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La toumbo de Fernand e Guy Dumas

La tombe de Fernand et Guy Dumas
The tomb of Fernand and Guy Dumas

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Repérage de Patricia Jalade-Ricci. Merci !

Lien permanent 20 commentaires Pin it!

Commentaires

  • belle plaque pour le père, bel hommage pour le fils

  • Quant à Fernand Dumas, je n'en ai pas trouvé pas la moindre trace sur l'internet...

  • L'avion en bas-relief est très clairement un Sud-Aviation SE 210, plus connu sous le nom de "Caravelle".

    Pour en savoir plus, il m'a pris la fantaisie d'en publier l'image sur un forum d'histoire de l'aviation. En retour j'ai eu (pour l'instant) les dates précises de naissance et décès de Fernand Dumas. Dans la foulée, cela m'a permis de trouver celles de son frère "Guy" - qui, en fait, se prénommait Henri Emile Polydore Marie.

    https://imagizer.imageshack.com/img924/4158/EIafL1.jpg
    https://imagizer.imageshack.com/img923/8315/MNT7Fr.jpg

    Tous deux nés à Avignon, au 46 cours de la République, de Marguerite Chabrier et Charles Dumas, capitaine de l'Infanterie coloniale détaché en Crête. Et pour la naissance d'Henri "Guy", la mère est dite de passage... l'adresse est en fait celle des parents de Marguerite, des commerçants importants de la ville, dont le magasin est aussi le domicile : c'est l'ancien hôtel Olivier, devenu par la suite Chambre de commerce (taper Chabrier dans le moteur de recherche du site).

    Mais son mari est lui aussi d'origine avignonnaise, fils du secrétaire de la Chambre de commerce (curieuse coïncidence...). Il allait tomber "Mort pour la France" en 1917.

    Marguerite Chabrier et Charles Dumas avaient été unis le 10 avril 1901 par Gaston Pourquery de Boisserin en personne (acte n°103, Archives municipales d'Avignon 1E 258). Parmi les témoins, la femme du peintre Louis Belladen, qui est aussi et surtout la sœur de la mariée.

    Mais pour ce qui est des liens entre la Caravelle et Fernand Dumas, pour l'instant, mystère.

  • Michel, c'est la mère des deux enfants qui est dite "de passage à Avignon" dans l'un des actes. Enfants qui ont les mêmes père et mère, et sont donc pleinement frères.

    La mention curieuse signifie que le 46 cours de la République (actuel cours Jean Jaurès, donc) n'est pas le domicile habituel de la mère. Il est probable que la vie mouvementée d'un mari officier de la Coloniale n'était pas de tout repos pour sa jeune femme, et qu'à deux reprises Marguerite soit venue vivre près de sa famille avignonnaise, au calme, les dernières semaines de sa grossesse.

    La presse locale s'était fait écho du discours prononcé par Pourquery de Boisserin au mariage des jeunes gens : "On n'apprécie vraiment pas assez les sacrifices de ces vaillants qui manquent souvent de tout dans ces colonies, où leur vie est sans cesse exposée à tous les dangers" (Le Mistral, 24 avril 1901 - sur Gallica). Mais c'est dans l'Aisne que tombera Charles Dumas en 1917.

    Quant à la famille Souvet, la mise en ligne des actes d'état-civil s'arrête à 1922, difficile donc de s'assurer de l'identité exacte de l'épouse de "Guy".

  • A défaut d'autres choses, il m'a été au moins aisé de retrouver l'acte de naissance d'Yvonne-Marie Souvet, le12 février 1903. Son père Henri était entrepreneur du bâtiment, au 50 rue Thiers.

    Il me semble que le nom de Souvet se trouve sur quelques façades avignonnaises. Et "H.Souvet père et fils" ont réalisé pas mal de travaux dans les années 1880 - 1890 à Notre-Dame des Doms.

  • On avance un tout petit peu...

    Un ami me transmet :
    DUMAS Fernand, né le 19/05/1903 à 84000 AVIGNON. DCD le 01/10/1960 à 13000 MARSEILLE,
    Boursier, breveté n° 19808 le 09/02/1923 à Buc, école Blériot, macaron N° 16896. DGC : Lt.

    Qui démontre que Fernand Dumas avait bien un lien avec l'aéronautique. Mais en l'espèce, avec l'aviation militaire (école Blériot à Buc, dernier grade connu : Lieutenant), alors que la Caravelle était un avion civil...

    J'ai aussi recueilli une côte au SHD pour le dossier militaire de l'intéressé, si un prochain séjour dans la capitale m'en laisse le loisir je verrai de quoi il retourne.

    On notera que la position de boursier est logique compte tenu de la disparition du père MPLF en 1917.

  • Au 46 cours de la République (actuellement l'adresse de la CCI de Vaucluse.) en 1903 et 1904 (années de naissance de Fernand et Guy Dumas) il y avait là, jouxtant la chambre de Commerce d'alors, le cinéma Rex et le Touring Bar, établissement qui devait déjà avoir une partie hôtel de voyageurs. On en a déjà parlé, voir le plan :
    http://avignon.hautetfort.com/archive/2020/04/29/lou-touring-e-lou-rex-6234285.html
    Sinon, où la mère des frères Dumas aurait-elle bien pu loger et accoucher deux fois ?...

    Félix Barral, le médecin accoucheur (46 ans en 1904, donc né en 1858) a présenté sa thèse sur le rhumatisme puerpéral en 1885 (à l’âge de 27 ans, ça colle) :
    https://www.abebooks.com/first-edition/Facult%C3%A9-M%C3%A9decine-Paris-Ann%C3%A9e-1885-282/31410722502/bd#&gid=1&pid=1

    Le fait que ce soit le Dr Barral qui les deux fois s'est déplacé à la Mairie pour déclarer les bébés, montre que leur père était toujours en "détachement" à La Canée (Crète) en 1903 et 1904.

    Une trace aux archives, datée de 1911, concerne le Dr Barral, elle me semble en rapport avec une autopsie, sinon je ne comprends pas le titre "Cimetière" :
    https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VoirLaNotice/37_06/DCM1911S10N20/ILUMP13390
    .

  • Tilia, ton lien vers les Archives municipales ne fonctionne pas...

    Quant à l'endroit où sont nés les deux enfants Dumas / Chabrier, à mon sens la réponse est simple : chez leurs grands-parents maternels , 46 cours de la République, !

    Voir l'illustration très éclairante que donne le site de l'ASPPIV :
    https://www.asppiv.fr/images/visuels/pet42.jpg

    Le grand magasin y est accolé à l'hôtel particulier - bien noter que la marquise, caractéristique de ces installations commerciales Belle Epoque, ne s'étend pas sur toute la longueur du bâtiment : on a, me semble-t-il, la boutique à droite et la demeure bourgeoise des Chabrier à gauche.

  • « ...je ne comprends pas le titre "Cimetière" : »
    Il s'agit peut-être, Tilia, de l'argent d'une concession que le docteur Barral avait au cimetière.

  • Formidable facture, Alain. J'aurais bien voulu trouver cette gravure à l'époque de la publications sur Chabrier.
    Ce sera l'occasion d'une nouvelle publication sans aucun doute.
    Merci !

  • Le lien vers la notice Barral fermée (ouverte ça ne fonctionne pas, enfin il me semble)
    https://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_GT_Call_Selection/11392_37/ILUMP23551

    Merci Alain, pour la facture Chabrier effectivement très éclairante, ma lanterne en avait bien besoin ! vu que je me fiais à ce bout de plan:
    http://avignon.hautetfort.com/media/02/00/497632640.jpg
    dont je me demande où Michel l'a déniché...

    Donc, début 1900 la Chambre de Commerce n'existe pas encore, le Rex non plus et le Touring Hôtel encore moins.
    C'est noté et je vais essayer de m'en souvenir. Mais si je connaissais la date d'ouverture du Rex, je pense que ma mémoire la retiendrait mieux. Voilà, j'ai trouvé ce doit être peu après 1924 :
    http://avignon.hautetfort.com/archive/2021/08/31/jouse-bizot-etc-6334871.html
    .

  • Mais dans tout ça, il reste une chose que je n'ai pas encore élucidée.
    Que faisait un détachement du 4e Régiment d'Infanterie coloniale en Crète dans les années 1903-1904 ?
    Si quelqu'un sait...

  • La Crète était dans l'empire ottoman jusqu'en 1897. Peu auparavant, les premières tueries de masse contre les Arméniens en Anatolie avaient sensibilisé l'opinion internationale, qui ne tarda pas à s'alarmer de la situation religieuse en Crète. Sous la pression des grandes puissances, l'empire ottoman nomma un gouverneur chrétien dans l'ile, ce qui fut très mal vécu par les turcs crétois. De nouveaux massacres de chrétiens provoquèrent l'occupation de la Crète par les grecs. Son corps expéditionnaire mis en déroute, l'empire ottoman demanda l'appui des grandes puissances, et voilà comment des troupes anglaises, autrichiennes, allemandes, françaises, italiennes et russes tinrent garnison dans différents points de la Crète. Une sorte d'intervention des Casques Bleus avant l'heure, pour ainsi dire !

    Par la suite, la question crétoise s'effaça derrière la guerre Grèce-Turquie. Les armées ottomanes formées par les Allemands battirent sur le continent la Grèce, qui dut alors renoncer à son projet d'annexion de la Crète. Laquelle accéda de ce fait à un statut d'autonomie, plus ou moins sous contrôle international, et qui perdura jusqu'en 1913. A cette date, divers évènements internationaux (première guerre balkanique, qui voit la défaite de la Turquie) et les mouvements de sédition entretenus par les Grecs dans l'ile entraînent le rattachement définitif des la Crète à la Grèce.

    Simple, n'est-ce pas ?

    La page ci-dessous indique l'intervention du 4ème régiment d'infanterie coloniale dans l'ile à partir de 1897 :
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62260804/f11.item
    et, bien entendu, les actes de naissance des deux enfants confirment que la présence française durait encore en 1904.

  • Merci Alain, ces "casques bleus" européens me font penser à ceux que EM cherche à créer pour protéger ne serait-ce que la Moldavie.

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