Où sommes-nous ?
Where are we ?
Wo sind wir ?
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En vente chez Arenberg Auctions Bruxelles le 13 juin à 13h00 lot 746
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Commentaires
je regarde, je crois reconnaître, je me dis mais non, je suis paumée, je ne sais (mais suis fière ai trouvé une mosaïque pour la rue des Grottes
Comme pour le Port Salut c'est écrit dessus : au Paradis ! (qui devait salement ressembler à l'enfer pour certaines)
Je passe sur le portrait des deux charmantes jeunes filles (???) prêtes à "troquer contre monnaie sonnante une vertu bien trébuchante". Les trois autres clichés montrent des choses très proches de ce que l'on voyait dans les années 1920 et 30 autour de la place de la Madeleine - je parle du style architectural, où l'on aperçoit çà et là de beaux encadrements de baies ou des refends d'angle, ainsi que des réverbères sur potences et surtout un équipement électrique porté par de large cadres métalliques. Il suffit de rechercher le tag "Madeleine" pour s'en apercevoir... et pour s'apercevoir également que les établissements faisant la réputation de cette place s'appelaient Tabarin, le Moulin Rouge ou le Chat Noir. Rien de ce que l'on voit ici : le 5, au Paradis, Georgette...
Serait-il possible que nous nous trouvions un peu plus loin dans la rue des Grottes, en direction de ce lacis de ruelles que l'urbanisme des années 1960 a fait sauter sans la moindre hésitation (Rue Pucelle devenue rue Calvet, rue Fonderie, etc.) ??
L'une des superbes maisons que nous montre cette série inédite porte le n°5 (tout comme sa lanterne, probablement rouge...) et le suivant a évidemment le n°7. Il est donc facile de voir que ces numéros sont bien ceux de la rue des Grottes, qui avait ici un tracé très particulier si l'on en croit un plan d'alignement des années 1850 - 53 Fi 0016, alignement jamais réalisé, faut-il le préciser. On retrouve sur ce plan le n° 5 qui faisait l'angle de la rue Chiron, et le n° 7 suivi d'un renfoncement, soit très exactement ce que nous voyons ici.
Pour finir d'enfoncer le clou, on note un bout de plaque de rue sur l'un des 3 clichés : personnellement, j'y lis rue CA... , ce qui serait donc le début de la rue Calvet - qui s'appelle encore rue Pucelle sur le plan XIXème.
Plan que je vous mets ci-dessous avec les angles de prise de vue des photos :
https://imagizer.imageshack.com/img923/4118/OrxEcE.jpg
Le renfoncement du n° 7 "le Paradis", dont je parle plus haut, se voit encore sur ce cliché des années 1960 :
http://avignon.hautetfort.com/media/00/02/3651736166.jpg
Brigitte d'abord, qui cite première la rue des Grottes, est peut-être gagnante sans le savoir !
Pat, qui écrit "Comme pour le Port Salut c'est écrit dessus..." ne croit pas si bien dire puisque il y a un indice sur une photo : "Rue Cal..."
Alain, bien sûr, à qui l'indice n'a pas échappé, nous offre une belle analyse enrichie d'un plan précis des prises de vues. Merci Alain !
Je ne connais pas pour l'instant d'autres photos de ce tronçon de rues, si ce n'est les photos rapprochées et plus récentes du numéro 7 :
http://avignon.hautetfort.com/archive/2021/01/31/7-carriero-di-croto-6294449.html
Ton post donne un joli clin d'œil à notre ami Jean Mazet qui adorait parler de ce quartier et de ses mœurs.!
Ah ! ça me fait plaisir qu'on évoque Mazet.
Idem. Et cela fait plaisir de voir qu'il n'est pas oublié !
Mais quid de la rue de la Bourse à cette époque là ? Dans les années 50-60 (voire 70) elle était réputée pour ses hôtels de passes...
Je dirai que les Grottes c'était avant-guerre et la Bourse après-guerre.
Pas sûr. L'armée déserte progressivement le site à partir des années 1950, avec l'arrivée de la Cité Administrative qui remplace la caserne. Mais c'est aussi à la même époque que la disparition du quartier "chaud" de la Balance - nous avons la preuve de sa température ce jour même ! - a mis l'accent sur la rue de la Bourse, dont les maisons accueillantes étaient installées de longue date.
Pour mémoire, le cliché présentant une "jeune fille" en sous-vêtements aux côtés d'un militaire, place Ste Madeleine, date d'Aout 1944. Epoque où les armées alliées inscrivaient "OFF LIMITS" à l'angle de la rue du Pont, devant l'entrée nord de la rue des Grottes.
En 2012, dans l'article en lien ci-dessous, intitulé "un-bourdeu-de-la-carriero-di-croto" (bordel qui ne s’appelait pas encore dans ce blog "Le Paradis") le regretté Lou Ravi nous conte une savoureuse anecdote à propos d'une autre maison close de la rue des Grottes : "Le Figuier"
http://avignon.hautetfort.com/archive/2012/03/22/un-bourdeu-de-la-carriero-di-croto.html#article-comments
Merci Tilia pour ce rappel. Effectivement l'histoire des fauteuils échouant dans la salle des mariages de la Mairie vaut son pesant d'or (qui, comme chacun sait, n'a pas d'odeur !) .
Petite remarque en passant, si l'on veut bien croire que les établissements dont nous ravivons ici le souvenir ont conservé leur nom au fil de leur glorieuse histoire, cela signifie qu'il y en avait au moins 7 dans le quartier : les trois bordant la place Saint-Madeleine (au nom prédestiné...) , les trois du jour, et ce "Figuier" que cite Lou Ravi, et dont l'emplacement n'est pas identifié. Belle densité, si l'on peut dire, expliquée sans nul doute par la proximité de la garnison du Palais... Ils étaient bien sages, nos sapeurs du Génie de l'autre jour, qui allaient au cinéma et finissaient la soirée à la belote !
Tilia, il y a un problème chez hautetfort : des commentaires récents apparaissent dans la liste de gauche, mais pas dans la page en question puis réapparaissent et redisparaissent... o.O
C'est dans la page du "bourdèu" justement ! ^_^
Serait-ce parce que c'est moi qui les ai republiés avec vos coordonnées qui ne correspondent pas à mon adresse IP ? Ça m'étonnerait quand même.