Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Quet blazoun pèr l'oustau de Bacinet e di Taiado ?

Quel blason pour l'hôtel de Bassinet et des Taillades ?
What blazon for the Hôtel de Bassinet et des Taillades ?
Welches Wappen für das Hôtel de Bassinet und des Taillades ?

4188193247.jpg

Lien permanent 21 commentaires Pin it!

Commentaires

  • Tilia, on trouve dans cette page de Jean Gallian le blason d'une apparenté au chevron accompagné de trois têtes d'aigles arrachées. Ce sont aussi les meubles de la famille Monier, du nom du second propriétaire de l'hôtel, mais émaux et métal sont radicalement différents.

    Bassinet en héraldique, travail moderne :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Bassinet.SVG
    Je n'ai pas trouvé d'illustration ancienne d'un bassinet (ou bacinet) comme meuble sur un blason, mais seulement le casque ou heaume.

  • Pour taquiner Tilia (un peu) et Oui oui pédia (beaucoup) , on peut ajouter que si, comme le dit la notice précitée qui recopie quasiment mot à mot le passage idoine de l' "Evocation du Vieil Avignon de Joseph Girard (après ils viennent te donner des leçons de copyright...), l'hôtel a bien été commencé par Pierre-Dominique Bassinet d'Augard, il n'était toujours en travaux au moment de son décès, l'achèvement se situant seulement à la fin des années 1720, sous la direction de Jean-Baptiste Péru. Le nom de son fils Joseph-Dominique doit donc être associé lui aussi à la construction de l'hôtel.

    Ceci ne nous donne toujours pas les armes, et si on arrive à peu près à s'imaginer ce que peut être un bassinet en héraldique, rien ne dit que les Bassinet se soient dotés d'armes parlantes.

    Dans un (presque) autre ordre d'idée, j'ai souvenir d'une gravure début XVIIIème que je n'arrive pas à retrouver : elle représentait deux hommes membres de la société des "Chevaliers de l'Arc", sise rue St Christophe, armes à la main et accoutrés dans des tenues vaguement "à la turque". Gravure signée PDBd'A, ce qui me semble d'autant plus transparent que Pierre-Dominique Bassinet d'Augard était membre de cette confrérie...

  • Et pourquoi tu nous caches qu'il est rue Joseph-Vernet, en face du musée Calvet ?

  • C'est vrai, il n'y a aucun tag sur le post...

  • De nada, caro amico.

  • Si ca te reviens, dis-le ! J'ai fini par la retrouver sur la toile, mais au départ elle s'est gravée dans ma mémoire à partir d'un livre... oui, mais lequel ???!!!!!????

  • A moi aussi la gravure "sonnait une cloche" comme disent les Anglais.
    Je viens de tomber par hasard sur là où je l'avais vu (merci le covid qui fait qu'on se traîne et qu'on rangeouille un peu son bureau...) : "Histoire de la place des Carmes et des rues environnantes", par Granier et Gagnière, dans la revue annuelle d'information du comité des oeuvres sociales du personnel de la mairie d'Avignon, 13° édition, 1982, p.82 "Chevalier et officier de la compagnie du Jeu de l'Arc, dont le siège était situé, de 1704 à 1792, dans l'actuelle rue Saint-Sébastien. gravure extraite de l'ouvrage du père Bontous "L'auguste piété de la royale maison de Bourbon...", publié en 1701 chez Offray à Avignon, pour la réception des ducs de Bourgogne et de Berry (collection particulière)." Ouf !

  • Jusqu'à présent, j'ai recueilli ces infos :

    À la fin du XIVe siècle, une compagnie d’arbalétriers concourut merveilleusement à la déroute de brigands et le pape voulut la conserver pour sa garde. Cette troupe, vêtue comme les hussards hongrois, se recruta dès lors parmi les Avignonnais et s’acquit rapidement une grande réputation de bravoure.
    La discorde s’étant glissée parmi ses membres, le corps se scinda et les dissidents formèrent une compagnie d'archers.
    En 1704, fière du grand nombre de gentilshommes inscrits sur ses contrôles, la Compagnie des Chevaliers du Jeu de l’Arc, qui s'habillaient en Turcs et se faisaient suivre par un chameau, quitta la Tour des Arbalétriers du rempart St-Michel pour s'installer dans le quartier des Infirmières. Il y avaient un jardin, une salle de réunion, un cabinet pour le grand maître et au-dessus de leur porte d’entrée une statue de Saint-Sébastien, sous la protection duquel ils s’étaient mis. C’est de cette statue, qui existe encore au musée Lapidaire, que la rue prit son nom.
    La Compagnie des Archers, commandée par le marquis de Cambis, rivalisait alors avec la Compagnie des Arbalétriers commandée par le marquis de Brantes.
    La Confrérie du Jeu de l'Arc disparut à la Révolution en 1792.

    Sources :
    https://avignonguidehistorique.fr/saint-sebastien-rue-saint-sebastien/
    Joseph Girard "Évocation du vieil Avignon" 1958.

  • L’ouvrage du père Bontous est téléchargeable sur Gallica. Malheureusement la gravure de Daugard ne s’y trouve pas. Par contre, il en existe une digitalisation sur Google Books, bien moins nuancée mais avec les fameux chevaliers de l’Arc, ainsi qu’un portrait du pape, et néanmoins dépourvue des belles armes de la ville incluses dans le premier exemplaire … Il semblerait que, d’une reliure à l’autre, les planches d’illustrations (toujours imprimées à part) soient plus ou moins complètes !

    Par ailleurs, et pour mémoire, la rue St Sébastien et sa statue ont été évoquées ici même :

    http://avignon.hautetfort.com/archive/2015/03/05/cinquanto-an-apres-carriero-sant-sebastian.html
    http://avignon.hautetfort.com/archive/2015/03/06/alain-a-trouva-sant-sebastian.html

  • Un article bien intéressant de Jérôme de La Gorce, qui met en perspective le compte-rendu du père Bontous avec d'autres témoignages "Un hommage rendu par le pape Clément XI à la monarchie française au moment de la succession d’Espagne : l’entrée des princes dans la ville d’Avignon en 1701" dans "Bulletin du Centre de recherche du château de Versailles, Sociétés de cour en Europe, XVIe-XIXe siècle" : https://journals.openedition.org/crcv/14802#bodyftn6

  • Oui effectivement, un article long et intéressant sur cette réception, merci Frédéric de le signaler. Dommage que l'auteur n'aie pas eu connaissance du catalogue de l'expo tenue à la Bibliothèque Municipale en 1997, "Les entrées solennelles à Avignon et Carpentras, XVIème - XVIIIème siècle". Celle de 1701 y est évidemment traitée, ce qui lui aurait permis de nuancer quelque peu son propos, et d'éviter de colporter une légende citée sans source par Duhamel (note 125) donnant à Pierre Mignard le mauvais rôle de l'artiste caractériel... En réalité, Mignard signe les PV d'enchères et le prix-fait, document que stipule bien que l'architecte du Roi est l'auteur du projet.... Et Jean Péru, qui signe également en qualité de témoin, est dit "auteur d'un autre plan", ce qui tend à démontrer que vu l'urgence - il y a à peine deux mois et demi entre le contrat et l'arrivée des princes - la besogne a été partagée entre plusieurs artistes. On ne comprendrait pas, d'ailleurs, comment Mignard aurait pu envoyer le projet au diable pour s'en voir attribuer la paternité par Bontous ! De plus, il y a une évidente volonté de médiation dans le geste : le chantier est l'oeuvre commune d'artistes représentants du courant français, comme Mignard, l'un des 6 fondateurs de l'Académie Royale d'architecture, ou et Cotelle "peintre du Roi en ses académies", et d'autres issus de courants locaux, tels les frères Péru. Visiblement, les édiles avignonnais désiraient, tout autant que le P. Bontous, ménager la chèvre et le chou, ou plus exactement les lys et les clefs.

    Jérôme de la Gorce insiste également sur l'aspect terrible de la statue équestre de Louis XIV, en bois peint façon bronze et présentant le souverain la foudre à la main, terrassant l'hydre... Spectacle effrayant devant lequel les jeunes princes se découvraient à chacun de leur passage ! Et de la Gorce précise que pour oser une sculpture d'une telle violence, il ne voit qu'un seul contemporain, Puget.

    Or ce qui est intéressant est que 73 ans plus tard, lorsque le voyageur Van de Brande passe par Avignon alors occupée par Louis XV, il décrit une statue équestre placée devant l'hôtel de ville exactement dans les mêmes termes ! Que conclure ? Pour ma part, j'ai pensé que, les archives communales ayant livré la preuve du remploi de certains décors de solennités pour des cérémonies ultérieures, la statue de Pierre Péru avait été remisée et fut ressortie lorsque la ville d'Avignon était redevenue temporairement française...

  • Outre l'appartenance à la Compagnie de l'arc, l'abondance de trophées d'armes sculptés en façade de l'hôtel peut laisser supposer une carrière militaire... ce qui n'est pas très synonyme de sédentarité !

Écrire un commentaire

Optionnel