Cent ans après place des Corps-Saints
Hundred years after Corps-Saints square
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Cent ans après place des Corps-Saints
Hundred years after Corps-Saints square
Commentaires
les designers n'avaient pas frappé et la France était en guerre
et surtout - où diable avais-je les yeux ?- la place était très très humide
À voir le niveau des traces d'humidité au bas des façades, le canot semble un peu superflu.
Pour une fois, une paire de bottes aurait suffi, il me semble.
Un peu plus loin, les clients du bar ont l'air d'avoir les pieds dans l'eau.
À la réflexion, le canot et son occupant étaient peut-être là juste le temps de faire une carte postale bien pittoresque...
Les inondations de notre ville n'ont pas du être agréables par contre elles nous ont permis d'avoir un capital en CPA et en photos de particuliers extraordinaires
Ce qui nous permets de retrouver des commerces ou des façades oublies
Il s’agit des inondations du 2 au 13 décembre 1910. Moins importantes que celles de 1896, 1900 et 1907 elles marquèrent la ville et ses habitants par leur caractère tardif, à l’approche des fêtes de Noël. Le Rhône avait atteint la côte 6m69 (1900 6m94, 1935 7m32, 2003 7m65 mais les aménagements avaient alors réduits les risques en ville. Moins touché que la Carreterie, autre quartier populaire, les Corps Saints trempèrent suffisamment pour que les rez-de-chaussée restent insalubres jusqu’au printemps. Mais on était habitué à ces inondations récurrentes auxquelles on été préparés. Ici on prend visiblement la pause comme avec cette tablée devant le Bar-Tabac
Entre centre-ville et campagne (St Ruf), à proximité de la caserne Hautpoul, de la gare et des ateliers proches des remparts les Corps Saints étaient un quartier très animé avec commerces, artisans, cafés et restaurants. Ici le restaurant Laget (avec plutôt que des militaires des employés de l’octroi) et, après la boucherie, le Restaurant des Colonies. A noter le nom de l’éditeur de cette CPA: Prévot le célèbre imprimeur et papetier de la rue Carnot.
À priori, il semble bien y avoir 50 cm d'eau et tous les personnages sont surélevés.
Oui, Michel, l'intérêt majeur des CPA d'inondations est d'avoir des vues que nous n'aurions pas eues normalement.
Il me semble que la fille de Philippe Prévôt (madame Della-Casa) m'avait dit que le Prévôt éditeur de cartes postales n'était pas son père.
L'immeuble tout à droite après le bar-tabac a disparu au profit d'une composition moderne, on a un avant/après ici :
http://avignon.midiblogs.com/archive/2014/04/20/cent-an-apres-28-placo-di-cors-sant-804513.html
Lou, possibles employés de l'octroi, en effet, mais la présence de militaires à deux pas d'une des entrées de la caserne des Célestins ne serait pas impossible non plus. Un spécialiste des uniformes Belle Epoque pourrait peut-être en dire davantage.
Les uniformes. C'est surtout celui de droite qui me fait penser à un employé de l'octroi (sans grand travail je suppose en raison des événements). Pour les deux autres le long manteau boutonné et les képis signalant des grades différents font plutôt penser à des militaires de la caserne voisine. Mais j'ai imaginé que l'autorité n'aurait peut-être pas bien vu en pleine mobilisation pour venir porter secours aux sinistrés, deux de ses soldats plastronner en quelque sorte devant le restaurant où ils pouvaient aller déjeuner.
Prévot: je n'ai trouvé qu'un nom en 1910: Prévot, imprimeur (et pas encore papetier), 18 rue Carnot.
après une discussion avec Mme Della Casa son père c'est Philippe qui a écrit un livre sur le Ghetto .Je ne sais pas si c'est lui mais quand j'allais chercher des plumes cet homme état toujours vêtu d'une blouse grise foncée .Je ne l'ai jamais vu sourire
Oui, Michel, je l'ai connu, c'était un ami de mon père. Et j'ai son livre que j'ai lu.
Mais l'éditeur de cartes postales ?
Prévot: un seul éditeur de CPA à ce nom selon wikipédia:
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89diteurs_fran%C3%A7ais_de_cartes_postales
Dans deux annuaires et notamment dans le Cappeau 1910 et 1912 un seul Prévot exerçant un métier en rapport avec le monde de l'édition: Prévot P. (le père de Philippe ?) imprimeur-lithographe 18 ue Carnot. Aubanel, Offray, Seguin, Rullière, Millo etc. sont eux classés dans la catégorie des imprimeurs-typographes. Ce sont les plus nombreux.
Je fréquentais peu cette bien connue papeterie. On disait "aller chez Prévot" ce qui sous-entendait des produits de qualité, stylographes et articles de bureau en particulier. Mais plus j'y réfléchis moins je vois de trace de cartes postales ou documents imprimés dans ce magasin, à l'exclusion des cartes de visite. Et si Wiki, comme cela arrive parfois, se trompait ? Et si effectivement ce Prévot là n'était pas celui de cette CPA ?
Suis-je bête avec ce doute ! Avignon est clairement indiqué sur la carte. On en revient donc à Prévot imprimeur 18 rue Carnot.
Confirmation par Mme Della Casa mère (née Prévôt) : l'éditeur de cartes postales n'est pas son père Philippe Prévôt, mais sans doute quelqu'un de la famille... qui avait son magasin rue de la République. Impossible d'en savoir plus, car la famille était... fâchée !
Michel, si tu te souviens de sa blouse grise, tu dois aussi te souvenir de ses manches en lustrine noire ?
La fâcherie familiale nous prive donc d'en savoir un peu plus...
Sur ce mystérieux Prévot:
http://www.essaillon-sederon.net/spip.php?article284