24 mai 1601. François de Fortia réclame 200 écus
May 24, 1601. François de Fortia claims 200 crowns
24. Mai 1601. François de Fortia beansprucht 200 Kronen
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24 mai 1601. François de Fortia réclame 200 écus
May 24, 1601. François de Fortia claims 200 crowns
24. Mai 1601. François de Fortia beansprucht 200 Kronen
Commentaires
Le document a été bien conservé!
Mais entre l'écriture et le vieux francais je comprends pas tout...
Difficile... Il réclame deux cents écus qu'on lui doit, par l'entremise d'une tierce personne.
Oui. C'est assez charabiesque, mais en gros il y a un tiers interposé qui s'appelle M. de la Bruyère et le signataire attends par son intermédiaire des sous qui n'arrivent pas ! .
Et le "plus affectionné ami et serviteur" menace son débiteur de le déférer devant les tribunaux si son mandat n'est pas payé !
Apparemment pas de suscription sur le billet (tu nous l'aurais dit) , il a du être remis en main propre par le "honestome".
Il s'agit d'un document passé en vente aux enchères dont la description ne contenait aucun autre information intéressante que cette image, si ce n'est les dimensions de la page.
Mea culpa !
Voici la description de la maison de vente :
AVIGNON (ÉTAT DU PAPE) 24 May 1601. Lettre signée François DE FORTIA, Seigneur de La Grange, successivement Trésorier des Mers du Levant, Secrétaire de la Chambre du Roi, trésorier des parties Casuelles en 1570 - à MM. les Consuls de SELON - Il demande qu'on ordonne le payement d'un mandat de deux cents écus, payé pour lui à Mr de la Bruyère, voulant éviter d'avoir recours à la Justice “et me faire un mot de réponse par cet honnête homme qui est de mes amis..” - 1p in-4°.
suis as arrivé à comprendre totalement le début, plus facilement la demande (belle l'écriture du scribe pourtant) de l'afectionné François de Fortia
Pas facile à déchiffrer, le sens de cette élégante écriture d'un autre âge
Un bel exemple de l'évolution de l'orthographe et de la langue.
Transcription :
Messieurs pour diligence qaye su faire Monsieur de la Bruyère je nay seu avoir jusques ycy payement du mandat de deus cens escus que lui fites pour moy et ma causé de faire beaucoup de despense et jusques ycy nay rien avancé je seray contraint a la parfin de faire demande de tout ce qui mes deu et m'en retirer avec tant doccasion a la Justice ce que ie voudroit eviter de tout mon pouvoir pour ce vous prie y doner tel ordre que je sois content et me faire un mot de response par cet honesthome qui est de mes amis et je vous demeure
Messieurs
DAvignon ce 24 may 1601
Vtre plus affectione
amy et serviteur
françois de fortia
D'après Jean Gallian, dont les recherches en matière de nobiliaires et d'héraldique font autorité, il existait un François de Fortia, fait chevalier par le Pape Paul V, et dont une première fille Françoise-Angélique épouse en 1581 Jean de Panisse, seigneur de l'Oiselet, puis veuve se remarie avec Jean de Granolhasc, viguier d'Avignon. ; et une autre prénommée Isabelle qui épouse François de Jarente, seigneur de la Bruyère.
La date de 1581 est la seule citée dans cette partie de la généalogie Fortia, mais elle rend tout à fait possible que le signataire de la lettre soit celui-ci - d'autant que l'un de ses gendres était un La Bruyère !
Je n'ai pas trouve cette info chez Jean Gallian, Alain.
Mais j'ai trouvé dans FORTIA branche de Paris, un seigneur de la Grange prénommé François :
François seigneur de la Grange, Trésorier des Mers du Levant
fils de Bernard III et Jeanne MIRON (X 1501)
X Françoise MIGNET
X Catherine HOTMAN fille de Pierre et Jeanne MARTEAU de la CHAPELLE
La Bruyère d'un côté et La Grange de l'autre !
La maison de vente se serait-elle trompé de François de FORTIA ?
C'est là que ça se trouve :
http://jean.gallian.free.fr/comm2/Images/genealog/fortia/p4b.pdf
Par contre je doute fort que le François époux Mignet puit Hotman soit le personnage du jour.... il semble que son entourage soit très "nordique" , Jean Gallian a d'ailleurs bien nommé la branche "de Paris".
On pourrait objecter que ledit François peut s'être trouvé dans l'entourage royal et en mission à Avignon. Il a en effet une sœur prénommée Jeanne qui fut dame d'honneur de Catherine de Médicis. Mais l'entrée de celle-ci à Avignon se place au 16 novembre 1600, soit plus de 6 mois avant la lettre.
Je pense donc qu'effectivement la maison de vente s'est fourré le digitus dans l'oculo.
Et que le bon François est celui que je cite plus haut.
Au fait, comment dit-on Salon [de Provence] en provençal ? C'est Seloun, non ? donc les consuls de "Selon" sont probablement ceux de Salon. Et ce provençalisme confirme l'origine locale du signataire.
Ben oui, Salon-de-Provence se dit en provençal : Seloun...
J'eusse préféré que ça s'écrive comme d'autres villes qui s'appellent Salon et dont la traduction provençale est... Saloun.
Un salon, en provençal, c'est... un saloun. Voilà qui nous fait voyager !