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Avignoun de Mieusement

Avignon par Mieusement
Avignon by Mieusement

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Photo Séraphin-Médéric Mieusement (1840-1905) - Source INHA NUM PH 17131.

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Commentaires

  • des démolitions depuis, des restaurations ou constitutions mais l'essentiel est là étalé dans sa beauté

  • La digue bien nette, comme tracée à la règle !

    Bizarrement, je n'avais jamais prêté attention à ce mur en escalier contigu au Petit Palais. Quand a-t-il disparu ?

  • Mieusement est né en 1840 et décédé en 1905, mais les éléments sur le cliché permettent de resserrer "un tout petit peu" la fourchette de datation. La Vierge sur le clocher de ND des Doms a été placée en 1859, le crénelage de la tour de la Campane a été restauré en 1899, le cliché est donc à situer entre ces deux dates, distantes tout de même de quarante années... mais on ne peut guère affiner plus, vu qu'il n'y a rien d'autre qui soit bien caractéristique.

    Le mur "en échelons" qui fermait au nord le jardin du Petit Palais avait été élevé après la chute de la tour de Julien de la Rovere (1767), il a perduré jusqu'aux années 1950, lorsque ont commencé les premières restaurations qui allaient mener au Musée actuel. Il y a un article long et détaillé, qui montre l'état en cette période, dans le Congrès Archéologique de 1963.

  • Les remparts portent les stigmates d'une crue. Lors de celle de 1856 la digue-quai fut en partie emportée. Elle apparaît réparée ici. Et entre les remparts et la digue réparée la végétation a eu le temps de bien pousser dans la cuvette ainsi formée.

  • Si on compare cette photo à celle de Baldus :
    http://avignon.midiblogs.com/archive/2014/11/17/avignoun-d-audouard-baldus-820154.html
    on constate que la digue a été totalement refaite.

    Il me semble que sa construction utilise le même type de pierres que le contre-mur qui renforce les remparts et qui avait été élevé (sous réserve d'une correction par Alain B.) en même temps que Viollet-le-Duc restaurait les murailles, ce qui nous place après ces travaux (1861-1868 d'après un article de La Provence historique sur les remparts au XIX° : provence-historique.mmsh.univ-aix.fr/Pdf/PH-1994-44-176_06.pdf ). Voilà qui peut restreindre la fourchette de temps.

    Gagnière, dans son livre sur le palais, écrit (p.169) que les travaux de restauration de la tour de la Campane ont été réalisés trois ans après le devis de 1899 ... ce qui rallonge la fourchette !

  • La digue est effectivement en pierre froide, comme celle du contre-mur réalisé de 1860 à 1870. J'ai une photo que j'ai datée, sans certitude "1875", sans certitude qui nous montre que la digue réparée. En 1880 la Ville fit un emprunt important pour la "réfection des ports du Rhône".

  • Il y a une différence notable entre les bords du Rhone qui apparaissent sur les clichés Baldus et ceux visibles ici.

    A l'époque de Baldus, on est réellement en présence du "port" et de ses quais, parois verticales qui permettaient aux bateaux, moyennant un niveau minimal du fleuve, d'accoster et de subir toutes les opérations de chargement et déchargement.

    Ces quais avaient fait l'objet de soins constants aux XVII° et XVIII° et s'étendaient du "portalet" (excroissance des remparts, de nos jours disparue, qui en fermait l'entrée côté nord-est, à mi-chemin entre la porte St Lazare et celle de la Ligne) jusqu'à la porte de l'Oulle.

    Dans le cliché Mieusement , on n'a plus qu'une digue, les activités portuaires ayant été cantonnées à la partie amont du fleuve, avant le Rocher. Peut-être à cause des alluvionnements du Rhône qui peuvent avoir obstrué cette partie du port, comme on croit le distinguer dans les clichés Baldus.

    Michel, je ne sais pas si tu l'as publiée, on a un lavis du Portalet attribué à Nicolas Poussin qui montre aussi le fort St André.

  • Il suffit de taper "nicolas poussin villeneuve" sous Gogol, et dans l'onglet image ledit lavis sort 1er et 2ème...


    A Saint-Lazare, il y avait un ravelin dont la base d'une tour est encore apparente, et dont nous avons débattu... mais ce n'est pas le Portalet.

  • La suppression de toute possibilité d'exercer une activité portuaire est manifeste avec cette nouvelle digue. Souvenir d'enfance, années 60: les étés de sécheresse on pouvait aller presque à pieds secs sur le grand banc de gravier juste en aval du Pont. Les eaux étaient-elles plus profondes lorsque l'on a créé le port à cet endroit ? Je suppose qu'il était réservé aux coches d'eau et bateaux à faible tirant. Il y avait au droit de l'usine à soie et presque jusqu'au quai de la Ligne, de grands épis qui tendaient à renvoyer le courant vers la rive droite du Rhône vif. Mais la "plage" des avignonnais était là où il y a la SNA. Le courant principal était donc sinueux dans le lit majeur du fleuve ?

  • @Guima : Sur la photo que MB nous a fait découvrir aujourd'hui, il y a déjà des "dents creuses" dans le crénelage de la partie du palais qui appartient au conseil général/départemental.
    Et les excroissances vers le haut sur certains merlons, sont-ce des cheminées ?

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