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1955 : inoundacioun

1955 : inondations
1955 : flooding

INONDATIONS À AVIGNON - JT 20H - 23/01/1955

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Commentaires

  • Janvier 1955, je viens d'avoir 6 ans, mon père m'emmène à l'école assise sur le porte bagage à l'avant de son vélo, je m'en souviens bien.
    L'inondation apportait comme un parfum d'aventure dans la routine quotidienne et j'aimais bien ça. Il est vrai que si nous avions demeuré au rez-de-chaussée au lieu d'habiter à l'étage, j'aurais trouvé cela moins drôle !

  • Dommage que je n' ai pas le son ...!
    Je pense avoir reconnu l
    La Barthelasse
    La route de Lyon
    La route devant ex Brunet Debaines
    Que d'eau et en plus le froid (méritent aux gens en vélo qui allaient surement travailler

  • Oui, Michel, mais aussi St Jean (face à l’Enclos, noter le flot qui s’écoule en direction du Canal de Vaucluse proche, si j’ai bien vu, Monclar). On consommait beaucoup de pain…Et la clope au bec était répandue…Notons encore la Sorgue non couverte quai Saint-Lazare, les réservoirs d’eau montés sur les toits au début de la Barthelasse (cage pigeon).
    Et la meilleure si j’ai encore bien vu : les militaires qui dirigent la barque de nos deux personnages cravatés qui vont rejoindre leur bureau ou leur cabinet, portent eux-mêmes cravate…Sauveteurs chics pour une inondation qui ne paralysait pas tout comme ce serait le cas aujourd’hui. Les types en vélo vont probablement à leur travail. On savait à l’époque se faire aux caprices du fleuve, on vivait avec, même si c'était durement. Ce Rhône on le craignait et on l’aimait à la fois.

  • Le preneur d'images n'est pas sans humour.
    Le Rhône cherche la ville et s'introduit dans les rues.

  • Autre temps autres moeurs. J'imaginerais mal actuellement des personnes se déplaçant en vélos ou barques pour aller travailler ou faire ses courses !!!. Actuellement ce serait du genre pester contre les élus, l'incurie du/des gouvernement(s) etc...les raisons ne manquant jamais. Sans être nostalgique d'une époque quelque peu lointaine, mais sans plus, c'était une époque où les gens savaient faire face dans les situations critiques, prenaient sur eux en faisant contre mauvaise fortune bon coeur, sans attendre que l'on fasse pour eux. Dans une époque ou les moyens du quotidien étaient moindre que de nos jours, ils acceptaient les caprices de la nature alors que de nos jours plus personne accepte quelque contrainte que ce soit. Il faut toujours chercher une responsabilité, une tête pour masquer notre manque de maturité.
    hrms

  • C'est terrible les inondations car si on peut arrêter le feu par l'eau, on ne peut pas arrêter l'eau.

  • On ne peut que se reconnaître dans les propos de hrms. On dirait que bon sens et civisme sont morts. Plus de fatalité, il faut toujours trouver des coupables. Si le Rhône noie un jour la Barthelasse, j’imagine que des Nouveaux Avignonnais (ces derniers étant nombreux d’après un récent papier vu dans la presse) ne manqueront pas d’incriminer la mairie et la CNR…En appelant Marquis (qui lui a une vision plus réaliste de la situation) à la rescousse. Idem pour la neige où chacun se plaint que son bout de trottoir n’a pas été dégagé ou pire salé (bonjour la pollution par le salage !). Autrefois on s’armait de pelles et on n’allait pas pleurer à la commune…
    Les médias n’y sont probablement pas pour rien avec leurs titres à la con du genre pas très loin d’Avignon «le passage à niveau a encore tué» alors que toutes les victimes ont de façon délibéré franchi les barrières…A quand « Le Rhône déborde » « Réagissez… ». Ou encore, en plein hiver, « Il fait froid » « Réagissez ». Dans mon enfance la plupart des habitants avaient chez eux une paire de bottes. Pas pour la pluie ou pour la pêche. Mais parce que la mémoire des inondations était là et que personne, même pas les personnes âgées qui savaient pouvoir compter sur leurs voisins, aurait eu l’idée de demander aux Services Sociaux d’aller leur chercher le pain…
    Occasion de souligner aussi le rôle du 7ème Génie. . Ces militaires nous manquerait bien de nos jours en cas de grosses crues…

  • Les gens partaient travailler mais ils ne savaient pas si le soir ils pouvaient rentrer chez eux
    Un copain habitait à la Barthelasse une maison avec un étage bâtard desservi par un escalier qui n'avait pas de raison d’être...Il a vécu comme cela en rouspétant contre les anciens mais le jour de la grosse cru (la dernière) Merci Pépé et Memee..Le faux perron les a sauve des eaux.

  • Hé oui... il fut un temps où l'hiver il faisait froid, et où l'été il faisait chaud... avec la clim réversible dont est équipé mon bureau (collectif), j'ai le plaisir de suer à grosses gouttes en plein mois de Janvier, et de claquer des dents en Juillet... Nous vivons une époque de confusion !

    Beaucoup moins sérieusement... Claude dit plus haut "si on peut arrêter le feu par l'eau, on ne peut pas arrêter l'eau".... Cocasse d'affirmer cela, pendant que la séquence télévisée commence sur l'enseigne du "Tout va bien", disparu quelques années plus tard dans un incendie homérique...

  • La Barthelasse: les vieilles fermes avaient presque toutes un plan incliné qui permettait de monter le bétail au niveau supérieur. On en distingue encore quelques uns.
    Cote inondation 1955 (commencée le 18 décembre, maxi dans la nuit du 21 au 22) 6m49. Autres inondations: 1935 7m32, 1951 7m21.
    1993: 6m40 et 1994 6m70. La création des stations de pompage (Chamfleury, Saint-Lazare) a été décisive pour la protection du centre-ville. Je crois que c'est après les inondations de 1951 (rue de la Ré inondée jusque vers NoGa à ce que m'ont dit mes parents) que fut prise la décision de créer ces pompes.

  • Quitte à casser l'ambiance, je m'inscris en faux contre ces images d'Epinal sur "avant les gens savaient gérer l'imprévu et faisaient avec les caprices du Rhône."
    C'était vrai avant, ça l'est toujours.

    J'ai vécu pendant 11 ans sur la Barthelasse de 1999 à 2001. Durant ces années nous avons connu plusieurs crues qu'on a dit à chaque fois "centenaires". J'ai vu les familles (barthelassiennes depuis toujours ou nouvelles venues) faire face et vaquer avec beaucoup d'ingéniosité à leurs tâches quotidiennes. J'ai vu des profs se débrouiller pour aller travailler, des élèves (dont nos enfants) se débrouiller pour aller à l'école, des familles se débrouiller pour le ravitaillement. Les gens se servaient de barques pour rejoindre leurs voitures astucieusement garées à l'avance au pont Daladier ou sur la plate-forme surélevée du village EDF. Il y a eu de l'entraide pour monter au premier les contenus des garages ou des pièces du rez-de-chaussée, de l'entraide pour le ravitaillement et les déplacements. Des familles barthelassiennes qui ne nous avaient jamais adressé la parole se sont mises à échanger avec nous des nouvelles de la crue. C'était une grande occasion de communiquer.
    Alors la vieille rengaine du "avant, c'était mieux", non !

  • Oui Nathalie, le «c’était mieux avant» n’est pas toujours pertinent et la solidarité existe heureusement toujours. Les barthelassiens dans leur majorité on toujours vécu positivement et dans l’entraide leur insularité. Un peu comme les habitants des Jardins Neufs. Mais lors des inondations de 1993, j’ai entendu des récriminations à la noix. Avec des « y’a qu’a » perpétuels. Du genre: monter une haute digue (et renvoyer les eaux vers Avignon ?) sur-creuser le contre-canal, draguer le Rhône en profondeur (pour qu’Arles s’inonde plus vite ?) etc. Certains ont eu de gros dégâts que l’on n’aurait pas imaginé avant, par exemple avec des cuves à mazout installées au rez-de-chaussée. Il faut bien reconnaître qu’il y a un déphasage aujourd’hui entre ce qui était librement accepté (et combattu), les inondations, le froid, les pénuries momentanées…et la situation d’assistés dans laquelle beaucoup se placent. Sans compter avec l’indifférence et le chacun pour soi. Ou la mise systématique en cause de la «collectivité» comme lors des épisodes neigeux, où beaucoup ne voient pas plus loin que le bout de leur trottoir…

  • Il reste un reportage aux images impressionnantes, je ne rentrerai pas dans le débat avant/aujourd'hui, c'est vrai que le cameraman ne manque pas d'humour.

  • Oui Lou Ravi, c'est vrai que " y'a qu'à surélever les digues" je l'ai entendu moi aussi en 1993. Et j'ai vu les cuves à mazout flotter - les gens avaient pas mal perdu l'habitude de se voir inondés et avaient aménagé leurs rez de chaussée comme jamais les barthelassiens d'antan, bien plus prévoyants, ne l'auraient fait. L'endiguement du Rhône leur avait fait perdre l'habitude des grandes crues.

    Pour le "chacun pour soi", il y a un décalage entre le discours adressé aux politiques (effectivement basé sur "faites ce qui m'arrange, moi") et la réalité sur le terrain où il y a beaucoup d'entraide entre riverains. L'homme est un animal complexe...

  • Putaing! C'était la fête quand "le Rhone sautait". Les gens avaient la culture du fleuve et se démerdaient. Ils font pareil aujourd'hui. Je connais des Barthelassien de fraiche date mais qui ont intégré cette culture du Rhône. Vivement la prochaine crue qu'on rigole!

  • Si je fais abstraction des souffrances qui peuvent être provoquées par les débordements du fleuve, je peux dire que les crues me manquent un peu quand même...

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