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La Balanço trancho 1

La Balance tranche 1
La Balance tranche 1

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Commentaires

  • Dans le quartier de la Balance enfin réhabilité, on distingue nettement deux ensembles : l'un rénové, sans âme - on ne peut pas dire que la place Campana soit une réussite - tandis que l'autre partie, à proximité du Palais des Papes, a été heureusement préservée. Mais, qui se souvient encore des polémiques interminables autour de ce quartier longtemps à l'abandon ? L'affaire de la Balance, restera dans les annales de la ville, au même titre que la percée de la République. Née du plan d'assainissement et d'embellissement de 1921, la question de la Balance traînera en longueur. Les premiers projets veulent faire table rase du vieux quartier. Ceux des années cinquante (projet de Pouillon) ne s'embarrassent pas plus de considérations d'ordre historique ou esthétique. On se contente d'appliquer des théories urbaines modernes à un espace sensible, chargé d'histoire. Le compromis adopté en 1963 grâce à une campagne nationale et l'intervention d'André Malraux, permettent le sauvetage de certains immeubles, des façades les plus intéressantes ainsi que le maintien d'un glacis ancien face au Palais des Papes. On détruira par contre l'unité et l'harmonie architecturale du nord de la place de l'Horloge en rasant totalement les immeubles anciens de la rue Molière.

  • Réflexion d'une touriste:

    Bien avant l’envie de rénovation, ce quartier qui doit son nom à l’enseigne d’une auberge médiévale, a été l’objet de fouilles archéologiques.

    Les fouilles du quartier de la Balance, outre des sépultures du néolithique, découvertes au début des travaux de réhabilitation du quartier, montrent l’ancienneté de la présence de communautés humaines à cet endroit.

    Elles ont révélé un habitat remontant à 4 000 ans avant J.C.. Sans doute des Chasséens, bergers et agriculteurs qui s'étaient établis sur un vaste territoire allant de l'Italie centrale à la Bourgogne et qui créeront les principaux villages de la région.
    Avant sa rénovation c’était un quartier populaire, très coloré et très bruyant.
    Principalement habité par des ouvriers et des petits

    Le début de la rue depuis la Place de l'Horloge, le côté est restauré.
    .. artisans, il offrait le spectacle de toutes les villes du midi : des femmes discutant sur le pas de leur porte assises sur leur chaises au milieu des piaillement des enfants et des cris des artisans itinérants comme les rempailleur, marchand de bois, ferblantier, affuteur de couteau et ciseaux...
    On y trouvait aussi des gitans, ce qui ne rassurait pas les avignonnais.

    Les rues ont gardées leurs noms du passé qui évoquent la vie du quartier et ses spécificités.
    La rue des Grottes, doit son nom aux caves creusées dans la roche calcaire par les romains. Elle avait mauvaise réputation car c’était la rue des prostituées et voyait le dimanche le défilé des militaires du Génie…

    Les rues de la Grande Fusterie et de la Petite Fusterie abritaient de nombreux petits commerces très modestes qui animaient la vie du quartier.
    Fusterie vient du nom des ouvriers fustiers qui travaillaient le bois au Moyen-âge. Le bois arrivait en trains flottants sur le Rhône depuis les Alpes ou par la Saône pour le Jura. Les fustiers entreposaient leur bois rue de Limas qui doit son nom au limon et à la boue qui se déposaient partout lors des nombreuses crues du Rhône.
    .
    C’est aussi un ensemble de petites calades (ruelles) tortueuses et sombres, car le quartier est adossé à la grosse masse calcaire du Rocher des Doms qui surplombe le Rhône. Elles sont pavées de galets du Rhône, comme autrefois, qui font particulièrement mal aux pieds.

    La Rue de la Pente Raide, ou celle de la Vieille Poste dégringolent (nous aussi parfois quand on y prend pas garde car les pentes sont vraiment raides), de la place du Palais jusqu’au Rhône en traversant la rue de la Balance.

    Ce sont de véritables oasis de fraîcheur en été.
    N'hésitez pas à les parcourir. Vous y découvrirez si vous êtes observateurs les traces des anciens habitats comme des fenêtres renaissances ou gothiques… sur des façades modernes !!!


    === LA RÉNOVATION ===

    Le quartier actuel n’a plus rien à avoir avec ce passé vivant et pittoresque que je viens de vous décrire. Il est le fruit d'une très, très longue maturation qui a suscité bien des polémiques et des passions, qui font partie des annales de la ville.
    En 1921, la question de réhabilitation-transformation-amélioration du quartier de la Balance a commencée à être posée à cause de son état de délabrement.

    Les premiers projets voulaient carrément raser ce vieux quartier.
    Cela souleva un tollé général car les défenseurs du patrimoine n’entendaient pas voir réduits en poussière d’anciens hôtels particuliers.
    Ce qui fut malheureusement le cas de la fastueuse livrée cardinalice du cardinal Raymond de Canillac, neveu du pape Clément VI, archevêque de Toulouse qui s’étendait de l’actuelle rue de la Monnaie à la rue de la Vieille-Poste. Son imposante façade s’ouvrait sur la rue de la Balance. Derrière les n° 11 à 21, ou subsisterait encore une ancienne tour de cet édifice.

    Elsa Triolet se promenant dans Avignon avait été subjuguée par la Balance et ses rues pittoresques, mais après la guerre de 1940/45, l’état de vétusté était tel qu’il fallait prendre rapidement des décisions pour éviter des accidents.

    Dans les années cinquante, le projet de Pouillon qui n'avait aucun respect pour l'histoire de la cité et encore moins pour l'esthétique globale de la ville soulèvera les passions. Il cherchait simplement à résoudre le problème posé par ce quartier vétuste, sans aucune considération pour l'art ou l'histoire, en se contentant d'apporter des réponses d'urbanisation moderne.

    Combien de discussions enflammées à n'en plus finir ai-je entendues pendant une partie de mon enfance à chaque fois que nous visitions la famille !

    Il faudra attendre une campagne nationale et l'intervention d'André Malraux, alors chargé de toutes les questions d'art et de patrimoine, en 1963 pour qu'un projet plus respectueux de l'environnement et de l'histoire voit le jour et soit enfin mis en œuvre.

    Ce dernier projet aura le mérite de préserver une partie des façades, parmi les plus intéressantes des anciens immeubles et hôtels particuliers de ce quartier.

    Pour mettre d’accord les différents partis, il fut décidé de rénover complètement une partie du quartier et de restaurer l’autre partie.
    Un côté de la rue de la Balance est entièrement rénovée, donc résolument moderne. Tous les anciens bâtiments de ce côté ont été détruits.
    C'est le côté celui qui va de la rue de la Balance vers les remparts,
    L’autre côté vers la place du Palais des Papes est réstauré. Les façades et les principaux éléments caractéristiques de l'architecture ont été préservés et utilisés dans une harmonieuse restauration.

    Pour préserver un certain esthétisme, avec le Palais des Papes qui lui fait face, un glacis ancien a été réalisé sur les façades d’allure plus moderne.

    Beaucoup d’avignonnais ont déploré, et certains le déplorent encore, que l'unité comme l'harmonie architecturale du nord de la place de l'Horloge aient été détruites, en rasant la totalité des immeubles anciens de la rue Molière par exemple qui est l'entrée de ce quartier, la où la rue de la Balance s'élance vers le Pont St Bénezet et les remparts.

    La place Campana est la place la plus connue de la partie rénovée.
    Elle est au commencement de la rue de la Balance sur votre gauche, en venant de la Place de l'Horloge.
    Les avignonnais ne l’aiment pas.
    Elle a été édifiée à l'emplacement de l'ancienne Place de la Madeleine.
    C’est un espace étouffant, entouré de toutes parts par des immeubles neufs assez hauts.
    Un grand espace vide, sans âme, où personne ne s’arrête jamais tant il est mort. Même l'horloge monumentale a arrêté de fonctionner !!!!

    === En Guise de Conclusion ===

    La rue de la Balance comme le quartier ont beaucoup perdu de leur pittoresque.
    Ils ont surtout perdu irrémédiablement leur âme.

    Les quelques vestiges du passé ne raniment pas ce quartier si populaire et si vivant dans les siècles passés.

    Mais, si, comme moi, vous vous promenez le nez en l’air, vous remarquerez tant rue de la Balance, que rue de la Grande Fusterie, de belles statues de Vierge aux angles de rues, comme dans de très nombreuses niches sur des façades en pierre de calcaire blanc restaurées.

    Vous passerez certaines portes pour entrer dans des cours intérieures qui ont conservé leur puits.
    Vous remarquerez des heurtoirs anciens et tout un tas de petits vestiges du passé…

    Ce quartier, autour de la rue de la Balance, mérite malgré tout le détour que vous alliez ou non danser sur le Pont d’Avignon, et vous soyez ou non intéressés par les articles provençaux qu'on trouve vraiment partout !!!

  • Guima =>
    Formidable ton premier lien vers cette video (et dont je ne me souvenais plus !) car on y voit un avignonnais oublié : Joseph-Noël Clamon qui était président de l'Académie provençale d'Avignon !
    Quant au second lien, on retrouvera cette photo ici :
    http://avignon.hautetfort.com/archive/2012/09/20/setanto-an-apres-carriero-balanco-3.html
    Mais, je n'ai pas le courage de lire ton troisième commentaire !!!
    (Si c'est un copié-collé, un lien tiendra moins de place...) :D)

  • En 1961, dans la périphérie d’Avignon, la cité du Soleil de l’architecte Georges Candilis est achevée. Cet ensemble de soixante logements, première “cité pour gitans” construite en France, est destiné à accueillir des familles que l’on expulse alors du centre ville en remembrement. S’il témoigne, avec son organisation en anneaux et l’imbrication de volumes géométriques, d’une réflexion intéressante de l’architecte, il n’a pas fait date. Il a également très peu suscité l’intérêt au moment de sa réalisation et sera rapidement détruit. Pourtant, trois ans après la construction, alors que la vie s’est installée tant bien que mal dans la cité.

  • C'est effectivement la première tranche de la "rénovation" du quartier de la Balance (encore un euphémisme pour désigner une reconstruction totale...).

    En mettant un axe vertical au niveau de la tour de Mirault (bien reconnaissable à peu près au milieu du cliché), la moitié gauche de la reconstruction est posée sur une partie de l'"esplanade" de la Balance, que l'on voit clairement sur de nombreux documents diffusés ici même. Et l'autre moitié a remplacé les immeubles situés entre la rue Calvet et la rue St Etienne, îlot dont la majeure partie était encore debout dans les années 1960.

    Sont en sursis - fort temporaire - la partie Nord de l'"esplanade" qui ne va pas tarder à être recouverte de la suite de la "rénovation", et l'îlot compris entre la rue St Etienne et le théatre, bientôt démoli pour laisser place à cette cour désertée que l'on appelle place Campana. Ce superbe exemple d'urbanisme mal compris mérite t-il encore le nom de place, maintenant qu'il est entouré de grilles ?

  • aucune idée, mais cette horloge (à l'arrêt) apporte tout de même une touche de couleur à cette place qui n'en est pas une

    et malheureusement je retombe encore sur beaucoup de liens qui ne fonctionnent plus
    c'est dommage qu'internet évolue à ce point qu'on n'arrive plus à accéder aux sites....

  • Pour savoir qui est l’horloger de la place Campana,
    c'est comme pour le maçon,
    il suffit d'aller au pied du mur !
    Il y a une plaque (hélas illisible, car trop loin dans la photo de Google maps) :
    https://goo.gl/maps/uNPrFeXjYYAMe2XW8

  • il vaut mieux ne pas savoir qui a commis cela, c'était l'époque du modernisme poudre aux yeux Pompidolo-Mathieu-Corbullard...

  • pardon, j'ai une autre question : de quand date cette photo de la tranche 1 ?

  • J'ai trouvé cette photo sans infos.
    Mais il s'agit du début des années 1970.

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