Cinquante ans après l'entrée de la Vieille-Juiverie
Fifty years after Vieille-Juiverie entrance
Photo Mario Atzinger - 1965.
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Cinquante ans après l'entrée de la Vieille-Juiverie
Fifty years after Vieille-Juiverie entrance
Photo Mario Atzinger - 1965.
Commentaires
Le domaine public privatisé !
dans les temps anciens on passait au dessus des rues au lieu de les boucher
http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/9/9d/Portalet_de_la_Calandre%2C_entr%C3%A9e_de_la_Carri%C3%A8re_d%27Avignon.jpg
qu'elle différence avec le "portalet de la calandre?
dans quelle rue sommes nous?
Frédéric, je ne suis pas sur qu'il se soit agit d'une vraie privatisation de domaine public, dans la mesure où, dans les années 1960 tout le foncier du quartier avait été rétrocédé par la Municipalité à une SEMM ad hoc (type de société récemment inventé par le législateur, fin des années 50 je crois).
Cette SEMM (qui a bien prospéré depuis...) détenait donc maisons expropriées + voirie, avec bien entendu pour mission de les commercialiser après reconstruction.
Ceci offrait à ladite SEMM la possibilité d'utiliser l'assiette foncière comme bon lui semblait, et permettait entre autres d'élever des constructions au beau milieu des anciennes rues - ce dont on ne s'est pas privé, voir l'ex-rue des Grottes qui a perdu les 2/3 de sa longueur, ou la ruelle dont il est ici question.
Ceci étant, cette explication juridique ne suffit pas à justifier le scandale esthétique et financier qu'a constitué l'ensemble de l'opération !
Guima, il est ici question de la Vieille Juiverie, dans le quartier de la Balance.
Donc loin du Vieux Sextier et de la Synagogue actuelle.
Sous toutes réserves, il me smelbe que l'abandon de l'ancien quartier au profit de l'actuel, remonte au XIII° siècle. Mais le souvenir de cet ancien emplacement avait perduré dans le nom de la ruelle.
En 1820, un réseau de sept rues (encore 7...) portait le nom de Vieille-Juiverie, dont les actuelles rues de la Monnaie, de la Vieille-Poste, Pente-Rapide et de la Petite-Reille, ainsi que celle-ci disparue et les deux portions actuelles nommées rue de la Vieille-Juiverie (celle qui longe la place du Palais et les escaliers qui rejoignent la rue Ferruce – mais peut-on parler de rue dans ces escaliers ?) :
http://avignon.midiblogs.com/images/Vieille-Juiverie_1820.jpg
https://www.google.fr/maps/@43.951897,4.805722,3a,37.5y,348.95h,97.94t/data=!3m4!1e1!3m2!1smSaSNOzdzkoKWqculegvAQ!2e0!6m1!1e1?hl=fr
l'adresse: 2 ou 4 rue Puits de la Reille
Michel, OK pour les noms portés par le plan de 1820. Mais cela est des plus curieux.... Ne serait-ce pas une erreur du dessinateur ?
Sur le plan d'alignement de 1854, les voies qui "descendent" de la place du Palais dans la Balance s'appellent (du Sud au Nord) rue Vieille Poste - rue Pente Rapide - rue Vieille Juiverie.
Et les deux voies nord-sud qui encadrent la rue du Puits de la Reille sont dénommées rue Petite Reille pour celle côté Palais, rue Reille Juiverie pour celle côté remparts. On peut d'ailleurs se demander si ce nom n'est pas une écriture fautive pour "Vieille Juiverie" - en tout cas, la lecture est bien Reille.
C'est donc la rue Reille Juiverie (du moins celle qui est appelée ainsi sur le plan de 1854) qui est représentée sur le cliché d'Atzinger.
Les plans de 1820 et 1854 permettent de voir que, contrairement à ce que laisse supposer le cliché, cette voie n'est pas une impasse, mais se poursuit après un coude à gauche et recoupe la rue Vieille Juiverie (laquelle débouche dans la rue Ferruce). Là elle se prolonge en une impasse fermée, qui est représentée surmontée de 2 soustets dans le plan de 1854.
Sic transit...
des explications sur le nom de cette rue sont pas très nombreux(trouvé dans le dictionnaire des rues d'AVIGNON)
RUE DU PUITS-DE-LA-REILLE
DE LA RUE DE LA BALANCE
À LA RUE FERRUCE
Reille, ou Relhe, signifie en provençal soc de charrue, et par extension, levier, ou pince de fer. Les idées que réveillent ces mots contrastent singulièrement avec les objets destinés à l’usage d’un puits. Un document de 1498 dit puits-de-la-Règle, sans pour cela nous mettre sur la voie de l’origine de ce nom.
Toutes ces rues semblent avoir fait partie de la vieille juiverie et en avoir gardé le nom malgré leur autre nom, plus récent.
Par exemple, la rue de la Vieille-Poste, s'appelait plus avant : rue de l'Ancienne-Poste, plus avant toujours : rue de la Poste et plus avant encore : rue de la Seille(s).