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Cent ans après les Pénitents violets
La confrérie des Pénitents violets est née d’un schisme des Pénitents bleus en 1662 (il y eut, bien sûr, sept confréries de couleurs différentes en Avignon). La chapelle témoigne du travail de l’architecture Jean-Baptiste 1er Péru en 1740. La confrérie est supprimée en 1792 et la chapelle vendue comme bien national. Elle devient alors magasin de garance, puis garage automobile.
Récemment restaurée par son propriétaire, le projet ayant fait l'objet d'un mémoire de diplôme de l'École Spéciale d'Architecture par Damien Gerbet, elle est maintenant une salle de... théâtre (estivale).
Plus d'infos sur http://www.theatredesamants.com/
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Qu'es acò
Dison parié
Es de crèire qu'es pèr penja li biciéucleto
Ces crochets se trouvent dans une impasse parallèle à la rue Violette, contre le mur de derrière de l'ancien commissariat central. Il semble donc évident qu'ils servaient à suspendre durant la journée les montures des fameuses "hirondelles" qui n'étaient pas en mission. -
Cent ans après l'Aumône générale
L'Aumône Générale, créée en 1541 par les consuls et la ville d'Avignon à l'époque d'une cruelle disette, est alors située rue Saluces. Elle a pour vocation de donner un secours aux "malhabillés et soufracheux". Elle s'installe rue des Lices en 1610 « ...pour renfermer les pauvres, empêcher infinité de jeunes filles de se perdre, obliger au travail les pauvres, empêcher les espions sous l'apparence de pauvres d'entrer dans la ville... » Ce bâtiment central date de la seconde moitié du XVIIe. En 1754, le pape Benoit XIV lui assigna annuellement 10 000 francs, mais des sommes considérables furent également données par la ville et par des particuliers. C'était (presque) l'équivalent du C.C.A.S. d'aujourd'hui... Une chapelle séparait la cour des hommes de celle des femmes. Sur la rue, un bâtiment bas, la "galère", accueillait les femmes de mauvaise vie.
C'est en 1847 que les bâtiments furent transformés en "Caserne des passagers" pour recevoir les militaires en transit. L’édifice a été vendu par la ville en 1998 pour permettre une réhabilitation immobilière.
On se prend à rêver à ce que ce lieu aurait pu devenir dans un cadre culturel... -
35 rue Paul-Saïn
À telle discrétion ouvrez l'œil et le bon
Pour trouver l'inscription du marché au charbon
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Cènt ans après 40 carriero di Marchand
Cent ans après 40 rue des Marchands
A hundred years after Marchands street 40Cette maison à encorbellements sur poutres saillantes, à l’angle de la rue des Marchands et de celle des Fourbisseurs, est datable de la fin du XVe siècle. Les murs sont certainement en bois comblés, aux colombages invisibles sous l'enduit. Elle fut construite par les frères Galiani, marchands de toile. Elle est le seul témoin d’un type de maison fort répandu à Avignon au Moyen-Âge.
Elle est souvent dite, à tort, "maison de Rascas" du fait que sur son emplacement Bernard de Rascas, fondateur de l’hôpital Sainte-Marthe en 1353, aurait possédé une maison au XIVe siècle.
Au XIXe siècle se trouvait ici le magasin "Au désir des dames", tenu par un futur collaborateur de Louis Blériot, M. Micheland qui construisit le premier avion français !Cela pourrait bien se passer en 1907 et l'avion pourrait bien ressembler à celui-ci, en "ailes de canard", le premier modèle d'avion ayant pu voler, juste 2 ans avant que le Blériot XI ne traverse la Manche. -
Présage