Soixante-dix ans après rue de la Vieille-Poste
Seventy years after Vieille-Poste street
En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Soixante-dix ans après rue de la Vieille-Poste
Seventy years after Vieille-Poste street
Commentaires
une belle restauration (avec l'invention tout de même du caniveau central, mais j'aime bien) - et puis au bout nada ou tranche (il était pourtant pas mal l'immeuble)
Tout au bout de la rue on aperçoit la niche que tu as répertoriée :
http://perso.numericable.fr/michbenoit/NICHES/Images/15%20rue%20de%20la%20Balance%201947.jpg
La vue actuelle est loin d'être déplaisante... entre les deux photos mon ♥ Balance
Suite du feuilleton sur les démolitions de la Balance et surtout sur leur point de départ...Bon. Tout bien pesé, les délibérations municipales sont accessibles en mode image. Et quand on regarde les images, voilà ce que cela donne :
Séance du 17 aout 1927. Nouveau, Maire.
Rapport de M. Garnier : le Dr Igonet, inspecteur du bureau municipal d'hygiène, a présenté un rapport sur l'insalubrité de différents quartiers de la Ville.
"Ne pouvant, pour l'instant, retenir l'ensemble des quartiers insalubres de la Ville, vos commissions ont été d'avis de commencer par celui qui peut être considéré comme le plus insalubre : le quartier de la rue Balance et des rues adjacentes. L'établissement de ce plan d'assainissement a été confié à M. Pascal, architecte départemental et urbaniste distingué, déjà chargé par nous de l'établissement du plan d'extension, d'aménagement et d'embellissement de la Ville.
Ce plan sera joint à la présente délibération, il comprend la disparition de tous les immeubles situés dans un périmètre compris entre la Place du Palais, les remparts du Rhône, la Grande Fusterie, la rue Saint-Etienne et la place de la Madeleine.
Les travaux comporteront, avec une artère principale reliant la Place de l'Horloge au Pont St Bénézet, des artères transversales. Ils seront réalisés en plusieurs tranches."
Le conseil (qui décide par ailleurs de contracter un emprunt de 4 millions pour les travaux de la Ville) approuve ce projet et délibère d'affecter 1,2 millions de cet emprunt à la première tranche du plan Pascal.
Le 31 juillet 1928, le conseil (Maire = Nouveau) demande que le projet, remis en vigueur par un nouveau rapport du Dr Igonet qui fixe la mortalité du quartier à 37 % (sic, pour 37 pour mille... ce qui fait tout de même plus du double du taux national !), soit présenté au Préfet pour être déclaré d'utilité publique.
Le 18 janvier 1929 (Maire = Jacquet), on approuve les honoraires de Pascal qui s'élèvent à 20.000 francs.
La première acquisition que l'on puisse situer dans ce contexte se place au 7 février 1930, date où la Ville décide l'achat pour 14.000 F de l'immeuble Parpillon, n° 4 à l'angle des rue Ferruce et Vieille Juiverie, d'une superficie de 80 m² environ. La délibération fait seulement référence à la vétusté de la bâtisse "avec ossature bois et remplissage en brique", qui menace la sécurité publique. Le 7 avril suivant, c'est l'immeuble Gandon, 23 rue Balance, 4 rue Calvet et 16 rue des Grottes, dont on approuvait l'achat pour 30.000 F
Le 24 janvier 1931 (Maire = Louis Gros, mais il est absent de la séance), on délibère sur le projet Pascal qui a été ajourné parce que l'on se préoccupe du relogement de toutes les personnes à expulser. Un projet d'habitations à bon marché, distinct de celui de Champfleury, sera incessamment présenté à cet effet. En attendant, la ville s'est déjà rendue propriétaire des immeubles sis n°s 3 et 5 rue Calvet, 23 rue Balance, 4 rue Calvet et 4 rue Ferruce, et se propose d'acquérir un bâtiment qui forme les n°s 24 et 26 rue Balance, 3, 5 et 7 rue Fonderie, 2, 6 et 8 rue Calvet et 26 rue des Grottes "soit 9 maisons". Adopté pour 110.000 francs payables en 2 annuités (où est passé l'emprunt de 1.200.000 F ?).
Le 1er février 1932 (Maire = Louis Gros), on décide la démolition d'immeubles aux 2,4,6 et8 de la rue Calvet, 16 bis rue des Grottes et 23 rue Balance pour environ 425 m², marché de 25.000 F. L'adjoint Galas rappelle au passage qu'il a présenté récemment une proposition pour la démolition totale du quartier de la Balance et la reconstruction suivant le nouveau plan d'extension, pour le prix ferme de 100 millions. Le Maire soutient qu'il n'a rien reçu, et que de toutes façons la réalisation de toute l'opération en bloc exposerait le conseil municipal à de vives critiques. Après un échange un peu vif, le projet de démolition est adopté.
Pendant ces travaux, on décide de confier au même entrepreneur la démolition de l'immeuble rue Ferruce acquis en 1930, et d'acquérir l'immeuble Palun, d'une superficie de 375 m², qui est "enclavé" dans les démolitions en cours (séance du 20 septembre 1932). Le 23 décembre suivant, on délibère de confier l'immeuble Palun à la pioche du même entrepreneur...
A suivre ?
Merci pour ces recherches !
1921 (dans mes notes), peut-être ai-je confondu 1 et 7 (1927). Mais je suis allé sur le site des archives où je vais rarement: il y a un plan (mais ce n'est qu'une photo) d'un plan d'embellissement et d'assainissement de la ville daté de 1921. Faudrait éplucher les délibs municipales..
La rue de la Vieille Poste sur ces photos. Avec la rigole centrale on a peut-être rétablie la primitive. Elle permet ainsi aux probables bourgeois qui habitent le coin, vu le prix des apparts, de "tenir le haut du pavé" (origine de l'expression). Sourire...
Le plan de 1921 était le plan Busquet, dont une délibération municipale postérieure nous apprend qu'il est abandonné...
Le projet était sacrément ambitieux, puisqu'il désenclavait la ville en déplaçant la voie ferrée au niveau du boulevard Sixte-Isnard, construisait un nouveau musée, un nouvel hôpital extra-muros, alignait quantité de voies, etc etc...
Et pour la zone qui nous intéresse (la Balance), on y trouve bien entendu un remodelage, avec une zone dégagée à l'emplacement de la future esplananade de 1930/1940. Ce qui peut justifier que c'était là la zone la plus vétuste....
Le caniveau central est un retour aux sources. Les rues (?), au Moyen-Àge et bien après en possédait déjà. D'où l'expression de laisser aux gentes Dames et autres Damoiseaux le haut du pavé...
Oui, une belle restauration.