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presque une illustration (mais comprends pas la rive)
Les eaux étaient basses. Il y avait des bancs de sable ou de galets.
Très belle aquarelle, le traitement de la dernière arche est original et le linge qui sèche sur la rive est un +
La seule information que j'ai trouvé est son année de naissance : 1889.
Il a du profiter de l'absence de surveillance du gardien (qui a l'époque restait terré dans son logement - comptoir) pour descendre l'escalier et planter son chevalet sur la dernière pile. Ce qui donne en effet un aspect très dramatique à la scène !
Cela semble possible, Alain.
Bien que je le trouve un peu trop à droite et un peu trop bas...
L'alignement optique du parapet sur berge, de la base de la chapelle et de la pointe du bec de la 3ème pile montre que le dessinateur ne pouvait pas être au niveau des graviers du Rhône, à supposer qu'ils soient à découvert en cette période de basses eaux, ou encore sur une barque : il est sur le bec de la dernière pile.
Je me range bien sûr aux déductions du spécialiste de la triangulation.
Qui appelle quelques réflexions :
À cette époque, point de garde-fou le long du pont, et sans doute de rampe à l'escalier non plus. Ça c'était avant !
Ricard devait se tenir très près du bord (sans doute un jour sans mistral).
Il a dû réaliser cette aquarelle plutôt dans sa jeunesse...
Le garde-fou a été posé lors des travaux de restauration d'Henri Révoil, dans les années 1880. Je pense que le dessinateur l'a simplement oublié, ou bien que de son point de vue il n'était pas visible..
Pour mémoire, jusqu'à une date récente, ce garde-fou s'arrêtait au milieu du parcours - je ne me souviens plus où exactement, mais il doit y avoir des clichés suffisamment précis pour repérer la chose - et n'a été établi sur toute la longueur du tablier qu'assez récemment - 1980 / 1990 ?. Ce qui me laisse penser que Ricard a profité d'un gardiennage débonnaire pour s'aventurer là.
Et c'est un souvenir personnel encore vivace que l'espèce de loge de concierge, établie dans l'ancienne chapelle des Nautonniers, où résidait le gardien du pont. La transformation des lieux et établissement d'une billetterie "moderne" dans le châtelet remonte aux années 1983 / 1984 : pendant que je publiais une étude sur les aménagements XVIIème et XVIIIème de l'hôpital du pont, ceux-ci partaient à la décharge pour cause de rénovation "à la médiévale" . Sic transit gloria mundi...
A la réflexion, d'ailleurs, la prolongation du garde-fou date peut-être de cette même campagne.
Michel, entre 1897 et 1914 il a pu se passer bien des choses...
Sur la photo Bartésago de 1914, en forçant un peu, on peut deviner l'ombre du garde-fou sur le mur de la chapelle.
Mais avant la chapelle, même avec une loupe, je ne vois rien du tout !
Par contre, le garde-fou de la pile de la chapelle est bien visible
On voit que l'espace au bout du bec de la dernière pile est difficilement accessible pour un artiste transportant son matériel.
J'en déduis que le peintre s'est installé sur la plate forme au bas de l'escalier, devant l'accès à la dernière des ouvertures traversant le pont.
Ce qui explique d'une part, le cadrage sous un angle inhabituel : le départ de l'escalier étant visible dans l'angle de l'aquarelle, et d'autre part, la vue légèrement en surplomb de la pile suivante.
Je demeure persuadé qu'il s'est aventuré jusqu'au bout de la pile, à l'endroit le plus plat, sinon il n'aurait pas pu voir la sous-face (l'intrados) de l'avant-dernière arche.
Le propre de l'aquarelle, c'est que le matériel ne tient presque aucune place. Le plus encombrant est... le carton à dessin !
Exact ! je n'avais pas pensé à la sous-face.
Mais qui dit aquarelle, dit un minimum d'eau à transporter, car je vois mal notre peintre faire des acrobaties pour puiser de l'eau dans le fleuve !
Et il a dû avoir du mal à remonter la pente (et l’escalier sans garde-corps) avec son carton sous le bras.
il est aussi possible que l'artiste ait fait un croquis (pour des dessins, il suffit d'un carnet et d'un crayon) et puis son aquarelle d'après ce croquis
en tous cas, la perspective est impressionnante !
Commentaires
presque une illustration (mais comprends pas la rive)
Les eaux étaient basses. Il y avait des bancs de sable ou de galets.
Très belle aquarelle, le traitement de la dernière arche est original et le linge qui sèche sur la rive est un +
La seule information que j'ai trouvé est son année de naissance : 1889.
Il a du profiter de l'absence de surveillance du gardien (qui a l'époque restait terré dans son logement - comptoir) pour descendre l'escalier et planter son chevalet sur la dernière pile. Ce qui donne en effet un aspect très dramatique à la scène !
Cela semble possible, Alain.
Bien que je le trouve un peu trop à droite et un peu trop bas...
L'alignement optique du parapet sur berge, de la base de la chapelle et de la pointe du bec de la 3ème pile montre que le dessinateur ne pouvait pas être au niveau des graviers du Rhône, à supposer qu'ils soient à découvert en cette période de basses eaux, ou encore sur une barque : il est sur le bec de la dernière pile.
Je me range bien sûr aux déductions du spécialiste de la triangulation.
Qui appelle quelques réflexions :
À cette époque, point de garde-fou le long du pont, et sans doute de rampe à l'escalier non plus. Ça c'était avant !
Ricard devait se tenir très près du bord (sans doute un jour sans mistral).
Il a dû réaliser cette aquarelle plutôt dans sa jeunesse...
Le garde-fou a été posé lors des travaux de restauration d'Henri Révoil, dans les années 1880. Je pense que le dessinateur l'a simplement oublié, ou bien que de son point de vue il n'était pas visible..
Pour mémoire, jusqu'à une date récente, ce garde-fou s'arrêtait au milieu du parcours - je ne me souviens plus où exactement, mais il doit y avoir des clichés suffisamment précis pour repérer la chose - et n'a été établi sur toute la longueur du tablier qu'assez récemment - 1980 / 1990 ?. Ce qui me laisse penser que Ricard a profité d'un gardiennage débonnaire pour s'aventurer là.
Et c'est un souvenir personnel encore vivace que l'espèce de loge de concierge, établie dans l'ancienne chapelle des Nautonniers, où résidait le gardien du pont. La transformation des lieux et établissement d'une billetterie "moderne" dans le châtelet remonte aux années 1983 / 1984 : pendant que je publiais une étude sur les aménagements XVIIème et XVIIIème de l'hôpital du pont, ceux-ci partaient à la décharge pour cause de rénovation "à la médiévale" . Sic transit gloria mundi...
A la réflexion, d'ailleurs, la prolongation du garde-fou date peut-être de cette même campagne.
À propos du garde-fou, je ne le vois pas sur la photo prise par Charles Bartésago le 27 avril 1914 :
https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VoirLaNotice/34_01/67Fi16/Saint-B%C3%A9nezetBart%C3%A9sago/ILUMP30216
Le premier aurait-il été endommagé ?...
Si, elle y est. Mais elle est floue.
Elle s'arrête peu après la chapelle.
La voilà en 1897 :
http://avignon.hautetfort.com/archive/2022/06/09/1897-6386219.html
Michel, entre 1897 et 1914 il a pu se passer bien des choses...
Sur la photo Bartésago de 1914, en forçant un peu, on peut deviner l'ombre du garde-fou sur le mur de la chapelle.
Mais avant la chapelle, même avec une loupe, je ne vois rien du tout !
Par contre, le garde-fou de la pile de la chapelle est bien visible
Pour en revenir à la position de Frédéric Ricard quand il a peint cette aquarelle, après avoir passé en revue toutes les photos du pont prises par Bartésago, j'ai trouvé celle qui montre clairement la dernière pile, prise depuis la Barthelasse.
Notice :
https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VoirLaNotice/34_01/67Fi4138/Saint-B%C3%A9nezetBart%C3%A9sago/ILUMP10891
Photo :
https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/67Fi4138/ILUMP10891
On voit que l'espace au bout du bec de la dernière pile est difficilement accessible pour un artiste transportant son matériel.
J'en déduis que le peintre s'est installé sur la plate forme au bas de l'escalier, devant l'accès à la dernière des ouvertures traversant le pont.
Ce qui explique d'une part, le cadrage sous un angle inhabituel : le départ de l'escalier étant visible dans l'angle de l'aquarelle, et d'autre part, la vue légèrement en surplomb de la pile suivante.
Je demeure persuadé qu'il s'est aventuré jusqu'au bout de la pile, à l'endroit le plus plat, sinon il n'aurait pas pu voir la sous-face (l'intrados) de l'avant-dernière arche.
Le propre de l'aquarelle, c'est que le matériel ne tient presque aucune place. Le plus encombrant est... le carton à dessin !
Exact ! je n'avais pas pensé à la sous-face.
Mais qui dit aquarelle, dit un minimum d'eau à transporter, car je vois mal notre peintre faire des acrobaties pour puiser de l'eau dans le fleuve !
Et il a dû avoir du mal à remonter la pente (et l’escalier sans garde-corps) avec son carton sous le bras.
Photo de Baldus (à très haute définition( sur le site du Met Museum :
https://www.metmuseum.org/art/collection/search/287332
On y voit l'état de la dernière pile vers 1864.
il est aussi possible que l'artiste ait fait un croquis (pour des dessins, il suffit d'un carnet et d'un crayon) et puis son aquarelle d'après ce croquis
en tous cas, la perspective est impressionnante !