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Reinié Leverd

René LEVERD
Hesdin 05.02.1872 - Paris 30.05.1938
aquarelliste, affichiste, illustrateur

3450611688.jpg
1911 - Avignon
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Avignon
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Vue du pont
3847567708.jpgVue d'Avignon et du rocher des Doms 129921992.jpg
Vers 1915 ?
Lien permanent 17 commentaires Pin it!

Commentaires

  • Voilà un Leverd qui ne manque pas de maturité...

  • Belles aquarelles, signature originale, dommage que le pont soit de travers !

  • et une erreur de frappe dans le tag rené leverD

  • De toute façon, le pont monte !

  • Merci Tilia.

    Le pont monte, Alain ? vers le châtelet ou vers la Barthelasse ?

  • Le "bout du pont" au milieu de l'eau a son tablier 1,80 m plus haut qu'au départ au Châtelet - relevés du Commandant Marié en 1953.

  • Un relevé plus récent serait bien intéressant.

    Les 1m80 se voient bien sur l'aquarelle en tout cas !

  • Rassures-toi, il n'a pas bougé depuis !

    En fait, je cite le Commandant Marié car il a été un des rares auteurs à établir son étude du pont - dont la conclusion était quelques peu iconoclaste - sur des relevés précis, exécutés à une époque où les piles étaient accessibles aux basses eaux (ça n'allait pas durer... 15 ans après; le niveau du Rhône à Avignon était "bloqué" par le barrage de Valabrègue).

    C'est ainsi qu'il a mis en évidence non seulement la différence très nette de hauteur entre les deux bouts du tablier subsistant, mais aussi le fait que ce tablier vu en plan est en "accent circonflexe", autrement dit qu'il est arqué pour contourner la chapelle par le côté aval.

    Pour mémoire, et pour titiller l'esprit curieux et critique de l'honorable assistance, je rappelle que juste au niveau de l'arrachement des arches disparues, le pont fait un important décroché vers l'amont...

  • Certes, l'accent circonflexe est assez aplati... mais tout de même présent.

    On a ici même un cliché en haute résolution qui montre les deux (le ^ et la baïonnette du bout) :

    http://avignon.hautetfort.com/media/02/02/4173820697.jpg

    Je vais jeter un coup d'oeil si j'ai l'ouvrage de Marié sous la main - Marié qui n'utilisait pas de laser et autres drones, mais était tout de même commandant du Génie et savait sans l'ombre d'un doute se servir d'une lunette, d'une niveau et d'un théodolite.

  • Donc voilà ce qu'a mesuré Marié : en prenant comme référence la première arche, celle que "les routiers sympas" embrassent à échéance régulière, les arches n°2 et 3 qui encadrent la chapelle, sont parallèles à la première, mais établies 60 cm vers l'aval (on voit la baïonnette au-dessus de la dernière pile terrestre) . Quant à la 4ème arche, elle est biaise et repart à 1,60 m. vers l'amont par rapport à la précédente. Enfin, la baïonnette ultime préparait le départ de la 5ème arche, disparue, encore 0.80 m. vers l'amont. Donc au final, cette 5ème arche aurait été décalée de 2.40 m. par rapport à celles de la chapelle, pour une largeur de tablier de l'ordre de 4.70 à 4.80 m. Soit exactement la moitié !

    Cette observation soutenait (avec d'autres) l'idée de Marié, que les 4 arches subsistantes ne constituent qu'un ouvrage de raccordement avec un pont antérieur à la construction de la chapelle.... et que lui datait de l'époque antique.

  • Je vois bien la "baïonnette" que je connais et qui ouvre sur l'escalier accédant à la chapelle inférieure, mais toujours pas d' "accent circonflexe".

    Quant à la présence préalable d'un pont antique je ne pense pas en avoir déjà entendu parler.
    Le mystère s'épaissit et le miracle s'estompe...

  • C'est un vieux débat... qui a commencé en 1882, lorsqu'Henri Révoil (spécialiste de l'architecture romane) accueille le Congrès Archéologique de France et expose aux dignes participants médusés que le pont a des origines antiques alors qu'on le croyait médiéval depuis des temps immémoriaux. L'affaire est ressortie assez régulièrement, et l'ouvrage le plus critique et argumenté mais le plus frustrant est celui du Cdt Marié.

    L'idée que développait Marié était que saint Bénézet et ses compagnons avaient indubitablement réalisé une grande œuvre dans les années 1170, mais qu'il s'agissait d'une re-construction à partir de piles d'origine antique, vestiges d'un ouvrage d'art abandonné de longue date.

    La plupart de ses observations sont extrêmement percutantes, et réalisées (il faut insister sur le sujet !) sur des vestiges entièrement accessibles aux basses eaux, ce qui n'est absolument plus le cas depuis les années 1960.

    Entre autres, mais il y a bien d'autres choses dans son travail, Marié mettait en évidence la présence d'un côté et d'autre de la pile de la chapelle, de départs d'arcs sur un tracé radicalement différent de ce qui subsiste, ainsi que l'appareil du départ de la cinquième arche, lui aussi très différent du reste (les fameux "4 arcs indépendants" et qui, au demeurant, ne le sont pas).

    Le bouquin est frustrant car seul le Tome I a été édité, et Marié est décédé avant l'impression du Tome II. Pour une raison inconnue, sa veuve s'est opposée à l'édition du reste.

    Fort regrettable, car quinze ans plus tard, on faisait dater au carbone 14 les supports ligneux des piles que la CNR éliminait par dragage côté Villeneuve, et le verdict était sans appel : certains éléments étaient clairement antiques, pendant que d'autres dataient de l'époque carolingienne (à rapprocher d'un passage de la légende de St Bénézet qui semble n'avoir pas été remarqué comme il le mérite...) .

    Il est infiniment dommage que les travaux du groupe pluridisciplinaire qui a œuvré sur le pont dans les années 2010 n'aient pas été intégralement diffusés, seuls ont été mis en ligne quelques points d'étape et, évidemment, la fameuse restitution 3D qui constitue le morceau de bravoure de l'opération. Le morceaux de bravoure, mais pas la synthèse...

    De toute façons, cette opération comme d''autres qui pourraient venir souffriront du fait que ce qu'a vu Marié n'est plus accessible.

    Juste pour se faire mal, un cliché de ce site que l'on peut comparer à la partie émergée seule visible de nos jours :
    http://avignon.hautetfort.com/archive/2012/08/12/atmousfero-1900-li-dous-capello-dou-pont.html#article-comments

    Ceci étant, s'il est donc prouvé qu'il y avait quelque chose avant St Bénézet, la question est de savoir : oui, mais quoi ? L'archéologie démontre que si un pont avait été construit dès l'antiquité, il n'aurait mené nulle part car aucun vestige antique n'a été découvert du côté de la culée villeneuvoise... Le débat et la controverse restent assez ouverts !

    Ceci étant, pour ce qui est de l'accent circonflexe, il est vraiment très aplati... Si les 4 arches, d'un développement d'environ 160 m, présentent un déport global de 2,40 m, cela ne fait qu'une flèche de 1,5 %, pratiquement imperceptible à l'oeil.

  • Merci Alain, cela nous permettra d'observer cette histoire avec un autre œil.
    Un troisième œil donc.

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