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Li Quatre Enri

Les Quatre Henri
The Four Henri

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Le "Brave Crillon" reçut, selon la légende, dans sa maison d’Avignon (2 rue Galante) les "Quatre Henri" : le nouveau roi de France Henri III, Henri de Navarre, futur Henri IV, Henri de Condé et Henri de Guise.

Eugène Devéria Les Quatre Henri dans la maison de Crillon (vers 1848-1856).
Musée du Château de Pau.

Lien permanent 24 commentaires Pin it!

Commentaires

  • bonjour MIchel
    c'est vraiment beau ce tableau. et ca me rappelle lexposition que on a eu a notre gallerie de lart sur le baroque-en lanne passe.

    on peut sentir le pouvoir des rois et leur faiblesses en meme temps il jouent aux des et le sang coule du cornet comme ma recherche a indique.

    je t'embrasse en cette belle lumiere de la nouvelle annee.

  • Ils jouent aux dés et il y a des taches rouges sur la nappe...

    D'après un récit légendaire (me souviens plus ou je l'ai lu... peut-être Alphonse Rastoul...) lors de cette partie le sang aurait jailli sur la table, annonçant la fin tragique des quatre protagonistes...

  • Joudou ? Je ne sais plus non plus. Dans mes notes: le duc de Guise jetant son épée sur la table fit apparaître une tache de sang. Un devin s'approcha alors et leur révéla leur tragique destin. Une fois déjeunant au restaurant (D'Ici et d'Ailleurs dont les murs abritèrent la maison de Crillon) j'avais évoqué au serveur cette histoire. Sans que cela parut l'intéresser le moins du monde...Alors que j'espérais qu'il allait m'en apprendre sur l'histoire de l'établissement où il travaillait..

  • Je me demande si les caves de ce qui fut la Casa d'Irène n'étaient pas les caves de la maison des Crillon... Cette maison était d'ailleurs à la vente il y a peu... dans l'agence de la rue Favart me semble-t-il.

  • On peut évidemment s’interroger sur cette « histoire » qui semble relever du « se non è vèro, è ben trovato », puisque les quatre protagonistes étaient quasiment contemporains (nés entre 1550 et 1553, le Brave Crillon ayant une petite décennie de plus).

    Là où ça commence à coincer –outre, évidemment, l’aspect paranormal, mais nous ne sommes pas très loin de Salon de Provence et de son mage ! – c’est justement quand on considère la position des quatre protagonistes dans l’Histoire… Condé étant mort en mars 1588, la scène ne peut que se situer à une date antérieure au printemps 88.

    Or dans cette période, les « trois Henri » (Henri III, Henri de Navarre et Henri de Guise) se livrent à une guerre sans merci, sur le thème « les ennemis de mes ennemis sont AUSSI mes ennemis » : Henri III et de Guise se déchirent au sein de la Ligue. Et Condé est protestant comme Henri de Navarre.

    Ce n’est qu’après la mort de Condé, puis de Guise (décembre 1588), puis d’Henri III (août 1589) qu’Henri de Navarre abjure le protestantisme, ramenant une paix civile bien malmenée jusque là. Et c’est seulement après cette abjuration que le Brave Crillon se rallie à celui qui est devenu Henri IV.

    Bref, non seulement l’histoire des dés et du sang est hautement improbable, mais encore la réunion des quatre Henri chez un chef de guerre ayant toujours combattu pour le parti catholique l’est tout autant sinon plus…

  • bien oui mais c'est lhistoire du peintre. on peut voir les des sur la table et le sang qui coule du cornet pour montrer la fin tragique des rois.ca ne veut pas a dire que la reunion des rois est arrivee la ou nimporte quelle place.

  • Pourtant, que la légende est belle...
    Souvenirs qui remontent à l'évocation de la Casa d'Irène ! Ses caves semblent plonger en effet sous ce qui fut longtemps le bien (ou mal donc) nommé Hôtel Henri IV.

  • Madeleine, ce n'est pas vraiment à la toile que je fais allusion, mais à cette "légende" des quatre Henri.

    Je viens de vérifier : c'est bien Alphonse Rastoul qui la donne dans ses "Tableaux d'Avignon", imprimés en 1836, donc plus d'une décennie avant la peinture. Ce qu'il raconte a été d'ailleurs magistralement mis en scène par Devéria, outre les multiples personnages costumés, on y voit les beaux escaliers, les cheminées ornées et même les cuirs dorés qui faisaient, croyait-on à l'époque, tout le charme des hôtels particuliers du XVI° siècle. En fait, à Avignon ce genre de décor est plus jeune d'une bonne cinquantaine d'années, si ce n'est plus, mais en 1840/1850, on ne le savait pas.

    Et au second plan, le personnage à chapeau rouge nous renvoie à Miron, le médecin personnel d'Henri III, à qui Rastoul fait dire "Savez-vous ce qu'indique ce présage ? Que les quatre princes mourront de mort violente".

    Evidemment, Rastoul s'est un peu perdu dans les détails... Il fait du Brave Crillon le cadet des quatre Henri (il est leur aîné de 6 à 9 ans), et place la scène en 1574, année où la réunion des cinq personnages, où que ce soit en France, est strictement impossible....

    Mais l'œuvre de Devéria reste un très beau tableau !

  • oui Alain c'est magnifique ce tableau et magique peut etre parce que le peintre joue avec les faits
    *sourire*
    merci pour

  • La réunion des 4 Henri chez Crillon est attestée historiquement parlant. Nous sommes en décembre 1574, Henri III est rentré de Pologne via Venise, Lyon et est à Avignon où la cour l'a rejoint. Henri III a décidé contre l'avis de sa mère de séjourner dans cette ville afin de régler (essayer) les tensions avec Bellegarde et surtout l'affaire de Ménerbes qui fait grand bruit jusque dans les états pontificaux. Henri de Navarre et Henri de Condé, assignés à résidence à la cour ont été obligés de suivre...
    En ce qui concerne la représentation de l'hôtel de Crillon sur le tableau de Devéria, il ne s'agit pas de la maison des Crillon en 1574 qui se trouvait encore place du Change. C'est l'ancienne livrée Pampelone achetée au XVIIe siècle par le neveu des Crillon, Gilles III, Louis et tous les autres (ils étaient 13 enfants !). La déco est typiquement italienne de cette période. On retrouve encore l'escalier monumental dans cette demeure aujourd'hui privée. Quant à la cheminée elle est dans les réserves lapidaires du musée Calvet...
    Je suis bien entendu à votre disposition pour toute autre info à ce sujet...sinon assistez à la conférence que je vais donner sur ce sujet le 17 décembre à L'Isle sur la Sorgue dans le cadre de l'association Memori.
    Bonne soirée à tous
    CB

  • La réunion des 4 Henri chez Crillon est attestée historiquement parlant. Nous sommes en décembre 1574, Henri III est rentré de Pologne via Venise, Lyon et est à Avignon où la cour l'a rejoint. Henri III a décidé contre l'avis de sa mère de séjourner dans cette ville afin de régler (essayer) les tensions avec Bellegarde et surtout l'affaire de Ménerbes qui fait grand bruit jusque dans les états pontificaux. Henri de Navarre et Henri de Condé, assignés à résidence à la cour ont été obligés de suivre...
    En ce qui concerne la représentation de l'hôtel de Crillon sur le tableau de Devéria, il ne s'agit pas de la maison des Crillon en 1574 qui se trouvait encore place du Change. C'est l'ancienne livrée Pampelone achetée au XVIIe siècle par le neveu des Crillon, Gilles III, Louis et tous les autres (ils étaient 13 enfants !). La déco est typiquement italienne de cette période. On retrouve encore l'escalier monumental dans cette demeure aujourd'hui privée. Quant à la cheminée elle est dans les réserves lapidaires du musée Calvet...
    Je suis bien entendu à votre disposition pour toute autre info à ce sujet...sinon assistez à la conférence que je vais donner sur ce sujet le 17 décembre à L'Isle sur la Sorgue dans le cadre de l'association Memori.
    Bonne soirée à tous
    CB

  • Eh bien bravo... J'avais bien repéré le passage d'Henri III à Avignon en 1574, au cours duquel il se fait incorporer dans la très aristocratique Compagnie des Pénitents Blancs. Manque tout de même Guise à l'appel, même si les deux autres ont été "assignés à résidence" à la Cour.

    Quant au décor du tableau, merci de me confirmer qu'il est tout à fait fantaisiste. Devéria a télescopé deux siècles différents, comme dit plus haut - l'escalier de l'hôtel de la rue de la Masse / du roi René date au bas mot de 1649, peut-être même de 15 ans plus tard, bref à minima de 75 ans après la prétendue scène, ce qui est un décalage énorme car, entre 1600 et 1650, les évolutions sont très profondes et très rapides !.

    En 1574, Avignon est encore une ville gothique, et j'ai d'ailleurs associé, dans un article récent, le passage du Roi avec la mise en route de l'un des grands chantiers "modernes".

  • Bonjour,
    En ce qui concerne la présence d'Henri Ier duc de Guise je ne peux pas vous donner pour l'instant mes sources bibliographiques précises concernant sa présence à Avignon. Mes archives sont dans des cartons...je déménage !!!
    Il ne faut pas perdre de vue que nous sommes également dans un imbroglio familial conséquent , en pleines querelles religieuses qui gangrènent les familles !!!!
    Le décor dont Devéria s'est inspiré n'est pas fantaisiste mais anachronique.
    Beaucoup de gens voire d'historiens ont tendance à confondre les deux Louis Berton des Balbes de Crillon, oncle et petit neveu. Ainsi que faire naître le "Brave" à Avignon...mais ça c'est une autre histoire.
    Bien entendu comme je le disais précédemment tous les détails de cette présence à Avignon des Henri plus de tous les autres représentés cette fois de façon fantaisiste, se trouveront dans ma conférence.
    Bonne journée
    C. B.

  • Je me suis aperçue que j'avais fait une confusion en parlant de Bellegarde et des problèmes qu'il causait à Henri III, mais il s'agit de Damville !!!

  • En cherchant dans ce qui me reste de mémoire...
    la présence d'Henri de Guise est attestée (archives du Languedoc) lors de la convocation par Henri III, des états du Languedoc à une réunion extraordinaire (la faute à Damville, je vous passe tous les détails). La convocation a eu lieu le 10 décembre, l'ouverture officielle le 22 décembre et s'est tenue à Villeneuve les Avignon dans le réfectoire des chartreux. Je vous passe aussi les détails de cette cérémonie à laquelle participait Henri de Guise assis pas très loin du roi.
    Henri III n'ayant pas aimé le lieu demanda son report à Avignon.
    Vous trouverez tout cela dans l'histoire du Languedoc et autres archives...
    Ai-je bien répondu ?

    Bonne soirée
    CB

  • Oui Michel, il y a visiblement usurpation d'adresse mail sur presque tous les commentaires de ce billet :
    en passant la souris sur les noms, sauf Guima qui affiche l'adresse de mon grenier (!) c'est soit l'adresse d'avignon-hautetfort qui apparait au bas de l'écran, soit celle de lumillion-blogspot, cette dernière étant celle du blog de credeare, (alias notre chère Madeleine ;-))

    Quant à Catherine (CB) : mystère...

  • Oui, il en arrive une paire ou deux de temps en temps. Parfois, je les vire, parfois, surtout si ils sont accompagnés de compliments, je les laisse en effaçant leur lien commercial. Ils reviennent souvent sur la même publication. Ça ne me dérange pas plus que ça en tout cas pas assez pour que j'aille titiller l'hébergeur, tant que ça reste aussi modeste...

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