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Je dois avoir dans un coin de mes disques durs (cherchez toujours les coins dans un disque...) les inscriptions latines que portaient ces cartouches. On en reparle après une nuit de sommeil...
Alain dans les commentaires de cette publication, tu nous avais déjà donné le texte d'un autre cartouche, ainsi que son explication : http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/27/cartoucho-4.html La question restée en suspens était : texte gravé ou peint ?
Lou Ravi, dans le commentaire d'une autre publication de cartouche, écrivait :
« Sylvestre [Clap] a précisément exprimé l'hypothèse suivante en parlant des cartouches, rectangulaires ou ovales : "Nul doute que ces emplacements étaient également destinés à recevoir, à l'époque classique, des dédicaces que l'on pouvait changer selon la circonstance." » On peut en déduire qu'à défaut d'être vraiment "effacées" les pierres écrites et ornées, enchâssées dans le cadre, pouvaient être changées. Tout cela mériterait d'être creusé...
C’était des supports pour des indications futures ?
Oui, si l'on regarde bien dans le bas du panneau, on lit "don de l'Automobile Club de France"...
Quant aux informations que ces cartouches pouvaient éventuellement contenir, je pense à des panneaux de bois supports d'écriture, soit gravée soit sur papier collé...
Autre chose : les six "pampilles" (en fait deux fois six) symétriquement disposées de chaque côté en bas, sous le rebord du cadre, sont-elles une indication pour dater les cartouches qui en présentent ?...
Quant à la question du matériau de l'inscription... je pense que les deux dispositifs ont cohabité.
Il y a d'une part des inscriptions destinées à rester pérennes, parce qu'elles sont des plaques de fondation ou rappellent des travaux d'édilité importants. Dans ce cas, bloc de pierre, parfois calcaire teinté couleur marbre, sinon ardoise ou même marbre véritable, avec inscription finement gravée et parfois relevée d'or dans les creux. Pour ce genre de travail, on faisait d'ailleurs souvent appel à des artistes réputés, tels le sculpteur Jean Péru qui se fait régulièrement rémunérer pour avoir fourni et gravé de telles tables, entre 1670 et 1715.
Et puis il y avait aussi, comme le dit Sylvestre Clap, des inscriptions plus honorifiques, souvent à la gloire du prince régnant - et à Avignon, le prince c'est le Pape !. Là, les inscriptions étaient nécessairement amovibles ou éphémères, pur pouvoir être remplacées au gré des conclaves : soit peinture directe sur la pierre, soit support de tôle peinte facile à remplacer.
Il est probable que sur le front Sud-Ouest de notre enceinte, nous avons les deux types de support.
Ici très visiblement le beau cadre architecturé entourait une dalle de pierre, probablement bûchée sous la Révolution (ou même avant, durant l'occupation / annexion d'Avignon sous Louis XV) . Le trou généré par cette destruction a été comblé tant bien que mal, on distingue sans ambiguïté des matériaux et assises disparates.
Par contre, sur l'un des cartouches voisins http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/27/cartoucho-3.html
la partie centrale et son décor périphérique sont absolument liés. Le fonds ovale n'est donc pas rapporté, et se présente suffisamment lisse pour exclure toute idée qu'il ait pu être un jour gravé. Bien au contraire, le léger piquetage des parements laisse penser qu'il a reçu un léger enduit sur lequel une inscription pouvait être peinte.
Nous sommes donc ici en présence du modèle "éphémère" contrairement au grand cadre d'aujourd'hui qui est quant à lui un digne représentant du modèle pérenne...
Les "pampilles" me faisaient penser aux houppes de la cordelière des armoiries ecclésiastiques.
Mais je viens de vérifier : il n'y en a jamais six alignées.
Tout au plus cinq, à la dernière rangées de la cordelière des cardinaux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Armorial_des_cardinaux
Commentaires
curieux, érodée donc usée et pourtant blanche comme neuve ? avec une jointure verticale marquée qui dit ajout
Par les temps qui courent on masque les trous comme on peut..
Ces trois pierres ont été manifestement rapportées.
Elle semblent bien plus érodées qu'en 2011 :
http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/26/cartoucho-2.html
Elles auraient même blanchi. L'érosion continue malgré la protection de l'encadrement ?
Je dois avoir dans un coin de mes disques durs (cherchez toujours les coins dans un disque...) les inscriptions latines que portaient ces cartouches. On en reparle après une nuit de sommeil...
Alain dans les commentaires de cette publication, tu nous avais déjà donné le texte d'un autre cartouche, ainsi que son explication : http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/27/cartoucho-4.html La question restée en suspens était : texte gravé ou peint ?
Lou Ravi, dans le commentaire d'une autre publication de cartouche, écrivait :
« Sylvestre [Clap] a précisément exprimé l'hypothèse suivante en parlant des cartouches, rectangulaires ou ovales : "Nul doute que ces emplacements étaient également destinés à recevoir, à l'époque classique, des dédicaces que l'on pouvait changer selon la circonstance." » On peut en déduire qu'à défaut d'être vraiment "effacées" les pierres écrites et ornées, enchâssées dans le cadre, pouvaient être changées. Tout cela mériterait d'être creusé...
C’était des supports pour des indications futures ?
Oui, si l'on regarde bien dans le bas du panneau, on lit "don de l'Automobile Club de France"...
Bon, j'ai compris, je sors....
Non, reste !!!
Dans mon commentaire précédent je pensais à un réemploi, mais si réemploi il y a cette pierre blanche ne date pas d'hier :
http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/26/cartoucho-2.html
Quant aux informations que ces cartouches pouvaient éventuellement contenir, je pense à des panneaux de bois supports d'écriture, soit gravée soit sur papier collé...
Autre chose : les six "pampilles" (en fait deux fois six) symétriquement disposées de chaque côté en bas, sous le rebord du cadre, sont-elles une indication pour dater les cartouches qui en présentent ?...
Elles sont plus visibles sur les photos de 2011 :
http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/26/cartoucho-1.html
http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/26/cartoucho-2.html
http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/27/cartoucho-3.html
.
Je dirais époque Baroque : XVIIe - début XVIIIe. Je sais, c'est large !
Tilla, les "pampilles" ont un nom, en architecture cela s'appelle des gouttes (ce qui est assez évocateur de ce que cela représente...).
Pour le reste, oui , c'est l'inscription dont il est question dans ce post :
http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/27/cartoucho-4.html
que j'avais en tête hier soir.
Quant à la question du matériau de l'inscription... je pense que les deux dispositifs ont cohabité.
Il y a d'une part des inscriptions destinées à rester pérennes, parce qu'elles sont des plaques de fondation ou rappellent des travaux d'édilité importants. Dans ce cas, bloc de pierre, parfois calcaire teinté couleur marbre, sinon ardoise ou même marbre véritable, avec inscription finement gravée et parfois relevée d'or dans les creux. Pour ce genre de travail, on faisait d'ailleurs souvent appel à des artistes réputés, tels le sculpteur Jean Péru qui se fait régulièrement rémunérer pour avoir fourni et gravé de telles tables, entre 1670 et 1715.
Et puis il y avait aussi, comme le dit Sylvestre Clap, des inscriptions plus honorifiques, souvent à la gloire du prince régnant - et à Avignon, le prince c'est le Pape !. Là, les inscriptions étaient nécessairement amovibles ou éphémères, pur pouvoir être remplacées au gré des conclaves : soit peinture directe sur la pierre, soit support de tôle peinte facile à remplacer.
Il est probable que sur le front Sud-Ouest de notre enceinte, nous avons les deux types de support.
Ici très visiblement le beau cadre architecturé entourait une dalle de pierre, probablement bûchée sous la Révolution (ou même avant, durant l'occupation / annexion d'Avignon sous Louis XV) . Le trou généré par cette destruction a été comblé tant bien que mal, on distingue sans ambiguïté des matériaux et assises disparates.
Par contre, sur l'un des cartouches voisins
http://avignon.hautetfort.com/archive/2011/11/27/cartoucho-3.html
la partie centrale et son décor périphérique sont absolument liés. Le fonds ovale n'est donc pas rapporté, et se présente suffisamment lisse pour exclure toute idée qu'il ait pu être un jour gravé. Bien au contraire, le léger piquetage des parements laisse penser qu'il a reçu un léger enduit sur lequel une inscription pouvait être peinte.
Nous sommes donc ici en présence du modèle "éphémère" contrairement au grand cadre d'aujourd'hui qui est quant à lui un digne représentant du modèle pérenne...
Les "pampilles" me faisaient penser aux houppes de la cordelière des armoiries ecclésiastiques.
Mais je viens de vérifier : il n'y en a jamais six alignées.
Tout au plus cinq, à la dernière rangées de la cordelière des cardinaux :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Armorial_des_cardinaux