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Vuetanto an après porto Thiers

Quatre-vingts ans après porte Thiers
Eighty years after Thiers gate

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Lien permanent 24 commentaires Pin it!

Commentaires

  • le grand bar est presque de même hauteur, et j'ai cherché le rempart,
    me suis dit il s'est trompé
    comme ne outre on ne voit pas la grande maison (lumière et arbre, ou pas encore construite ?)

  • Les platanes qui ont remplacé les ormeaux malades ont déjà, en 1935, une belle taille. La brèche de 1879, trop étroite, avait été élargie en 1908. Contre le rempart, à droite, on voit la cabane des employés du poste d’octroi. Le tram (rails) a vécu. Le Grand Bar de la Porte Thiers était en quelque sorte, lui aussi, «reconnu d’utilité publique» par la municipalité qui avait souhaité pérenniser l’activité des buvettes en bois installées sur les terre-pleins des remparts. Ce bar, comme les autres (on l’a vu avec le Tout Va Bien), est le fruit de la délibération de 1931 qui prolonge les baux des débitants, de 25 ans à la condition de construire un établissement en dur, et selon des plans standards. La construction devait se trouver à au moins 2 m du rempart en le masquant le moins possible. On reconnaît ainsi sur la photo le même type de toit presque plat et en débord que l’on peut encore apercevoir actuellement au Bar de la Navigation quai de la Ligne (mais chez Mario le décor du toit est à balustres). Ces constructions revenaient à la ville à l’issue du bail qu’elle pouvait prolonger ou non ce qui était le cas lorsqu’elle souhaitait démolir pour dégager le rempart. Dans la rue Thiers, il y avait effectivement, ici à gauche, un des importants dépôts de Berton et Sicard, produits métallurgiques et industriels. En face étaient les Ets Gagnière, la grande manufacture de vêtements qui a disparu dans les années 60 et dont la main d’œuvre, au contraire de Berton, était presque entièrement féminine.

  • http://commons.wikimedia.org/wiki/File:Rue_Thiers_Avignon.jpg?uselang=fr

    origine du nom:

    Cette artère qui mène directement de la porte Thiers aux halles a été percée dans la seconde partie du XIXe siècle. Le chantier débuta en 1869 mais le gros des travaux se fit entre 1874 et 1877. Elle utilisa le tracé de l'ancienne « rue du Saule » et traversa les « Grands Jardins », zone maraîchère intra muros entre l'enceinte du XIIIe siècle et les remparts du XIVe siècle. Elle fut rebaptisée, au milieu du XXe siècle, « rue Roger Salengro » sans que ce nom entre véritablement dans les habitudes.
    au N° 4-6 : l' hôtel Saint-Yves où Adolphe Thiers y avait coutume d'y séjourner lors de ses venues à Avignon

  • Une focale améliorée et changement de saison.
    J'aime le nouveau petit terre-plein et son poteau.

  • Ainsi elle s'est appelée rue Roger Salengro, je regrette profondément que ce nom ne soit pas resté.

  • Le numéro 2 de la rue a disparu et les numéros 4 et 6 ont laissé la place à l'énorme résidence de la rue de l'Olivier...
    J'imagine que les Établissements Gagnière ont eux laissé la place à l'énorme résidence qui occupe la fin de la rue côté pair (photo mise en lien par Guima).

  • Non Michel, c'est le contraire. La résidence est chez les métallos. Gagnière a été remplacé par l'Inspection Académique, le premier bâtiment, au bout de la rue (et donc ici au début...) ayant ensuite été occupé à usage d'habitation et de bureaux. Tels ceux de l'ONIC (Office Interprofessionnel des Céréales) puis de la Viticulture. Clin d'oeil à ce sujet à la boutique "Oenologie Thiolier" que tu as eue dans le dos en faisant la photo. Jean Thiolier était une figure locale, j'aimer fouiner dans sa petite boutique, il nous a quitté il y a un an (janvier 2014).

  • Eh mais il y a un problème, il n'y a plus de feuilles sur les arbres de ta photo. J'en déduis que même les feuilles y'en a plus, tout fout l'camp mon brave monsieur.

  • Voilà deux vues aériennes de 1926 et 1947 , recadrés pour que la rue Thiers y soit de haut en bas :

    http://imageshack.com/a/img661/372/udLH1A.jpg

    http://imageshack.com/a/img911/2287/Ttr1kf.jpg

    On y voit très distinctement toute l'importance de l'usine Gagnière, avec ses "sheds" qui s'alignaient de la rue Buffon à la rue ND des 7 Douleurs...

    Et en face, les locaux de Berton et Sicard, qui laissent un terrain vague vacant en 1926, mais l'occupent en 1947.

    Et en dehors de la porte, on voit donc le fameux bar, qui lui aussi évolue sérieusement sur la période : en 1926 il est collé au rempart et mal aligné (sans doute avait-on cherché à rendre la façade latérale parallèle au débouché de la rue Thiers), en 1947 il est aligné correctement et bien détaché du rempart... Donc reconstruction, sans aucun doute les effets de la délibération de 1931 rappelée fort à propos par Lou Ravi plus haut.

    On constate aussi que le contre-canal des remparts, à l'air libre en 1926, commence à être sérieusement couvert dès 1947. A cette même date, le cliché montre clairement les constructions qui ont résisté à la "modernisation": les deux villas au carrefour de la rue Buffon, et juste avant la porte, cette grosse maison qui abrita diverses administrations. J'ai souvenir d'avoir vu démolir la maison d'en face (au début de la rue du 58° RI), qui portait, si ma mémoire ne me trahit pas, une publicité pour les saucissons Bourret dont l'usine était à Villeneuve.

    A noter pour finir, à l'extérieur des murailles à gauche, des tracés en zig-zag qui doivent correspondre aux tranchées creusées dans les anciennes douves des remparts par la protection civile durant la guerre.

  • Petit détail, l'Inspection Académique qui a remplacé une partie des usines Gagnière, est une œuvre de Max Bourgoin.

  • Le bâtiment de l’Académie n’est pas celui qui me plaît le plus. Mais j’aime l’œuvre de Bourgoin en général. Ah, les goûts et les couleurs…Car je suis aussi de ceux qui aiment le San Miguel. Quelques autres réalisations connues : les HLM et les écoles de la Trillade, Champfleury, le 37 rue de la République (avec Crémieux), les sièges de Groupama, du Crédit Agricole rue J. Vernet, le chalet inter-club du Mont Serein, le mess d’Apt, la cave Beaumont du Ventoux…
    « Le travail de Max Bourgoin ne se réduit pas à la question du style, il ne sert aucune doctrine, aucun académisme. La leçon n’est pas formelle, ne délivre pas de recettes, mais dévoile l’art de vivre un métier, qui devient art de vie dans une vision idéale de la société ». Bel hommage de Daniel Fanzutti dans le n° spécial de Colonnes consacré à M. Bourgoin.

    Merci M. Breton pour ces photos forts intéressantes. Sur le cliché de 1947 ne voit-on pas, si je ne me trompe, juste au pied des remparts le tracé géométrique (surtout entre Thiers et Limbert, à gauche de la photo) des différentes tranchées-abris ouvertes par la Défense Passive pendant la Guerre ?

  • Désolé, M. Breton, je vous avais lu trop rapidement: vous signaliez avant moi les fameuses tranchées...Une partie était réservée aux élèves du groupe Thiers qui avaient des consignes précises en cas d'alerte majeure.

  • Force est de constater que les immeubles de Bourgoin vieillissent bien, même si on les reconnait pas tous comme le San Miguel, son chef d'oeuvre.

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