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Sieissanto an après la porto di Celestin

Soixante ans après la porte des Célestins
Sixty years after Celestins door

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Photo Georges Estève (1890-1975).

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Commentaires

  • Platane décédé, lanterne itou :(
    Les décors ajoutés au fronton et en pinacles étaient planqués où ?...

  • perdu un arbre - inventions ou re-créations à partir de rien (peut être un dessin mais ça ne justifie rien)

  • une poulie...,en haut à drte...?,
    je suis rentrée...?, par cette porte...?, cantine de la citée administrative...?,
    il me semble qu'une photo en N/B aujourd'hui, donnait des détails sur la pertinence de la restauration...?,
    la 2ème porte à gauche...?, enfin le pinacle...je viens de comprendre la fameuse expression...!.

  • L'armee occupait la cite et l'eglise ?en quelle annee sont ils partis?
    Ou etait le resto de l'administration?
    La restauration interieure avance t elle?

  • Les bâtiments (propriété de l'armée) du cloître étaient occupés par l'administration (au moins le service de la surveillance du marché noir et du ravitaillement) pendant la guerre. Le problème de la propriété des bâtiments de l'ensemble n'a-t-il pas nuit à l'exécution des diverses restaurations ? Le restau est toujours là: à l'étage. Entrée par la conciergerie, sortie face à la DDE (ex-DDE). Services sociaux et salle de réunion ("Salle des Cartes") côté St Michel où il y avait il y a peu le service d'info de l'armée. Mais cette photo me trouble car, alors que je passe régulièrement ici, je m'aperçois que je ne me repère plus dans le temps. Où est le tympan avec St Pierre Célestin ? Sur d'autres photos le fronton n'est-il pas triangulaire ? Je dois confondre...SOS Alain Breton, qui connaît les Célestins comme sa poche et leur histoire comme sa poche...

  • Il y a deux portails monumentaux aux Célestins, celui de l'église (ici) et celui du cloître (de profil sur le post précédent). Ce dernier donnait accès au restaurant inter-administratif.

    Ces deux portiques sont l'oeuvre de Louis-François de la Valfenière, en 1669 pour celui du cloître, en 1670 pour celui de l'église. Ils étaient conçus pour être vus de face lorsque l'on franchissait la porte du couvent, qui se situait au Nord de l'esplanade actuelle, dans l'alignement de la chapelle Saint-Michel.

    Leur restauration a posé de gros problèmes, parce qu'après nettoyage on s'est aperçu que l'Armée avait assuré de longue date l' "entretien" du monument en bouchant tous les trous, éclats et autres blessures avec du ciment prompt...

    Pour le portail de l'église, il restait de nombreuses bases, en acrotère comme au milieu de l'entablement, qui montraient qu'il y avait "quelque chose" par dessus... Le choix de l'architecte des MH (Didier Reppelin) a été de s'inspirer d'une autre oeuvre connue des de la Valfenière, le portail de la Chartreuse de Villeneuve, pour restituer les pommes de pin latérales, et au milieu le grand médaillon "accroché" dans le tympan. Ce dernier a fait l'objet de plusieurs essais (en polystirène teinté...) par le sculpteur Jean-Loup Bouvier, et le choix s'est arrêté sur celui-ci, qui se trouve surmonté de la couronne des rois de France (couronne fermée) pour des raisons que je me ferai un plaisir de développer si Michel veut bien nous mettre en ligne un cliché du portail du Cloître...

  • Comme quoi les restaurations sont complexes quand on veut se donner la peine de les faire ua mieux.

  • Oui sous le tag il y a des choses bien intéressantes - notamment la vue "by night" qui montre les deux portails vus d'à peu près l'endroit que je désignais comme l'entrée du Couvent.

    Au passage, la même vue nocturne nous confirme par l'absurde que toute cette architecture baroque est faite pour être vue sous la lumière solaire - celle qui tombe du ciel, et non pas celle artificielle qui monte du sol. Quel horreur !

    Bon, donc, le médaillon du portail du clôitre, bien plus grand que celui restitué au portail de l'église, comporte un maximum d'attributs royaux : les fleurs de lys, bien sûr, mais aussi le grand collier de l'ordre de St Michel, celui de l'ordre du Saint-Esprit, et enfin la couronne fermée qui est celle des rois de France.

    Tout ça ne vous paraît pas curieux en pleine terre pontificale ???

  • Quel bêta je fais, bien sûr il y a deux portaux ! Ces éclairages nocturnes, outre qu'ils sont malvenus en ces lieux, créent une lumière parasite de plus. Finies les belles étoiles à contempler ! Et quel gaspillage...
    Pour revenir à la décoration "royale" en terre pontificale: les Célestins ne furent-ils pas créés par je ne sais quel Roi de France et ne reçurent-ils pas rois et reines ? Un peu aujourd'hui comme le Quatar qui va nous bâtir dans le neuf-trois ? Merci Alain de m' éclairer...

  • Oui. A l'époque des débuts du couvent des Célestins, en plein Grand Schisme, le roi de France soutenait Clément VII le pape d'Avignon.

    C'est donc au nom de Charles VI que ses oncles, les ducs de Berry et de Bourgogne, et son frère le duc d'Orléans s'en vinrent poser la première pierre de l'église en 1396.

    Depuis, les Célestins se sont toujours considérés un peu comme une enclave "royale" au milieu des terres pontificales... J'ai en tête une savoureuse délibération capitulaire de 1690 où les braves moines concluent que "ce serait se rendre criminels auprès de Sa Majesté (Louis XIV) que de se soumettre à l'autorité du Vice-Légat...".

    Il y aurait encore beaucoup à dire... Pourquoi tous ces attributs royaux n'ont pas été martelés sous la Révolution ? Parce que l'Armée occupait déjà les lieux ?

    Tiens, pour finir, petite anecdote un peu hors sujet. Il y a une dizaine d'années, lors des travaux de restauration de Sainte Garde, à l'époque Palais de Justice, on décrocha le grand tableau "ornant" le fond de la salle d'audience du Tribunal de Commerce. Pour s'apercevoir que derrière se trouvait un grand cartouche sculpté de fleurs de lys (la chapelle avait été construite pendant l'occupation d'Avignon par Louis XV). Ainsi, depuis plus de 150 ans, la République rendait la justice sous les emblèmes royaux...

  • Merci de nous rappeler ces tranches d'Histoire. Je ne sais plus, non plus, pourquoi l'on a peu à peu "vidé" les Célestins: de Bénézet bien sûr mais aussi de plusieurs décors et sculptures. L'arrivée de l'armée par exemple ? J'avais lu tout cela dans quelques ouvrages et publications où, évidemment, les travaux d'Alain Breton occupent une place de choix...

  • C'est en effet l'armée qui occupe très tôt le bâtiment, comme au Palais des Papes. Et comme au Palais, elle ne s'embarrasse pas de scrupules, et démolit pas çi, rase par là, bref se comporte sans aucun esprit de conservation patrimoniale...

    Bon, ça c'est la version "grincheux".

    Mais en réalité, on se rend compte qu eles destructions ou aménagements aberrants sont limités et que "grosso modo", le bâti est parvenu jusqu'à nous, ou presque, dans un état bien meilleur que d'autres monuments.

    En fait, le paradoxe est que l'on raille souvent l'attitude des militaires quant aux bâtiments sur lesquels ils avaient jeté leur dévolu - les Célestins, Saint-Charles, Saint-Louis, Saint-Jean le Vieux, l'Oratoire, le Palais..., en oubliant que s'ils ne l'avaient pas fait, il resterait probablement d'eux autant que des Dominicains, des Cordeliers ou des Augustins - quelques pans de murs dans des maisons, quelques chapiteaux et clés de voûte au Musée lapidaire, et des papiers aux Archives...

    Il est d'ailleurs tout aussi paradoxal de constater que les "grandes" démolitions dans ces anciens couvents où l'armée avait trouvé refuge, sont largement postérieures à la Révolution, et souvent le fait de l'autorité civile : Saint Jean sous Pourquery de Boisserin, Saint-Charles dans les années 50, la bibliothèque des Célestins à la même époque...

    Bref, à Avignon, en matière de vandalisme, personne ne craint personne....

  • C'est en effet l'armée qui occupe très tôt le bâtiment, comme au Palais des Papes. Et comme au Palais, elle ne s'embarrasse pas de scrupules, et démolit pas çi, rase par là, bref se comporte sans aucun esprit de conservation patrimoniale...

    Bon, ça c'est la version "grincheux".

    Mais en réalité, on se rend compte qu eles destructions ou aménagements aberrants sont limités et que "grosso modo", le bâti est parvenu jusqu'à nous, ou presque, dans un état bien meilleur que d'autres monuments.

    En fait, le paradoxe est que l'on raille souvent l'attitude des militaires quant aux bâtiments sur lesquels ils avaient jeté leur dévolu - les Célestins, Saint-Charles, Saint-Louis, Saint-Jean le Vieux, l'Oratoire, le Palais..., en oubliant que s'ils ne l'avaient pas fait, il resterait probablement d'eux autant que des Dominicains, des Cordeliers ou des Augustins - quelques pans de murs dans des maisons, quelques chapiteaux et clés de voûte au Musée lapidaire, et des papiers aux Archives...

    Il est d'ailleurs tout aussi paradoxal de constater que les "grandes" démolitions dans ces anciens couvents où l'armée avait trouvé refuge, sont largement postérieures à la Révolution, et souvent le fait de l'autorité civile : Saint Jean sous Pourquery de Boisserin, Saint-Charles dans les années 50, la bibliothèque des Célestins à la même époque...

    Bref, à Avignon, en matière de vandalisme, personne ne craint personne....

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