Soixante-douze ans après 21 rue Carnot
Seventy-two years after Carnot street 21
A.M.A. 31Fi242. |
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Soixante-douze ans après 21 rue Carnot
Seventy-two years after Carnot street 21
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Commentaires
Incommodée par la propagande nauséabonde, la statue de St Jean s'est éclipsée
est ce la vierge d'origine qui a regagné sa niche maintenant que les temps nauséeux sont partis (ceux là) ?
La Légion dont le second anniversaire est proclamé par les affiches, est sans doute la Légion Française des Combattants, créée en Août 1940. On serait donc à l'été 1942, soit exactement "72 ans" après.
Si je me souviens bien, Lou Ravi nous avait parlé de la mise à sac de ces locaux lors de la Libération. Mais en 1944, ils devaient être plutôt occupés par la Légion des volontaires français contre le bolchevisme (LVF), la LFC n'ayant pas survécu à l'invasion de la zone Sud.
Si je ne me trompe : la Légion Française des Combattants était 3 bis rue Violette (avec un bureau d’accueil en face de la gare). La Légion des Volontaires Français (en Lutte contre le Bolchévisme) avait ses bureaux principaux place de l’Horloge (dans l’immeuble où il y a la boutique Hermès). A la Libération la plupart des locaux des organisations liées à Vichy furent mis à sac. Bailly le signale dans « Avignon 39-44 » sans parler de la rue Carnot. L’info figure par contre dans «Avignon Meurtrie» sans indication cependant du n° de la rue. Je suppose que l’autodafé dont il est question concerne ces locaux que tu nous montres en photo, ceux des Comités de propagande du Maréchal. Triste ironie du sort, presque en face était le magasin de la famille Valabrègue qui eut tant à souffrir de Vichy. Charles Bonnard, juge au Tribunal de Commerce, un des affidés du Maréchal, était chargé de l’administration des biens spoliés aux juifs. Alain Breton nous dit que les affichettes que l’on voit salueraient le 2ème anniversaire de la Légion. Je n’ai rien sur celui-ci mais j’ai sous les yeux la plaquette-programme des cérémonies du premier anniversaire. C’était le 31 août 1941, elles étaient organisées par la Légion Française des Combattants dont la section d’Avignon était présidée à l’époque par le colonel Bès, l’avocat et ancien maire avignonnais Ferdinand Bec étant président départemental (une avenue de notre ville porte son nom !). Intéressant de lire les encarts publicitaires de nombre de grandes maisons avignonnaises qui ont permis l’impression de la plaquette à la gloire du Maréchal. Tel celui de l’Auberge de France (c’était avant Tassan) « restaurant de chez nous…» qui « Souhaite la bienvenue à la Légion Française ».
Merci, Lou, le premier anniversaire en Août 1941 confirme que le second est en Août 1942.
Au départ (Août 1940), la Légion Française des Combattants était le regroupement unifié des multiples associations d'anciens combattants, dont les effectifs étaient pléthoriques 22 ans après la Grande Guerre... Ceci explique le succès du mouvement au début, avant qu'il se radicalise et tourne au seul culte maréchaliste et à la diffusion des mots d'ordre de Vichy. Ne pas oublier que dans ses rangs figuraient au début des personnalités comme Loustaunau-Lacau ou Alfred Heurtaux, qui allaient s'engager rapidement dans la résistance... Bien entendu, deux ans après on était déjà fort loin de tout ceci !
Triste époque...
je possède une série de CP de la visite de Pétain à AVIGNON du 10 octobre 1942.
il y a peut être un rapport avec cet anniversaire.
la LVF a fait l'objet de l'émission de timbres postes.
si cela intéresse des philatélistes:
https://www.google.fr/search?q=timbres+de+la+lvf&biw=1164&bih=560&tbm=isch&tbo=u&source=univ&sa=X&ei=V3EqVJejJZGM7Ab45oHIDw&ved=0CE4QsAQ