Société - un rouage fortement grippé de nos jours, si l'on en croit le comportement de la représentation nationale.
Oui, il demande la faveur d'une intervention du maire.
en attendant il avait raison de tenter tout contre l'ex colonel
Le colonel avait raison de ne pas lui faire du bien ;-)
Ah la voilà, bien de chez nous ! ^_^