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Cansoun boujarrouno

Chanson coquine
Naughty song
Freches Lied

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Dessin attribué à Jules LAURENS.

Les filles d'Avignon
Sont comme les melons.*
Sur cent cinquante
Y en a pas un de mûr :
La plus charmante
N'a pas le cœur sûr.

D'une ancienne chanson avignonnaise

* Je pense qu'il faut entendre :
Font comme pour les melons.
Le sizain y prend tout son sens...

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Commentaires

  • Je le trouve moins clair que ce qu'il cherche à éclaircir !

  • Je trouve "Sont comme les melons" très clair non ?

  • Pas pour moi. (Voir ma traduction.)
    Explique quelle est la tienne.

  • Je ne traduis rien ! Je trouve que ta traduction d'origine "sont comme les melons" est très bonne (autant que je puisse juger une traduction depuis le provençal dont j'ignore tout).
    L'auteur compare les filles à des melons, n'est-ce pas ?
    Je ne vois vraiment pas ce que "font comme pour les melons" ajoute à "sont comme des melons".
    Analogie : "Les bourgeois, c'est comme les cochons" se dit plutôt "les bourgeois sont comme les cochons" que "les bourgeois font comme pour les cochons".
    Ayant dit tout cela, vu ton incompréhension, je me demande franchement si je n'ai pas mal compris quelque chose quelque part.

  • Donc, "sur cent cinquante y en a pas un de mûr" concernerait les filles.
    Pour moi, cela concerne les garçons et il faut respecter le genre des mots.

    J'ai tout de suite rapproché ces vers de ce dicton :
    "Les hommes, c'est comme les melons, il faut en tâter milles pour trouver le bon."
    Il y a plusieurs variantes, notamment Alfred de Musset qui aurait écrit :
    "Un ami est comme un melon, il faut en essayer plusieurs avant d’en trouver un bon."

    D'où ma traduction : Font comme pour les melons.
    Car je pense fortement que ce ne sont pas les filles qui sont "comme les melons". Elle sont plus précoces que les garçons et ce sont elles qui choisissent...
    La plus charmante n'ayant pas le cœur sûr... de trouver le bon !

    Il y a donc entre les lignes un double sens coquin à travers l'image de la palpation.
    Mais cette vison n'engage que moi bien sûr.

  • Il faut aussi regarder la ponctuation, notamment les deux points :

  • Quel est le deuxième mot et que veut-il dire ? Je vois un "fiho" ou un "fibo".

    Il y a en effet un problème de genre avec l'article "un" qui te fait penser à garçon et qui m'a fait penser à melon.

    Si c'est melon, les filles qui y sont comparées ne sont pas mûres et, même pour la plus charmante, on n'est pas sûr de ce qu'on trouvera en son coeur.

    Si c'est garçon, 1- pourquoi l'auteur ne le dit-il pas ? 2- pourquoi semble-t-il même dire le contraire ? En effet, les deux premiers vers désignent clairement "les filles" et leur comparant "les melons", où "sont comme" forme une comparaison dure à nier.

    Pourtant, si c'est garçon, la suite du poème suit logiquement ton interprétation qui est plus mignonne.
    Dans le cas du melon, le deux-points indique une gradation un peu cruelle du type "et même" ou "voire". Dans le cas du garçon le deux-points indique une conséquence pour la fille.

    Les deux fins me vont, le début me fait pencher pour mon interprétation qui rend l'ensemble plus cohérent, mais la misogynie de cette version me semble bizarre et favorise ton interprétation.

    Est-on "segur" du deuxième mot ?

  • Fiho = fille. (À priori fibo n'existe pas.)

    « Si c'est melon, les filles qui y sont comparées ne sont pas mûres et, même pour la plus charmante, on n'est pas sûr de ce qu'on trouvera en son cœur. » Non, car ce sont les filles qui ne sont pas sûres de l'inclinaison de leur cœur.

    Je suis sûr de tous les mots en traduction littérale. Le doute réside uniquement dans le second vers qui semble un raccourci de "les filles, comme l'histoire des melons". La référence "melon" nous emmenant tout de suite vers le dicton cité plus haut.

    Après des recherches infructueuses de cette fameuse chanson ou de chansons approchantes, j'ai mis l'IA sur le coup. L'IA n'a rien trouvé.

    En Provence certaines chansons populaires, à l'instar des histoires drôles, sont souvent grivoises (et même parfois scatologiques).

  • "Ce sont les filles qui ne sont pas sûres de l'inclinaison de leur cœur." se défend, mais "N'a pas le cœur sûr" peut être pris littéralement (le coeur du melon) et vouloir dire : même si en apparence une fille est mûre, un garçon ne peut pas est sûr de ce qu'il y trouvera au fond.

    Ton explication avec référence au dicton explique ton interprétation mais me semble tirée par les cheveux.
    La mienne me semble trop méchante, trop loin des standards (dont j'ignore tout), pour être vraie.

    Un autre avis aurait été intéressant.

    J'ai aussi tenté l'IA, qui n'a pas été d'un grand secours !
    https://claude.ai/share/fa169e6e-2918-416a-b6ff-40b14c740baf

    En tout cas, bravo à l'auteur d'avoir produit malgré lui une telle exégèse.

  • Épilogue.
    Nous sommes en présence d'un texte à deux lectures.

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