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D'uno teinico l'autre

D'une technique l'autre
From a technique the other
Von einer Technik der anderen

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Dessin gravé de A. Karl, France-Album 1/8, années 1890.

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Photo Henri Révoil (1822-1900) inspecteur des Monuments historiques à partir de 1847.

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Colorisation 2020.

Lien permanent 9 commentaires Pin it!

Commentaires

  • j'aime les trois (oui pour une fois j'aime une colorisation)

  • Je réalise seulement aujourd'hui tout l'intérêt de cette vue de Révoil.

    L'examen des panoramas rhodaniens donnés par Michel à maintes reprises, et notamment celui-ci :
    http://avignon.hautetfort.com/archive/2018/09/28/lis-amiradou-de-baldus-6092776.html#article-comments
    démontre que le cliché Révoil est sans conteste la plus ancienne vue des remparts dont nous disposions, sa datation à la fin des années 1840 étant parfaitement cohérente avec les photos de la décennie suivante, sur lesquelles l'évolution des lieux est sensible - notamment la densité croissante des constructions adossées aux remparts, qui sont encore assez dégagés sur la vue d'Henri Revoil. Sans parler de la porte du Rhône, flanquée sur son cliché de l'incontournable bicoque de l'octroi et à laquelle fait face une masure.... qui a bien prospéré dix ans plus tard.

    Tous ces détails confirment que la gravure dite "de 1890" est clairement faite d'après cette même photo Révoil : même cadrage, même état qui est antérieur de plus de 40 ans à la date affichée du dessin, et encore mêmes personnages assis sur le parapet à gauche...

  • Effectivement il y a de quoi s'y perdre... possible que la faible densité de constructions entre la porte du Rhône et la tour de Langlade soit le fruit de démolitions.

    Auquel cas le cliché Révoil ne date pas de 1847, mais est au contraire postérieur à celui de Baldus millésimé 1860 :
    http://avignon.hautetfort.com/media/00/01/955890875.jpg
    (postérieur car la grande bicoque contre la masure de la porte du Rhône ne figure plus, alors qu'elle est encore là chez Baldus).

    Ce qui me fait pencher vers cette datation moins précoce (contrairement à ce que j'ai écris plus haut...) , c'est la zone blanche à la base du rempart, que nous avions identifiée clairement lors de précédents échanges, comme la trace évidente du remaillage des maçonneries extérieures des courtines vers 1860.

    J'ajoute un dernier détail qui fait pencher la balance côté "datation tardive", il y a tout à droite du cliché Baldus une maison adossée plus haute que les autres, dont la toiture monte jusqu'aux machicoulis d'une tourelle. Or cette maison n'existe plus sur le cliché Révoil
    Curieusement, les arrachements de sa démolition très visibles sur un cliché Mieusement de 1880 :
    http://avignon.hautetfort.com/media/02/02/2960599855.jpg
    n'ont jamais été comblés et se voient encore 140 ans plus tard...

    Dernier détail qui n'a que peu de lien avec les quais du Rhône, mais confirme que le graveur A.Karl travaillait non pas "d'après nature", comme le prétend son éditeur, mais d'après des photos : en feuilletant l'album sur Gallica, on tombe sur une vue de la Chartreuse de Bonpas des plus curieuses. en fait, elle est à l'envers (et combinée avec une vue de Saint-Ruf qui est, elle, à l'endroit !) . Preuve évidente que le support du dessin est un tirage inversé...

  • Henry Révoil aurait restauré la chapelle du pont St-Bénézet :
    https://www.compagnie-acmh.fr/revoil/

    L'article de Wikipedia in english mentionne la Conférence de 1882 lors de laquelle Révoil avance l'hypothèse du pont romain :
    https://en-m-wikipedia-org.translate.goog/wiki/Pont_Saint-B%C3%A9n%C3%A9zet?_x_tr_sl=en&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc#CITEREFSagnier1883

    "Après une formation parisienne aux Beaux-Arts dans l’atelier de Caristie de 1845 à 1848, le jeune architecte commence sa carrière en se fixant à Nîmes" :
    https://journals.openedition.org/pds/7975

  • Tilia, ce n'est pas une "Conférence" (merci Google Translate...) , mais le Congrés Archéologique de France, émanation de la Sté Française d'Archéologie (SFA) , qui s'est déplacé à Avignon en 1882, comme il le fera encore en 1909, 1963 et 2016.

    C'est devant une assistance médusée que Révoil entreprit d'exposer que ce pont que tout le monde croyait médiéval, était probablement "carlovingien" - c'est le terme de l'époque - voire antique.

    Ceci étant, 140 ans plus tard, le débat reste ouvert, les datations au C14 réalisées dans les années 1960 (années 290-530 pour certains bois, 890 pour d'autres) ayant jeté quelques pierres dans le jardin des "médiévistes".

    L'article est parfaitement erroné quand il indique " it is very unlikely that an earlier bridge existed. It is not mentioned in the surviving chronicles from the high medieval period " . En effet, dans la légende de St Bénézet écrite peu de temps après sa mort, il est dit que, se présentant devant l'évêque pour lui faire part de la mission dont l'ont chargé les voix divines, il s'entend répondre en substance qu'un petit pâtre ne pouvait réussir là où César et Charlemagne avaient échoué... De quoi se poser des questions à la lumière des datation C14 précitées...

    Par ailleurs, il semble que beaucoup de pièces relatives aux travaux scientifiques menés par l'Université d'Avignon il y a quelques années, soient maintenant inaccessibles - vanité des publications sut la toile !

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