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L'anciano Avignoun au XIIIen siècle suito

L'ancienne Avignon au XIIIe siècle suite
The ancient Avignon in the thirteenth century following

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L'ancienne Avignon gravure par Mathieu Greuter en 1603, inspirée par l'érudit père jésuite André Valladier. Merci beaucoup à Alain Breton qui s'est déplacé à Ceccano pour nous fournir cette reproduction !
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Regravure de la plaque par Louis David, commandée par les recteurs de l'hôpital Saint-Bénezet en 1695.

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Commentaires

  • au premier abord je trouvais beaucoup de différences… finalement c'est plus d'imprécisions sur la seconde seulement
    et il semble que l'on voyait encore les arcades soutenant les bâtiments ou la place romaine au niveau de la petite frustrerie (j'avais lu une allusion à cela, et un bout correspondrait au haut de la rue Saint Etienne)

  • Retrouvée dans sa forme originale, la représentation de l’ « ancienne Avignon » est tout de même un document des plus intéressants, qui nous prouve qu’à la charnière des XVI° et XVII° siècles, il y avait des érudits « qui savaient » et étaient capables de donner une image assez exacte de l’état de la Cité avant l’arrivée des Papes.

    On retrouve dans la vignette les lettres que David a supprimées, mais aussi quelques ajouts désignant certains lieux : Les f.prescheurs, L’estel, S. Michel, S. Ruf… les cordeliers ne sont pas nommés, mais on lit à côté p.peinct (Le portail Peint), et un peu plus loin Matheron ainsi que, sur le toit des deux églises parallèles, Car et Aug (les Carmes et les Augustins).

    Globalement, le tracé de la double enceinte du XIII° s. est bien rendu, et nombre d’édifices, surtout des églises, sont bien placés. Et l’on retrouve la belle série d’arcades de la Fusterie, qui devait être bien plus visible que de nos jours.

    Au final, un témoignage surprenant !

    La seule véritable erreur que l’on puisse reprocher à la gravure est d’avoir placé les couvents de la périphérie dans une scène qui est réputée se produire en 1177, c’est-à-dire de 40 à 90 ans avant l’implantation de ces quatre ordres mendiants.

    On voit aussi que c’est Louis David qui a « inventé » la curieuse position du bac à traille, qui a l’air de remonter le courant… Greuter s’était bien gardé d’une pareille bourde !

    Mon cliché coupe au milieu le petit cartouche dédicatoire mais on y lit encore que son auteur est AV – André Valladier, érudit jésuite qui avait été chargé en 1601 de concevoir la réception d’Henri IV et Marie de Médicis (elle seule vint, son royal époux étant retenu par les affaires de l’Etat) . La relation de l’évènement, « Labyrinthe royal de l’hercule gaulois triomphant… », est des plus imposantes : plus de deux cents pages. L’auteur, André Valladier, n’est pas nommé, mais il cite l’œuvre comme sienne dans un autre de ses livres, la Tyrannomanie estrangère, ou Pleinte libellée au Roy... (Paris, Chevallier, 1626). Né vers 1565, il était entré chez les Jésuites en 1586 et lors de l’entrée, il était professeur de rhétorique à Avignon (où il compta parmi ses élèves le jeune Fabri de Peiresc).

    L’ouvrage fut imprimé chez Bramereau, comme la gravure de saint Bénézet, et illustré de planches dues au talent de… Mathieu (Mathias) Greuter.

  • Magnifique ! cette gravure de Mathieu Greuter.

    Mais qu'est-ce donc que les forteresses "quiquégrogne" et "quiquéparle" (H et I, bord gauche de l'image) ???

    Ces termes inconnus (de moi) m'avaient déjà beaucoup intriguée la dernière fois...

    Des murs qui parlent ?.. Ils ont plutôt la réputation d'avoir des oreilles.. auraient-ils aussi une gorge et une langue ?!!...

  • Merci Alain pour ce riche commentaire.
    ("Les f.prescheurs, L’estel, S. Michel, S. Ruf" figurent sur les deux gravures.)

    Oui, Tilia, j'ai eu le même étonnement que toi !
    Un projet d'explication que j'imagine :
    — Quiquéparle c'est la forteresse de la vigie qui parle.
    — Quiquégrogne c'est la forteresse de la soldatesque qui grogne.

  • Ce n’est pas quiqué, c’est quiquen (Quiquengrogne et Quiquenparle) = le signe au dessus du e n’est pas un accent, mais la marque d’une abréviation (voir dans la même légende d’image Nr~e Dame des Do~s, et bien d’autres).

    On parle de ces fortifications dans différents textes relatifs au siège de 1226, dont celui-ci :
    https://books.google.fr/books?id=hgpT7aKpytkC&pg=PA305&lpg=PA305&dq=quiquengrogne+avignon&source=bl&ots=36-jQkD_3p&sig=fN-vmUe77OCzypwO0ln_3PXM8uo&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwiLwamO4fjZAhULVRQKHaFaAxUQ6AEINjAB#v=onepage&q=quiquengrogne%20avignon&f=false


    Il me semble qu’il est à nouveau question de Quiquengrogne au début du XVème siècle, lors du siège du Palais pendant la guerre des Catalans, mais (à priori) ce doit en être une autre car les « maisons fortes » de la ville avaient été théoriquement abattues après la reddition de la ville à Louis VIII, en 1226. A moins qu’elles aient survécu…

  • Quiquengrogne est dans Wikipedia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Qui_Qu%27en_Grogne

    Dans "La Passion cathare Tome 2 Les Citadelles ardentes" de Michel Peyramaure, on lit :
    « Tu te tiendras sur la Tour Quiquenparle, à telle heure, et tu ouvriras bien les yeux. »

    On retrouve les deux tours dans nombre de romans — dont "La Demoiselle d'Avignon" de Frédérique Hébrard, "La Reine Blanche" de Régine Pernoud, etc. — et dans les récits historiques concernant le siège d'Avignon de 1226...

    Je publierai dans quelques jours l'image du sceau d'Avignon les représentant.

  • La Madeleine (G) sur les arceaux des la Fusterie. Sans doute Saint-Agricol à leur extrémité sud. Le tribunal de l'officialité (F) quelque part sous les reconstructions de la Balance.

    L'université (L) hors de l'enceinte, à l'ouest de Saint-Michel : ce serait où ?
    Et l'église légèrement en retrait de la rue qui remonte vers le nord à l'intérieur de l'enceinte depuis cette université : Saint Didier ??

    A l'est de Saint-Michel, sait-on ce que peuvent être ces bâtiments qui encadrent la future rue du Portail-Magnanen ?
    Disparue, la sorguette qui allait à travers champs du Portail Peint à Saint-Lazare.
    L'inscription sur le rempart face à la façade des Augustins ? (je voudrais, mais je n'y arrive pas, lire "portail Matheron")

    Saint-Etienne (C), parallèle à ND des Doms, à l'emplacement de la chapelle de Benoit XII dans le futur palais des papes.
    La maison de ville (E) dans le palais de la commune (ou Commune ?).
    Mais à quoi correspond le "palais royal" (D) ?

    Et vraiment MERCI à Alain Breton pour la qualité du document !!

  • Oui bien sûr l'Université primitive était hors les murs au coin du portail Boquier, la voirie en rappelle l'existence (rue des Vieilles Etudes !).

    Et dans la rue qui remonte vers le Nord, c'est bien entendu St Didier. Un peu en arrière, dans une rue coudée qui aboutit au portail avant le Portail Peint (portail Magnanen) , l'édifice avec un clocher-arcade est vraisemblablement Sainte-Claire.

    Quant au "Palais Royal", c'est bien entendu la Vice-Gérence, on aperçoit juste en arrière l'église Saint-Pierre. Bien voir que la maison de ville est représentée non pas à son emplacement actuel, qui date du XVème siècle, mais à celui primitif, proche de la Vice-Gérence.

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