Soixante-dix ans après 3 rue Petite-Fusterie
Seventy years after Petite-Fusterie street 3
Siebzig Jahre später 3 Petite-Fusterie-Straße
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Soixante-dix ans après 3 rue Petite-Fusterie
Seventy years after Petite-Fusterie street 3
Siebzig Jahre später 3 Petite-Fusterie-Straße
Commentaires
3, rue Petite Fusterie, à deux pas d'une rue bardée de boutiques "de luxe" et où l'on n'imagine pas une épicerie de quartier, à la devanture peu attrayante et assez décrépie.
L'immeuble, hôtel des Achards, présente une particularité curieuse : toutes les ouvertures des niveaux supérieurs son décalées par rapport à celles du rez de chaussée, entrée monumentale incluse. Ce qui fait que les trumeaux de maçonnerie qui séparent les fenêtres de l'étage noble et de l'attique portent non pas sur un plein de maçonnerie, mais au beau milieu des plates-bandes des ouvertures de boutique - autrement dit, à leur endroit le plus faible ! Etrange pour une construction qui abrite la Fédération du bâtiment de Vaucluse....
Et cette particularité se répète sur toute la largeur de la façade, avec une touchante symétrie. J'avais noté cette étrangeté il y a quelques temps, cela m'a permis de retrouver la situation de l'épicerie sans chercher.
Au fait, la datation "années 1960" est-elle vraiment confirmée ? L'archaïsme du raccordement électrique m'interpelle !
Non, Alain, la date donnée par Bernard Moto est une estimation. J'ai d'ailleurs titré "soixante-dix ans après", situant la photo dans les années 50.
Je me demande si ces deux supports de fils électriques ne sont pas des vestiges.
L'enseigne "Aux gibiers du Ventoux" me semble faire partie du genre d’appellation que l'on rencontre de nos jours sur les marchés... Ce magasin avait peut-être un stand aux halles de la place Pie.
Vu l'état décrépi de la façade "Aux gibiers du Ventoux" me paraît logiquement antérieur à la simple enseigne "Alimentation" visible sur les photos des inondations de 1935 :
http://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VisuImgDfExterne/034/8Fi526/ILUMP999
http://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VisuImgDfExterne/034/8Fi534/ILUMP999
http://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VisuImgDfExterne/034/6Fi480/ILUMP999
.
L'inscription ŒUFS BEURRE, absente en 1935, est manifestement antérieure aux Gibiers du Ventoux.
Sans vouloir entrer dans le débat ortho /panchro [qui traite de la restitution des couleurs en N&B], il me semble que la chronologie de la façade est la suivante :
- 1935 : parements calcaires clairs avec un simple écriteau couvrant la plate/bande "Alimentation générale"
- Plus tard, barbouillage de l'ensemble de la façade en une teinte foncée (ce qui n'est pas une très bonne idée car l'humidité doit pouvoir s'exprimer à travers la "peau" des murs) avec inscription Oeufs beurre.
- Plus tard encore, traçage de l'inscription Aux gibiers du Ventoux.
Quant aux isolateurs, la question peut en effet se poser : étaient-ils en service au moment de la photo. mais je crois que si ce n'était pas le cas, les fils auraient été enlevés....
Les isolateurs n'apparaissent pas sur la photo des inondations de 1935 :
http://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VisuImgDfExterne/034/8Fi534/ILUMP999
Que doit-on en déduire quant à la chronologie ?
Auraient-ils été posés après 1935 ?...
Moi il me semble qu'ils y sont ! Mais la définition de l'image publiée est bien trop faible pour trancher.
Je dois faire une prochaine visite aux archives municipales, j'en profiterai pour essayer de voir si ce détail est plus apparent sur l'original.
Ces isolateurs sont curieux : il n'y passe pas de fil horizontalement et deux fils descendent vers la boutique. Je ne comprends pas très bien.
Une épicerie semble avoir été là pendant longtemps :
http://avignon.hautetfort.com/archive/2016/11/07/cent-an-apres-parvis-sant-agrico.html
Les gens de l'époque avaient de la chance : on trouvait devant l'église à la fois une fontaine et une vespasienne.
Buvez, éliminez.
Il me semble que les fameux isolateurs sont bien présents sur le cliché Bartesago (années 1920 ou 30 si l'on en juge par les voitures).
Possible que les deux fils descendent de la potence qui est un peu plus au sud, juste sous la corniche. A ce sujet, on voit que dés l'époque de Bartesago, la distribution électrique était compliquée : on distingue clairement deux séries pentures et de fils, l'une sous les corniches et gouttières, l'autre à mi-hauteur, au niveau des premiers étages.