Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Dóu pont pendula au pont Daladier

Du pont suspendu au pont Daladier
From suspension bridge to Daladier bridge

559687644.jpg 45803681.jpg
Lien permanent 27 commentaires Pin it!

Commentaires

  • deux techniques de conception, mais une prouesse pour le pont suspendu.

    Finalement un pont suspendu est construit par la Compagnie Jules Seguin de Lyon (Jules est frère de Marc) en 1845, sur le petit Rhône, mais partant de la porte d'Oulle (côté Vaucluse). Nous pouvons supposer que les dimensions du nouveau pont sont similaires au pont qu'il remplaçait, notamment sa longueur d'environ 220m.
    Sur l'autre partie, côté Gard, le pont de bois demeure.
    Il faudra attendre 1905-1910 pour une substitution du pont de bois par un pont en maçonnerie.

    Deux avant-projets (1936 et 1940) dessinent un futur pour le pont suspendu, avant que la deuxième guerre mondiale ne vienne ruiner ces efforts par la destruction du pont suspendu.

  • Le tablier central détruit en 1944 a été reconstruit et le couronnement réparé. C’est en 1974, sous la municipalité Duffaut, et à la demande de Me Bout, que l’on donna le nom de Daladier au nouveau pont. Les deux ponts se côtoyèrent un temps puis le nouveau fut détruit en mai 1960. Le dynamitage fut paraît-il dramatique avec des projections de blocs qui firent plusieurs blessés place Crillon. Un lycéen fut tué devant le tout nouveau lycée Mistral.
    Quelqu’un aurait-il des infos sur ce drame oublié ?

  • Le lycéen tué lors du dynamitage s'appelait Jean Luc Bonvilain.
    Nous étions dans la même classe, en 4ème je crois, un bon copain, sérieux en classe, bon foooteux.
    J'en garde un souvenir ému.
    Je dois avoir des photos de classe où il est encore là...

  • Merci Jean-Marie. C'était le 4 mai, vers la fin de l'après-midi. Peut-être à la sortie des cours. Dans mes notes il aurait été tué devant le lycée. Mais peut-être plus près du pont Copains d'Avant évoquant carrément une mort sur l'ouvrage ce qui est évidemment impossible. Je pense que tout l'extérieur des remparts devait être bouclé et qu'il a bien été atteint à proximité immédiate du bahut. On n'avait pas imaginé que l'intérieur des remparts puisse être atteint. J'étais encore à l'école élémentaire à l'époque. Après ce dramatique accident la superstructure de la deuxième pile n'aurait pas été dynamitée mais attaquée au marteau pneumatique. Cassan, Gélas entre autres, doivent aussi avoir des souvenirs.

  • Bonjour

    Il y a encore 5/6 ans il y avait une petite plaque relatant ce dramatique accident.
    Il ne reste que les 4 petits crochets qui maintenaient cette plaque souvenir.

    DT...

  • Lou, j'avais dans la tête que l'accident avait eu lieu à hauteur de la Barthelasse.
    Pas de trace de la bavure sur le net...
    C'est moi qui est (mal) fait le commentaire de Copains d'avant.

  • Notre pont ressemblait en effet à celui de Valence. Mon père, pontonnier au 7ème génie, me disait qu’il était interdit aux soldats d’y marcher au pas pour ne pas ébranler la structure. J’ai marché, roulé en voiture sur les ponts de Donzère et Rochemaure. Souvenir d’un très léger tangage les jours de grand vent. Du bruit sec, presque un claquement, que faisaient les planches du tablier sous les roues. Le tablier se déformait tout aussi légèrement au passage des véhicules. Notre pont, plus large, devait être plus rigide.
    Pour revenir au dramatique accident qui a coûté la vie à un lycéen et au renseignement donné par JMP: j’ai trouvé en 1960 un Bonvilain, représentant, au 14 rue Persil. Peut-être le père de cet infortuné garçon ? J’ai trouvé aussi une relation de l’accident dans « Ballade de Carte en Carte » de Bernard Gibert, grand collectionneur de cartes postales. Il situe l’accident le 4 mai vers 16h. « On déplora aussi la mort d’un jeune lycéen devant le lycée Mistral ». Le 4 mai était un mercredi c’était donc bien un jour de classe. Il faut imaginer la force du dynamitage ! Même question que JMP à Bikine, où était cette plaque que je ne me souviens pas avoir vue lorsque j'étais à Mistral ?

  • Marc et Jules Seguin étaient les petits-neveux de l'un des frères Montgolfier, qui avaient inventé dans les années 1780 l'aérostation à Avignon (lieu de découverte mentionné par Joseph Montgolfier lui-même dans un mémoire à l'académie des sciences.)

    Le petit-fils de Marc, ingénieur des Arts et Métiers qui s'appelait Louis, fonda à Paris dans les années 1890 une société baptisée "Gnome" qui construisait des moteurs. Les productions se spécialisent en 1908 sur les moteurs d'avions, et l'entreprise fusionne en 1914 avec le concurrent, la Société Le Rhône, de l'ingénieur Verdet (apparenté aux Verdet-Kléber connus à Avignon). En 1945, Gnome-Rhône est nationalisée et devient la SNECMA, qui a récemment fusionné avec la SAGEM pour devenir la SAFRAN.

  • L'histoire de la "fréquence de résonance" des ponts suspendus n'est pas une légende, comme l'illustre l'affaire dramatique du pont de Tacoma aux USA.

    Le pont suspendu de Tacoma (Etat de Washington) avait été construit à partir de 1938 et mis en service le 1er juillet 1940. Cinq mois après, le 7 novembre, un vent à peine plus fort que d'habitude met le pont en mouvement... pas de chance, la fréquence d'excitation est celle de résonnance de la structure, et en quelques heures le pont s'effondre, heureusement sans faire d'autres dégâts que matériels. Les usagers avaient eu le temps de s'enfuir - en laissant au moins un véhicule au milieu de l'ouvrage.

    Séquence impressionnante, déconseillée à ceux qui craignent le mal de mer :

    https://www.youtube.com/watch?v=uhWQ5zr5_xc

  • Guima, chez Gnome-Rhône la technologie des moteurs en étoile n'a jamais été autre chose qu'aéronautique, et les productions réputées de la firme, dans l'entre-deux-guerres, furent essentiellement des monocylindres et des flat-twins, à l'instar des Ratier qui firent les beaux jours de la Police Nationale sous la 4ème.

    A ma connaissance, une seule moto a jamais été équipée d'un moteur en étoile, la Mégola qui avait un moteur rotatif dans la roue avant (c'était d'ailleurs un bi-rotatif, mais là on commence à entrer vraiment dans les complications...).

    Parmi les productions principales de Gnome-Rhône, il y a les 14K et 14N, articles de Wikipédia dont il peut toujours être intéressant de lire la liste des contributeurs...
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnome_et_Rh%C3%B4ne_14K_Mistral_Major
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Gnome_et_Rh%C3%B4ne_14N

  • Réponse tardive concernant la plaque. Elle était fixée sur le renfoncement surplombant le jeu de boule.
    Je vérifie demain.

    DT...

  • Les 4 crochet qui maintenaient la plaque sont toujours là.
    Situés sur le premier renfoncement à droite direction Avignon, à l'aplomb de la rive ile Piot.
    DT...

  • Merci. Je m'y suis rendu ce matin et effectivement ils sont au milieu du pont. La plaque devait avoir 40X30 environ.

  • l'arche du pont suspendu donnait un joli cadre à la tour de l'Horloge
    de quand date la photo à peu près ?

    quelle horreur ce dynamitage qui tue un lycéen ! je suis d'avis qu'il faudrait remettre la plaque pour s'en souvenir

Écrire un commentaire

Optionnel