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Lis amiradou de Baldus

Les panoramas de Baldus
The overviews of Baldus

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Date donnée : 1860.

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Date donnée : 1861-1863.

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Date donnée : 1851 ou 1854.

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Commentaires

  • j'ai eu un moment d'émotion en croyant que la vierge avait disparu puis était revenue (l'ordre des photos, superbes au demeurant (une préférence pour le tirage de la première)

  • La photo sans la vierge est en effet surprenante à nos yeux habitués...

  • C'est beau !!! (admiratif).
    elles ont toutes leur charme, et si on les regarde de haut en bas on progresse vers la lumière...
    C'est quoi le badigeon blanc au pied des remparts sur la 1e photo ? c'est pour l'étanchéifier ?

  • À la disparition de certaines constructions le long du rempart, on a dû procéder sans doute à un nettoyage j'imagine.

  • Je vais me faire conspuer mais j' n'aime pas cette vierge trop ostentatoire. Je préfère sans.

  • MERCI et en plus elle écrase le clocher... enfin au bout de plus de 12 ans l'ai adoptée... j'évitais de la regarder et photographier (sauf quand elle l'air de marcher sur des toits)

  • Je pense que le "badigeon blanc" n'est pas un badigeon, mais est la trace du remaillage complet des maçonneries effectué (avec de la pierre de taille neuve) dans les années 1860.

    Pour mémoire, à la suite de la catastrophique inondation de 1856 qui avait abattu quelques longueurs des courtines, il avait été décidé de "partager" les remparts entre l'administration des beaux-arts, qui s'occuperait des parties supérieures, et celle des ponts et chaussées, qui s'occuperait des parties basses, afin de conserver tout à la fois le caractère historique de la muraille, et son rôle de digue.

    Nous devons donc à ce partage non seulement le contre-mur qui court sur toute la longueur interne des remparts, mais aussi le remaillage des parties basses qui devaient se trouver alors extrêmement corrodées. Ce remaillage est très reconnaissable à sa structure particulière, qui alterne carreaux et boutisses, i.e. des blocs de section carrée et posés en long, avec de temps à autre, le même type posé orthogonalement, fiché dans le massif de maçonnerie et ne présentant au regard que sa section carrée, autrement dit son "bout"..

    Sans oublier, bien sûr, l'absence de marques de tâcherons sur les pierres de taille XIX°...

    De nos jours, tout ceci s'est bien patiné, mais au lendemain du chantier le contraste entre les parties neuves et celles d'origine devait être assez criant... comme le montre Baldus.

    Ceci étant, Michel prend la précaution de nous indiquer des "dates données", et il a bien raison de ne pas être trop affirmatif car au moins la première datation semble très sujette à caution. Je pense que le cliché supérieur est postérieur aux deux autres (lesquels se datent sans souci grâce à la Vierge de la Métropole).

    On remarque en effet sur le 1er cliché, non seulement le remaillage dont il est question plus haut, mais aussi la disparition de la remise basse au pied de la tour Langlade. Sans parler du grand portail de la tour Poulin, passé de droite à gauche sans doute à l'occasion de cette même restauration des parois.

    En définitive, les clichés sont dans le bon ordre, du plus récent au plus ancien !

  • Ah ! Ces gauchers ! Toujours à se demander de quel côté est la droite...

    Dans les années 1860, le portail de la Tour Poulin migre de la gauche vers la droite (une droite centriste, d'ailleurs), et non pas l'inverse comme je viens de l'écrire...

  • Emmanuel Macron aurait donc pris modèle sur le portail de la Tour Poulin ?
    Voilà une source d'inspiration bien originale en politique !
    ... Et la Tour Poulin est-elle jupitérienne ?

  • A priori, la date de 1856 peut être retenue, puisque dans la même série on trouve des clichés de l'inondation de cette même année.

    Néanmoins, les notices d'Orsay ne sont pas toutes parfaites : on trouve dans le lot une photo de Baldus montrant un prétendu Rhöne en crue en 1856, mais où l'on voit l'eau en bas des quais... et la Vierge sur le clocher.

    De toute façon, le vrai problème de datation est celui du premier cliché qui, pour les raisons que j'ai exposées, ne peut être antérieur au second, donné pour 1861/63 (date cohérente avec la présence de la statue sur la Cathédrale). En laissant un peu de temps au chantier de restauration des remparts, on peut le croire de 1865, ou environ.....

  • En tout cas nous sommes bien d'accord sur le problème de datation qui m'a fait remettre dans le bon ordre les deux photos les plus récentes. Et merci Alain pour avoir remarqué que la tour Poulin a inversé ses deux ouvertures du rez-de-chaussée.

  • Tout à l'heure, un passage (sans appareil photo, hélas) du côté de la tour Langlade m'a confirmé l'affaire du remaillage : très visiblement, la base talutée de la tour et quelques assises au dessus, répondent tout à fait à ma description. Puis à droite (direction porte de l'Oulle), le remaillage est plus confus sur quelques mètres, mais on voit bien clairement qu'il remonte presque à la verticale pour venir occuper toute la surface de la muraille jusqu'au ras des consoles, et ceci précisément dans l'alignement vertical d'une console double - exactement ce que représente le cliché de Baldus, qu'il faut examiner dans sa version haute résolution donnée par Michel il y a 3 jours.

    Pour ce qui est de l'emplacement "mystérieux" signalé par Frédéric, je pense que Limbert ne colle pas - à cet endroit les merlons sont portés par de petits modillons sans machicoulis, ce qui n'est pas le cas sur le cliché.

    Je pense que l'on est plutôt au niveau du rempart St Roch ; ne pas oublier que la tour immédiatement après la (moderne) brêche St Charles, a été recouronnée après 1856 par Viollet le Duc., il est normal de la voir ici dépourvue de crênelage.

  • Tout le long du bd Saint-Roch ce sont aussi des modillons et pas des mâchicoulis.
    Les tas de cailloux m'avaient fait au départ penser aux allées de l'Oulle où je crois que Michel nous a déjà montrer cet étrange aspect de chantier, mais je ne vois aucune des tours rondes ni des tours avec cartouche décoratif à la base.

  • Damned ! Pas de mâchicoulis à St Roch, en effet… Donc retour à la case départ…

    Reprenant alors la question à la base, j’ai essayé de faire « parler » le cliché d’Orsay, qui présente le grave défaut d’être disponible en très basse résolution – rien de comparable avec le piqué de la photo « panorama » que Michel a mis en ligne jeudi 27/09.

    Néanmoins, on voit que l’on est dans une portion très rectiligne de la muraille, avec la belle alternance 2 tourettes / 1 tour, etc. Et la tourette tout à droite présente deux caractéristiques : l’arc intérieur est en tiers-point très marqué, alors que beaucoup sont bien moins aigus voire carrément en plein cintre, et surtout le nombre de consoles portant les mâchicoulis est réduit : 7 consoles alors que la plupart des tourettes en ont 8, ce qui amène d’ailleurs à une forte disparité de dimensions pour les petits arcs qu’elles portent, les 2 centraux étant bien plus resserrés que ceux extérieurs.

    Dernier détail signalétique, l’arc en tiers point n’a pas de sommier saillant en parement.

    Tout ceci se retrouve sur une tourette existante, celle située au niveau de la sanisette face à la MDPH (ex-Préfecture, ex-Berliet) boulevard St Michel. Un boulevard où la muraille est bien droite…

    C’est donc une vision du front Sud que nous offre ce cliché mystérieux, avec de D à G 2 tourettes toujours debout, une grande tour aujourd’hui reconstruite en partie supérieure, 2 autres tourettes et au bout la porte St Michel.

    Je viens d’en faire un cliché parfaitement concordant, qui permettrait un « 160 ans après, le rempart St Michel » si l’aperçu du Musée d’Orsay n’était pas aussi médiocre. A moins que Michel ait un bon tirage en magasin….

  • Effectivement, Baldus sur ce dernier cliché doit avoir la porte St Michel juste derrière lui.

    Les deux tourelles de cette "travée" de courtine proche de la porte se caractérisent par la hauteur plus faible de l'arc central en tiers point : à la travée suivante (celle où est pris le "cliché mystère"), ces clefs sont au niveau des arcs de mâchicoulis, ici elles arrivent tout juste à mi-hauteur des cinq rangs de consoles.

  • J'avais effectivement pensé à une inversion... Mais cela ne colle pas : la tourette à D n'a plus le même nombre de mâchicoulis, et son grand arc est bien plus bas.

    Et on ne peut pas penser non plus que Baldus s'est rapproché de la porte Limbert, car les deux tourelles après la brêche Magnanen (les deux suivantes) ont leur grand arc en plein cintre...

    Je pense que seule l'hypothèse de la prise de vue dans la direction opposée, comme tu la présentais au départ, est la bonne.

  • J'ai commencé en arrivant porte St-Michel, donc vu depuis l'ouest, cela ne collait pas du tout avec la photo de Gallica...
    En tout cas, vu de l'Est, cela colle avec la photo du musée d'Orsay proposée par Frédéric. C.Q.F.D.

  • Et si Baldus s'était au contraire rapproché de la porte Saint-Michel, qu'elle est été juste derrière lui (je parle bien du cliché avec inondation) ? Qu'est-ce qui empêcherait que la portion de rempart entre les deux tourettes les plus à gauche soit celle où les mâchicoulis se sont effondrés en 2011 et qui ont été remontés depuis ?
    En agrandissant le cliché, on voit après ces deux tourettes trois grosses tours successives puis un massif avec mâchicoulis dont j'ai fini par me persuader que c'était la porte Limbert avant sa démolition (elle avait des mâchicoulis et pas de crénelage), toute cette enfilade correspondant à la longueur de l'actuel bd Saint-Michel.

  • Je ne sais que dire devant l'énergie que vous avez mis, messieurs, à résoudre mon problème.
    J'ai l'impression d'avoir d'une pichenette déclenché la fission du noyau de l'atome, mais merci beaucoup !

  • "l'énergie que vous avez misE"

  • " Et si Baldus s'était au contraire rapproché de la porte Saint-Michel, qu'elle est été juste derrière lui (je parle bien du cliché avec inondation) ? Qu'est-ce qui empêcherait que la portion de rempart entre les deux tourettes les plus à gauche soit celle où les mâchicoulis se sont effondrés en 2011 et qui ont été remontés depuis ? "

    C'est ce que nous disons plus haut. C'est la seule hypothèse qui tient compte de la faible hauteur du grand arc des 2 tourettes visibles sur le cliché inondé. Qui, du coup, est dans le bons sens tel que publié par Orsay.

    Et du coup, bien entendu, la "travée" (portion de muraille entre 2 grandes tours, flanquée suivant les zones de 1, 2 ou 3 tourettes) visible au premier plan du cliché mystère, passe au second plan dans le cliché inondé...

    Pour l'extrémité à droite... oui, en effet, ce ne peut être que la porte Limbert. Le rempart est en effet rectiligne entre les portes St Michel et Limbert (enfin, presque rectiligne... Jean-Louis Taupin avait démontré dans les années 1970 que les "lignes droites" sont légèrement concaves, sans nul doute pour améliorer le flanquement).

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