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De Corot à Cromek

From Corot to Cromek
Von Corot bis Cromek

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Attribué à Jean Baptiste Camille COROT (Paris 1796 - 1875) années 1830.

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Thomas Hartley CROMEK (1809 - 1873) 15 et 16 septembre 1836

Merci à Tilia pour la découverte (voir ici).

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Commentaires

  • Technique différente, rendu différent, mais grand intérêt pour ces deux oeuvres qui restituent éloquemment une ambiance bien disparue.

    Les deux artistes étaient d'évidence le dos à la porte flamande du Petit Palais, Corot un peu plus à l'est que son successeur.

    Mais tous deux ont clairement montré, au premier plan à droite de leur dessin, une disposition qui a disparu peu de temps après, si l'on en croit les clichés de la place du Palais pris sous le second empire : je veux parler de la descente qui reliait directement l'épingle à cheveux de la Montée des Canons à la place, un étage plus bas.

    Il me semble que cette descente, qui avait sans doute l'aspect d'une double volée de marches, se voit plus ou moins clairement sur le fameux tableau de Gordot - ici en plein milieu de ce détail d'une représentation qui est déjà une véritable miniature, avec ce que cela suppose de gommage des plus fins éléments :

    https://imagizer.imageshack.com/img922/8581/cJmGDB.jpg

    Cette disposition constituait sans nul doute une heureuse interruption dans la monotonie de la longue muraille aveugle qui borde la place....
    https://www.google.fr/maps/@43.9517477,4.8066201,3a,75y,36.23h,93.36t/data=!3m7!1e1!3m5!1sM_umFxgVRZ7FsAZ474Wf6w!2e0!6shttps:%2F%2Fstreetviewpixels-pa.googleapis.com%2Fv1%2Fthumbnail%3Fcb_client%3Dmaps_sv.tactile%26w%3D900%26h%3D600%26pitch%3D-3.3571491522570085%26panoid%3DM_umFxgVRZ7FsAZ474Wf6w%26yaw%3D36.232070886419024!7i16384!8i8192?entry=ttu&g_ep=EgoyMDI0MTIwNC4wIKXMDSoASAFQAw%3D%3D


    Ceci étant, et sans rapport avec l'affaire de cette volée disparue, on peut également faire un rapprochement avec cette autre peinture :

    http://avignon.hautetfort.com/archive/2022/09/24/la-mountado-di-canoun-6402853.html

  • Concernant cette montée des canons, si j'en crois les deux arbres en boule au pied du calvaire, nous sommes dans un créneau temporel très proche des deux peintures d'aujourd'hui.
    Serait-elle juste antérieure à la peinture attribuée à Corot ?
    Ou la volée de marches de droite est-elle hors-champ ? Mais je n'y crois pas trop. Ce tableau pourrait bien être du tout début du XIXe.

  • Je n'y crois guère... de toutes manières, la présence du Calvaire sur le parvis de la cathédrale donne un dessin à minima postérieur à 1819. (au passage, noter que les deux artistes du jour colorent de façon concordante le calvaire en blanc très clair, ce qui atteste de son état de neuf).

    Ce qui m'interpelle le plus est l'espèce de tracé circulaire tout à droite au sol. Je me demande s'il ne faudrait pas le rapprocher de la vue mi-XIXème qu'on a ici :

    http://avignon.hautetfort.com/archive/2021/09/16/avignoun-vers-1860-6337923.html

    Auquel cas une hypothèse raisonnable pourrait être que cette peinture est plus tardive que les deux du jour, et date de l'époque des travaux qui ont vu disparaître la descente dont je parle plus haut. Au moment où le peintre croque la scène, le mur de soutènement est déjà reconstruit et réaligné, mais en contrepartie le remblaiement contre lui est inachevé, d'où l'aspect très sauvage de la montée droit devant.... mais le petit bassin est déjà tracé au sol.

    Je n'ai pas sauvegardé l'état différent de la gravure de 1860 dont il est question dans la discussion du 24 septembre 2021, je le regrette. Un membre de l'assistance (pas nécessairement publique) l'aurait-il fait ?

  • "...la gravure de 1860 dont il est question dans la discussion du 24 septembre 2021".
    S'il s'agit, Alain, du lien Ebay, comme ce lien est mort, il m'est impossible de savoir quoi chercher.

  • Michel, j'ai retrouvé la litho dont parle Alain, je vais te l'envoyer car je n'ai pas son adresse.

  • Ce qui m'intrigue sur le tableau "École française du XIXe siècle" c'est le toit plat sur.. la tour de la Gache ?
    alors que sur le Corot et le Cromek (ainsi que sur toutes les autres lithos) il y a un toit à deux pentes...

  • Je viens de retrouver dans les méandres de mes disques durs 2 plans du Rocher des Doms, tous deux d'époque Restauration - L'un est signé de Bondon et daté de 1817, l'autre dû à Guérin doit être un peu postérieur car il figure le Calvaire sur le parvis de la Cathédrale.

    Dans les deux cas on trouve l'escalier dont il est plus haut question, qui permettait un passage direct de la porte flamande du Petit Palais à la Place, sans faire le détour jusqu'au milieu de la place.

    Le plan de Bondon semble le plus précis : une large volée initiale traversait perpendiculairement le mur de soutènement de la montée des Canons. Du palier qui suivait partaient deux autres volées plus étroites, celle de gauche se poursuivant via un autre palier et une dernière volée, car le débouché était de ce côté plus élevé qu'en face.

    Mais le tout semble ne pas être de dimensions exceptionnelles : si l'on en croit l'échelle du plan, la volée la plus basse devait avoir environ 3,50 m. de large, les autres pas plus de 2 m.

    https://imagizer.imageshack.com/img922/6402/7pPJHt.jpg
    https://imagizer.imageshack.com/img923/6871/OfukoQ.jpg

    On notera que le projet de Guérin pour l'aménagement du Rocher est assez intéressant. On y retrouve l'idée du cimetière ici placé dans le "trou des Masques" déjà évoqué sur le blog.

  • Je viens de retrouver dans les méandres de mes disques durs 2 plans du Rocher des Doms, tous d'époque Restauration - L'un est signé de Bondon et daté de 1817, l'autre dû à Guérin doit être un peu postérieur car il figure le Calvaire sur le parvis de la Cathédrale.

    Dans les deux cas on trouve l'escalier dont il est plus haut question, qui permettait un passage direct de la porte flamande du Petit Palais à la Place, sans faire le détour jusqu'au milieu de la place.

    Le plan de Bondon semble le plus précis : une large volée initiale traversait perpendiculairement le mur de soutènement de la montée des Canons. Du palier qui suivait partaient deux autres volées plus étroites, celle de gauche se poursuivant via un autre palier et une dernière volée, car le débouché était de ce côté plus élevé qu'en face.

    Mais le tout semble ne pas être de dimensions exceptionnelles : si l'on en croit l'échelle du plan, la volée la plus basse devait avoir environ 3,50 m. de large, les autres pas plus de 2 m.

    https://imagizer.imageshack.com/img922/6402/7pPJHt.jpg
    https://imagizer.imageshack.com/img923/6871/OfukoQ.jpg

    On notera que le projet de Guérin pour l'aménagement du Rocher est assez intéressant. On y retrouve l'idée du cimetière ici placé dans le "trou des Masques" déjà évoqué sur le blog.

  • Une petite trouvaille complémentaire quant au fameux escalier escamoté, soit ce plan du Rocher daté de 1838 :

    http://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VisuImgDfExterne/034/53Fi260/ILUMP9999

    En zoomant, on s'aperçoit que les dispositions plus haut évoquées ont disparu... comme on voit également que la rampe qui s'appuie sur le mur de soutènement y est qualifiée de "rampe neuve", tout comme la suivante, pendant que la troisième y est dite "non achevée".

    Conclusion : les travaux d'établissement des rampes telles que nous les connaissons se situent aux alentours de 1838.


    Au passage, je suis tombé sur une curiosité absolue, un plan de 1920 qui n'est absolument pas un projet de jardin au Rocher des Doms, mais bel et bien sur la place du Palais !

    http://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VisuImgDfExterne/034/53Fi259/ILUMP9999

    On notera que les deux bassins circulaires devant la porte flamande du Petit Palais y sont figurés.

  • Ce projet Rouy était donc pour la place de l'Ancien-Archevéché...

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