Rue de la République à la fin du dix-neuvième siècle
Republic street at the end of the nineteenth century
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Rue de la République à la fin du dix-neuvième siècle
Republic street at the end of the nineteenth century
Commentaires
un tantinet élargie, un gros tantinet
Sommes nous au niveau de St Marseillaise?
Plan très élargi..............
Un illustrateur qui avait des soucis de proportion....ou Avignon au temps de Tom pouce ?
Comme c'est un papier à en-tête du Grand Hôtel d'Avignon c'est peut être "un peu normal" que cet hôtel y soit représenté hors proportions... ;-)
On est là dans le goût des illustrations de l'époque s'agissant de la mise en valeur de certains établissements, usines, maisons de commerce. Il faut magnifier quitte à déformer la réalité. On le voit couramment dans les vignettes, les en-têtes, couvertures...C'est très net pour les catalogues Manufrance. Ou plus près de nous dans la représentation de la réglisserie Florent de Cantarel. On donne aussi un air parisien avec ces rues qui deviennent des boulevards où évoluent des bourgeois endimanchés habillés à la mode de la capitale (chapeaux des femmes, hommes stick à la main etc.). Si dans la vue précédente l'on avait presque "effacé" le Palais pour mettre en valeur la Vierge ici on rend discrets les immeubles suivant mais ont étire le regard, pour accroître l'effet de perspective, jusqu'à la statue de Crillon sur la place de l'Horloge. Je pense qu'il s'agit plutôt de Crillon que du Centenaire car je daterai le dessin d'avant 1890. D'ailleurs il y a toujours les jardins au début, derrière la porte sculptée.
Elargie ou pas, j'aime assez cette gravure comme celle de la place de l'Horloge.
Non Michel, le Grand Hôtel était dans l'immeuble en face du musée lapidaire, où l'on trouve aujourd'hui Monoprix au rez-de-chaussée.
La partie gauche des façades pourra être rapprochée de cette photo :
http://avignon.midiblogs.com/archive/2012/06/10/cent-e-cinquanto-dous-an-apres-carriero-de-la-republico.html
Quant aux proportions du Grand Hôtel, voir cette photo :
http://avignon.midiblogs.com/archive/2012/05/29/quatre-vint-e-sieis-an-apres-lou-grand-oustau.html
L'en-tête indique "Avignon le ......... 189..." : si c'est le même graveur que celui des cafés de Paris et Février que vous nous avez montré il y a deux jours, il n'avait donc pas considéré que le monument du centenaire était digne de figurer sur la place de l'Horloge !
Et pour cette représentation du Grand Hôtel, je me pose des question sur ce mur, au sud, où se devrait se trouver le débouché de la rue Collège-d'Annecy : fantaisie, ou volonté de faire croire que l'hôtel a des annexes ?
Je pense que cette en-tête est un peu plus récente que celle du Café de Paris.
Il est bien possible que dans cette dernière la statue de Crillon ait été ignorée.
Quant à ce mur à gauche – la rue du Collège-d'Annecy a manifestement été ignorée également – il est assez fidèle à la réalité, avec le lampadaire devant (photo en lien dans mon précédent commentaire).
De nos jours, le mot "Estaminet" figurant à côté de "Grand Hôtel" dans l'en-tête de ce document a de quoi faire sursauter !
Voici ce que dit le dictionnaire à ce propos :
ESTAMINET
(Vieilli) Café ou salle de café où l'on peut fumer (cf. tabagie)
TABAGIE
Lieu public où l'on se réunissait autrefois pour fumer ; estaminet où l'on fumait.
"L'estaminet est une institution ; la tabagie est l'endroit où l'on fume ; et un homme fumant dans la rue abuse de la liberté individuelle."
(Balzac, Œuvres div., t. 2, 1830, p. 44)
"...un homme fumant dans la rue abuse de la liberté individuelle." (en 1830 !)
Merci pour les précieuses contributions de tes lecteurs :)
Amusantes proportions, les calèches ont l'air de jouets et la rue a vraiment pris le large...