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avignonnaise

  • Renée

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    Renée Augusta Marcelle REYNAUD
    (Avignon 27/11/1926 - Avignon 30/12/1996)
    Photo Julien Charlon ▲

    Liste des publications :
    http://biblio.shmesp.fr/index.php?q=auteur:(Marcelle-Ren%C3%A9e+Reynaud)

    À la bibliothèque Ceccano :
    https://ssbib.bm.avignon.fr/in/faces/details.xhtml?id=p%3A%3Ausmarcdef_0000204740

    Lire "Le temps des princes" :
    https://books.openedition.org/pul/18802

    Lire "Itinéraire de Louis II d'Anjou-Provence" :
    http://provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/PH-2004-54-215_05.pdf

    Lire les souvenirs de Robert Garcia :
    http://avignon.hautetfort.com/archive/2018/01/14/renee.html

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  • 1973 au tèms di Rountoundo 7/7

    1973 au temps des Rotondes 7/7
    1973 at Rotondes' time 7/7

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    1973. Source Chemins de fer en Vaucluse.

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  • Viviane Jonin

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    Viviane Marie Catherine JONIN
    née le 5 juin 1945 à Le Coteau (42)
    décédée le 27 novembre 2010
    à Aix-en-Provence (13)

    Ancienne professeure aux Beaux-Arts d’Avignon, elle souffrait d’une névrose d’accumulation compulsive, parcourant de jour comme de nuit les rues d’Avignon pour y ramasser ses trésors...

    Film : Adieu Viviane réalisé par
    Florine Clap
    . 2008 - 8'15".

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    « J’ai été élève de Viviane Jonin pendant environ 5 ans en cours libres à l’école d’art d’Avignon (années 1985 à 90 environ). J’ai un très bon souvenir d’elle. Ses cours de "couleurs et compositions" étaient très habiles et passionnants. Ma production de céramique dont j’étudiais la technique à la même époque, en a d’abord bénéficié. Puis c’est tous les aspects de ma vie qui se dénouent au fil du temps grâce à ce fonctionnement. Elle était particulièrement créative dans sa façon de se vêtir et dans ses harmonies de couleurs. Je n’ai connu, de son œuvre, que les petits formats multicolores qu’elle exécutait avec des feutres. » Myriam Peignon

    Merci à Florine Clap pour la reproduction du dessin.
    L'affiche est aux archives municipales sous la cote 36Fi417.

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  • L'oustau de Zani

    La maison de Zani
    Zani's house

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    En l'honneur de Jenny Manivet chantée par T. Aubanel sous le nom de Zani les félibres d'Avignon ont mis cette plaque sur sa maison
    1961 _ Centenaire de la Grenade

    In honor of Jenny Manivet sung by T. Aubanel under the name of Zani the felibres of Avignon put this plate on his house
    1961 _ Centenary of the Grenada
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    « Elle s'appelait Jenny Manivet. Elle s'appelle depuis Zani, et elle vit pour l'éternité humaine dans la Grenade entr'ouverte du poëte... »

    Léo Larguier  

     

    1850
    Théodore Aubanel a un coup de foudre pour une cousine des Giera, Mademoiselle Jenny Manivet, dans une de ces réunions où naîtra le Félibrige, au château de Font-Segugne, à Châteauneuf-de-Gadagne. C'est une jeune fille mince, pâle et brune, connue pour sa beauté. On est un dimanche. Elle lui inspirera ses plus belles œuvres. Elle porte une robe grenat. Le symbole de son amour sera une grenade.
    1854
    Après de chastes amours, cédant à l'appel de Dieu, Zani part en Orient avec les Filles de la Charité pour se consacrer aux pauvres. Aubanel s'incline. La blessure ne guérit jamais.
    1860
    Aubanel publie La Mióugrano entreduberto (La Grenade entr'ouverte) où il chante son amour pour Zani. L'ouvrage qui reçoit un accueil enthousiaste du monde littéraire est mis à l'index par les catholiques, mettant en danger l'imprimerie familiale. Il paraît que Joseph Roumanille le dénonça à l'archevêque comme auteur de livres pernicieux.
    Le poète brûla ses vers.

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  • Cyprièno

    Cyprienne

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    « Paul Manivet, John Stuart Mill, Cabassole, Joseph Vernet, Félix Gras, Jean Brunet, Anselme Mathieu, Guillaume Puy. Bon nombre d’Avignonnais savent les rues qui portent ces noms, mais connaissent-ils les personnages eux-mêmes ? Pourtant, si à ces mêmes vieux Avignonnais, vous dites : "Cyprienne", nul doute que, bien que n’ayant pas de rue portant son prénom, vous verrez s’illuminer leurs visages. Depuis les années quarante, et durant plus de vingt ans, tout Avignon la connaissait. Tout le monde la tutoyait. C’était un incontestable personnage dont chacun pensait égoïstement qu’elle lui appartenait un peu, sans pour autant chercher à amoindrir la souffrance de cette pauvre femme.
    Elle était comme ma mère, native de Saze, petit village dans le Gard, à dix kilomètres d’Avignon. Toutes deux se sont amusées ensemble dans ce hameau lorsqu’elles avaient cinq ou six ans. Je ne sais ce que fut son adolescence, mais lorsque je la découvris, durant la guerre, elle devait avoir une trentaine d’années, et elle chantait depuis fort longtemps dans les rues d’Avignon en faisant la manche. Je crois qu’elle n’aura jamais su faire autre chose que cela : chanter. Enfin ! Quand je dis chanter !
    Petite et maigrichonne, visage taillé au couteau, peau violacée et fripée, portant invariablement un petit chapeau à fleurs muni d’une fine voilette, les joues et les yeux outrageusement fardés, elle ne craignait pas de sourire en permanence, laissant apparaître une denture incomplète. Détail surprenant, elle trônait place de l’Horloge, toujours ou presque toujours enceinte, de sorte que je ne l’ai donc vue que fort rarement avec une taille fine, la guêpe ! Elle a mis au monde dix-huit ou dix-neuf enfants, tous pris en charge par l’Assistance Publique. L’un d’eux, c’est ce que dit la rumeur, serait devenu un illustre médecin.
    Cyprienne était la seule dans sa catégorie lyrique. Tous les observateurs, bon public, se satisfaisaient pleinement du spectacle et de sa voix de fausset, sans qu’un soupçon de commisération ou de mépris effleurât l’esprit de quiconque. Rendez-vous compte ! Des Cypriennes… ! Mais il n’y en avait qu’une ! C’était la nôtre ! Lorsqu’elle entamait une vieille rengaine de Berthe Sylva ou de Maillol, elle se frappait le cœur de la main droite à intervalles réguliers, puis étendait son bras droit, sur le côté, vers le ciel, et recommençait le même geste toutes les deux secondes, en parfaite synchronisation avec le tempo de l’œuvre interprétée. À la fin de la chanson, elle gratifiait son public occasionnel d’un large sourire, mais aussi du soulèvement ostensible jusqu’à mi-cuisse de sa pauvre jupe douteuse. Elle récoltait le seul salaire qu’elle ait connu de sa vie en faisant avec une maigre sébile, le tour des "badeurs", des curieux, si vous préférez.
    Un jour, – je devais avoir huit ou neuf ans – j’écarquillais mes grands yeux à ce spectacle, et à la fin de sa chanson, je vis Cyprienne avec son sourire édenté, se diriger franchement vers ma mère, et lui lança :
    —  Tè, vé, c’est toi Marcelle ? Comment tu vas, c’est ton petit ?
    Ma mère eut toutes les peines du monde, après coup, à m’expliquer, presque honteusement, qu’elle avait connu Cyprienne quand elles étaient toutes deux des enfants, qu’elle avait connu beaucoup de maris et donc beaucoup de malheurs, et qu’ainsi, la pauvre fille, – "peuchère" – avait mal tourné. À mon âge, puisque tout le monde la voyait sourire et que chacun riait de plaisir de la voir sourire, je ne comprenais pas qu’on pût la plaindre.
    Pourquoi ressemblait-elle à une vieille grand-mère, si vieille, alors que ma mère restait une maman, belle, avec une voix caressante, et avec toutes ses dents ? Brusquement, je compris : avoir plusieurs maris faisait perdre ses dents et vous transformait en grand-mère. Moi je voulais rester robuste et solide, avec toutes mes dents, comme mon père, et je n’aurai qu’une seule femme ! La preuve…
    4060479906.jpgElle devait finir sa journée dans un bistrot louche, et manger sa maigre pitance aux côtés d’un nouveau "suce-raque", nouveau compagnon de galère avec qui elle allait une fois de plus toucher le fond de l’abîme.
    Après s’être "empéguée" au gros rouge avec lui, elle prendrait "zou maï" le risque de se faire engrosser une fois de plus, la nuit venue, dans le taudis qu’elle squattait misérablement dans la rue Saint Guillaume, petite ruelle proche de la rue Carreterie. Qu’est-elle devenue ? »
    Robert Garcia Avignon, j’ai grandi avec toi 2015.

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