Les dénonciateurs de Chaillot
The Chaillot's whistleblowers
Die Chaillot-Hinweisgeberen
Avignon le 13 Frimaire an 10 (4 décembre 1801) ROUSSEAU Chef de Bataillon Commandant d'Armes de la Place d'Avignon Aux Citoyens maire et adjoints de la Ville d'avignon |
D'après votre lettre du 9 du courant, Citoyens, j'ai fait au chef de la 21e la demande des noms des officiers de son corps qui avaient été à la mairie vous dénoncer l'impression d'un livre dans lequel on trouve des prières pour le Roy et sa famille Royale. Le chef m'a répondu qu'il n'avait pu découvrir quels étaient les officiers de son corps qui étaient devenus des dénonciateurs, qu'il ne les connaissait pas et qu'il était dans l'impossibilité de me donner aucun renseignement à cet égard. Salut et considération Rousseau |
Lire Censuro souto lou Counsulat |
Commentaires
et à part sa petite bataille avec la conjugaison de l'imparfait (je me console de la mienne) nous voici bien avancés
Ne surnomme-t-on pas l'armée "la grande muette" ?
Se taire ou parler pour ne rien dire, le résultat est le même !
Donc en résumé ces messieurs, pour y dénoncer un imprimeur/éditeur séditieux, se présentent à la Mairie , laquelle dénonce à son tour l'affaire auprès du Préfet, ce qui provoque un certain ramdam... Et lorsque l'on veut savoir qui est à l'origine de l'affaire, brouillard complet....
Me rappelle un dialogue des "Inconnus dans la maison" :
Devant le tribunal, l'avocat (Raimu) :
- L'idée de cette perquisition ne vous a t'elle pas été "suggérée" ?
Le commissaire (Noël Roquevert) :
- En effet, nous avons reçu à la Police une lettre anonyme signée...
Raimu ;
- Une lettre anonyme signée ?????
Roquevert :
- Oui, elle était signée X.