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Atmousfèro 1900 : fantaumo à Sant-Jan-lou-Vièi

Atmosphère 1900 : fantômes à St-Jean-le-Vieux
Atmosphere 1900 : ghosts at St-Jean-le-Vieux

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Commentaires

  • je trouve que la silhouette au haut de forme est bien assuré pour un fantôme, et celle aux mains sur les hanches itou, et qui va manger les marrons
    belle photo !

  • Et ce sera comme ça : de plus en plus fantomatique. L'image et ce qu'elle représente.
    Une scène extraordinaire !

  • La démolition de la commanderie est commencée et cette scène fait penser à La Balance. Devant les ruines et gravats un petit et pauvre marché s’est organisé. On est dans cette période (1890-1910) où toute l’économie de ce coin de ville est bouleversée : déplacement aux Carmes de la halle métallique, construction des Halles, déplacement aussi du bureau de poste qui était à gauche pour le nouveau (là où est le poste de police aujourd’hui) qui va prendre la place des anciennes triperies, évolution des marchés avec le développement des échanges extra-muros, le PLM, le marché de Châteaurenard (celui du cours Carnot), en plein essor, et qui allait pomper une partie des productions du sud d’Avignon…On aperçoit la bâche d’une cordonnerie («Salon de toilettes pour la chaussure»). Seule restera la Tour Saint Jean, mutilée. Rare balance à deux plateaux suspendus, hormis l’homme au chapeau haut les autres ont l’air de « marque-mal ». Seules les femmes, aux mises modestes, ont l’air de bosser. Quelques chignons hauts, à la provençale. Oui, ils se dressent comme des fantômes sur les ruines d’un Avignon meurtrie par la fièvre de la modernité qui tient la pioche des démolisseurs.

  • La tour Saint Jean est le seul vestige de l'ancienne commanderie des Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, dit de Saint-Jean-le-Vieux. Tous les autres bâtiments ont été détruits en 1898...

    La vieille commanderie finira comme toutes les autres : vendue à la Révolution puis transformée en caserne entre 1793 et 1833.
    Plus rien aujourd'hui ne rappelle ce long passé.
    Seule une plaque commémorative sur la façade, elle date de 1861 et dit :

    "La tour a été restaurée. La place du marché agrandie. Napoléon III étant empereur, Mathias Debelay archevêque, Adolphe Durand Saint-Amand préfet, Paul Pamard députe-maire, Edouard Perrot, Jean-Baptiste Clerc, Eugène Bastide, Jean-Baptiste Madon adjoints au maire. MDCCCLXI."

  • Ho lala, vous m'espantez, très belle photo en tous cas, ainsi que celle de guima, un bourgeois et son huit reflets à chaque fois, comme quoi il existait peut-être une mixité sociale à cette époque.

  • Le cliché de départ et celui donné par Guima sont pris exactement du même point de vue et présentent le tas de décombres dans la cour de la même façon. Comme en plus, la bâche du troquet (au dessus de la casquette du personnage de gauche) est roulée et froissée tout à fait pareil, il y a de fortes chances que ces deux photos aient été prises l'une à la suite de l'autre.

  • D'ailleurs, le "bourgeois" en haut de forme n'est-il pas aussi le personnage tout à gauche, coupé sur l'épaule, du cliché Guima ?

  • Les photos doivent se suivre à quelques jours ou semaines. Sur la première le tas de décombres est plus haut, c'est net à gauche, les gros sacs du fond ne se voient plus. Les bourgeois ne sont pas les mêmes: barbe noire pour le premier et surtout "melon" (à qui l'ouverture sombre derrière donne un air de haut de forme). Entre autres utilisations la Commanderie hébergea la première école laïque d'Avignon. 1898 est bien l'année de la démolition. Le tas de décombres est étonnant: peu de pierres, mais des gravats, et comme de la terre... Comme si les toitures, les parties supérieures, étaient de faible constitution. A moins que l'on ait stocké ici une partie des ruines et extractions dues à la création des halles toutes proches ?

  • Mon comm a croisé les dernières photos de Guima. Forts intéressantes. le tas de gravats pourrait bien être le nivellement du niveau surélevé de la halle. Cela me paraît même la seule explication possible.

  • L'agrandissement de la place Pie, par la démolition, aussi regrettable qu'inutile, de la Commanderie de Saint-Jean-le-Vieux (1898-1899), fut vivement critiqué par André Hallays : " On a saccagé un ancien quartier et l'on a détruit des rues tortueuses, abritées du mistral et du soleil, pour créer des tronçons d'avenues qui ne conduisent nulle part et des places biscornues, désertes et mornes, véritables terrains vagues ".

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