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La mapo d'Aimé Autrand

La carte d'Aimé Autrand
Aimé Autrand's map

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Détails de la carte des déportés, fusillés, victimes civiles du Vaucluse
par Aimé Autrand (1950). AMA 53Fi692.

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Commentaires

  • Cette carte est aussi peu claire que l’attitude de son auteur, Aimé Autrand, pendant la guerre. Je fais référence à ce qu’on écrit Issac Lewendel, Bernard Weisz et d’autres (Un Hiver en Provence, Vichy la Pègre et les Nazis…). Les omissions d’Autrand seraient d’au moins 220 victimes. Après la Libération on lui a confié, en quelque sorte, l’historiographie de la Résistance et de la Déportation en Vaucluse. Un comble semble-t-il quand on sait qu’il fut sous Vichy, de 1940 à 1943, à la préfecture, le chef de division chargé des affaires de police, des armes des étrangers et des juifs.
    Lors d’une conférence chez Alain Timar en 2013 http://lireaujardin.canalblog.com/archives/2013/09/24/28085229.html
    on s’est posé la question du «pourquoi» a-t-on donné à Autrand le nom d’une de nos rues ?
    Question déjà posée par Lewendel dans son dernier ouvrage: « Pour l’honneur d’Avignon, il serait à propos de débaptiser la rue portant le nom de l’organisateur du –ramassage- des déportés de l’été 1942 et de lui trouver une appellation susceptible de perpétuer la mémoire des victimes ». Evoquer la déportation, les camps, le génocide doit être aussi l’occasion de dénoncer aujourd’hui ceux qui relativisent les faits ou les galvaudent. Tels les abrutis (ou les salauds ?) de Réseau Education Sans Frontières qui osent parler de Rafles lorsque l’on vient arrêter des sans-papiers. Sur la déportation dans la région d’Avignon lire outre les ouvrages cités, « Souvenirs d’une rescapée » d’Estréa Zaharia Asséo (famille avignonnaise bien connue), « D’une petite rafle provençale » de Nelcya Delanoë, les souvenirs de Palombo, les recherches de Bruno Tognarelli. Lire aussi «Ma vie Balagan» de Marceline Loridan-Ivens (des élèves de Mistral devaient faire un travail sur elle en 2014-2015, je ne sais où en est ce projet dans lequel la Fondation Lambert était partie prenante).
    Voir aussi, bien sûr, le travail de mémoire de l’AMEDJV, comme avec ici la liste des enfants de Vaucluse arrêtés et déportés (en complément de la liste donnée par Guima le 24 janvier):
    http://www.levendel.com/AMEJDVF/html/enfants_arretes_et_deportes.html

  • J'étais à une réunion de Issac et de Bernard à St Claire (Théâtre ...?)Ils ont un grand mérite ,ils ne taisent aucun nom !
    Lou j'avais des clients ou clientes qui avaient fait de la résistance sur Avignon, il y a eu beaucoup de célébrités Vauclusiennes ou Avignonnaises après 1945 qui sont passées aux travers
    J'étais bien copain avec la fille de la chef de la résistances qui avait pris un pseudo d'homme mais je sais pas écrire son nom (Car..)

  • un camp oublié:
    http://www.herodote.net/13_avril_1942-evenement-19420413.php

    http://i45.servimg.com/u/f45/14/55/40/83/rawa-r10.jpg

    le camp de représailles de Rawa-Ruska a infligé aux prisonniers de guerre et aux insoumis des conditions de vie extrêmement pénibles. Situé à plus de 1 200 kilomètres de la France, et bien que déclaré en mars 1942 au Comité international de la Croix-Rouge, il était implanté dans une région exclue du champ d'application de la Convention de Genève, ce qui permettait tous les abus. Là ont souffert 20 à 25 000 Français d'après le mémoire, 23 000 d'après l'article d'Historia. Les pertes ont été sévères. En outre, bon nombre d'entre eux devaient trouver la mort dans les mois qui suivirent leur rapatriement du fait du délabrement de leur santé. 14 % survivent aujourd'hui.
    Le caractère terrible de leur détention est symbolisé par le fait qu'il n'existait qu'un seul robinet d'eau pour les 12 à 15 000 hommes du camp. La radio de Londres, la BBC, devait dénoncer cette barbarie en surnommant Rawa-Ruska " le Camp de la goutte d'eau ".

    Mon père y a survécu quelques années après sa libération par l'armée rouge.

  • on commémore aujourd'hui la libération du KL Auschwitz-Birkenau le plus important camp d'extermination mais d'autres camps sont moins connus et aussi effroyables:
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d'extermination_de_Sobibor
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_de_concentration_de_Natzwiller-Struthof (le seul camp en FRANCE où se déroula les plus terribles "expériences" médicale)
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Camp_d'extermination_de_Treblinka
    http://www.jewishgen.org/ForgottenCamps/Camps/RavensbruckFr.html
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Mauthausen

    cette liste est malheureusement pas exhaustive et au moment où les actes antisémites se multiplient il faudrait le rappeler plus souvent dans les écoles, collèges et lycée pour ne pas considérer les propos de faurisson comme un détail

    https://www.youtube.com/watch?v=oEj6h2DSCfc

    https://www.youtube.com/watch?v=dx8q13e-e7Y

  • faut comprendre le raz le bol des français devant l'afflux d'étrangers qui connaissent plus leurs droits que leurs devoirs .

    les inscriptions du genre "nique la France" ou "nique la police" et les guet-apens dont sont victimes les pompiers ,SAMU, et professions médicale ne sont pas de nature à calmer le climat ambiant.
    Surtout si on y ajoute les actes de racisme anti-blanc et d'antisémitisme qui bondissent dans les cités.

  • Guima, les auteurs des inscriptions dont vous parlez ne sont pas faites par des jeunes étrangers réfugiés en France, bien souvent mineurs.
    Ce sont des jeunes FRANÇAIS ! qui se conduisent ainsi que vous le décrivez. Ils sont issus de l'immigration maghrébine des années cinquante à soixante-dix.

    Je comprends bien votre ras-le-bol devant ces comportements déplorables et condamnables, mais il ne faut pas tout mélanger.

    RESF s'occupe de scolariser des jeunes réfugiés venant de n'importe quel pays du monde, aussi bien des chinois que des russes ou des africains.
    C'est une mission plus intelligente que de les abandonner à la rue, ou de les enfermer dans des camps.

    Attention aux amalgames !

  • ces jeunes FRANCAIS que vous citez issus d l' immigration ont pratiquement tous la double nationalité.

    il faudrait qu'ils choisissent.

    J'ai travaillé avec la première génération que on appelle les "chibanis"
    Aujourd’hui retraités, les « chibanis » (« cheveux gris » en arabe dialectal), premiers immigrés du Maghreb arrivés en France dans les années 1950 pour TRAVAILLER vivent dans une grande précarité.
    ces immigrés là ont tout mon respect, et eux ont honte de leurs descendants.

  • Tilia, l’œuvre de RESF n’est pas en cause. Ce qui l’est c’est le rapprochement entre des arrestations (justifiées ou parfaitement contestables) dans la France d’aujourd’hui et celle des juifs et politiques du temps de l’Occupation. Il est des mots qui se sont, hélas, chargés de sens dans les pires moments de l’Histoire. Par respect pour ceux qui ont souffert les horreurs que l’on sait, par pudeur, par devoir de mémoire, on laisse à ces mots leur force et leur sens historique. Je viens de relire les souvenirs de captivité de Daladier. Il serait probablement offusqué, effaré même, de lire qu’il a été « déporté » par les allemands comme on le lit parfois. J’ai même lu qu’il était revenu de « déportation ». Alors qu’il était simplement prisonnier, comme Blum, sans jamais avoir connu les conditions de la déportation. (Wikipédia a le mot juste : internement). C’est pourquoi je trouve insupportable que des gens avisés, qui se prétendent de gauche, emploient des mots qu’ils vident de leur sens forgé par le tragique de l’humanité.
    «On attribue le nom de rafles aux vagues d'arrestations organisées par les polices françaises et allemandes pendant la Seconde Guerre mondiale contre les Juifs et également dans les opérations contre les Résistants. Les personnes raflées, sont ensuite parfois libérées, souvent fusillées ou envoyées dans les camps de concentration ou d'extermination nazis. La plus connue des rafles contre les Juifs est la rafle du Vél' d'Hiv' des 16 et 17 juillet 1942»
    Donc dévoyer le sens que l’Histoire a donné aux mots (car on peut toujours ergoter comme le fait Dieudonné en sortant toutes sortes de dictionnaires et définitions) pour servir de justes causes est pour moi méprisable. Même si RESF et ses affidés nous sortent plein de justifications, du champ lexical à la littérature.

  • pour compléter l'analyse de Lou Ravi je trouve que le mot GENOCIDE qu'il fallu inventé devant l'ampleur des crimes nazi est trop souvent employé à tort ou à raison

    À la fin de la Seconde Guerre mondiale, quand des tribunaux ont commencé à juger les crimes collectifs (crimes contre l'humanité, crimes de guerre, crimes contre la paix), le concept de génocide n'était pas encore juridiquement défini. Le terme sera employé pendant les débats du tribunal de Nuremberg et connaîtra une reconnaissance mondiale au fur et à mesure que les conditions de l'extermination des juifs par les Nazis y seront révélées.

  • La même Marceline qui ce matin sur France inter avait un doute sur l'intérêt pour elle d'être revenue de sa déportation.

  • A propos de madame Zaharia Asseo dont parle Lou Ravi, je me rappelle d'elle au début des années 80, femme élégante et discrète dissimulant son tatouage. Dans son livre "Souvenir d'une rescapée" elle évoque le bruit des bottes remontant la rue Carnot. Jeune avignonnais il y a 30 ans, c'est à travers ce type de témoignages sue j'ai réalisé que ce n'etait pas que du cinéma.

  • un poème trouvé par pur hasard:

    Tréblinka

    Aurore de souffre qui fulmine
    Par dessus le monde qui fuit
    Les fosses ont des effets de mine
    Ou les gaz auraient tout détruit.

    La terre et l’air se putréfient
    Dans le regard des hommes blonds
    Les anciens juifs se méfient
    De ne pas trop aller au fond.

    Au fond, au fond, au fond de la fosse
    Il y a la voix du prophète
    Au fond, au fond, au fond les os
    De tous ceux que la vie rejette.

    Chantant le Chema Israël
    Ils suivaient avec leurs enfants
    Vers Ponar, la voix d’Ismaël
    Elmaleh Rahamin, morts vivants.

    L’organigramme de rédemption
    Donna naissance à des kapos
    Qui moururent après sélection
    Judenrat, kommandos, ghettos.

    Au fond, au fond, au fond de la fosse
    Il y a la voix d’Ismaël
    Au fond, au fond, au fond des os
    Accusent pour la vie d’Israël.

    Lalka, bourreau de Tréblinka
    Tu vis sans doute sans conscience
    Mais les juifs qui dorment « là-bas »
    Comme des « poupées » tragiques dansent.

    Tréblinka, lâcheté, héroïsme
    Et Ytgadal V’yitkadash…
    Au grand tombeau du judaïsme
    Plus un seul juif ne se cache.

    Au fond, au fond, au fond de la fosse
    Remonte la voix d’Ismaël
    Du fond, du plus profond des os
    Les juifs se dressent vers Israël.

    Aussi longue fut la descente
    Le fut aussi la remontée
    Du tréfonds de l’immense souffrance
    Vers l’étoile de la liberté.

    A Tréblinka sont morts des juifs
    Derrière la pendule à trois heures
    A Tréblinka sont nés des juifs
    Qui ne connaîtrons plus la peur.

    Au ciel, au ciel, à la lumière
    Le dernier souffle des damnés
    Au ciel, au ciel de la lumière
    Le premier bonheur suranné

  • Le passé ne passe pas, tant mieux? tant pis? Ferré chantait à ses débuts : Monsieur mon passé voulez vous passer, j'ai comme une envie d'oublier ma vie...

    Il ne faut cependant pas condamner RESF, je comprend que le terme de rafle puisse choquer ceux qui les ont vécus, ou leurs familles, un peu comme le slogan de 68 : CRS SS, mais une injustice n'en efface pas une autre.

    Merci à ceux qui sont intervenus, j'ai lu les livres de Levendel, j'en ai été marqué, je me rappellle ausi durant quelques recherches préliminaires à un projet avorté avoir découvert dans les archives d'avant guerre de la préfecture de Vaucluse les plans de regroupement prévus en cas d'afflux de réfugiés espagnols ou autres, j'avais réalisé à l'époque que d'autres fonctionnaires devaient encore de nos jours tout prévoir, la barbarie est aussi a chercher dans les bureaux. Lanzman avait raison.

  • Oui Lanzmann a raison. Et RESF a tort, je persiste, de pratiquer l’analogie, l’amalgame. Et s’il faut être juif, tsigane ou communiste pour être blessé par le côté quelque peu dégueulassement racoleur de l’utilisation de certains mots il faut reconnaître que l'on est bien loin de l’esprit du « Je suis Charlie » (qu’il aurait mieux valu écrire Je suis Charlie, Flic, Juif). RESF pourrait se grandir je crois en ne cherchant pas à nous la jouer « du côté du Point de Godwin ».

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