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17 mai 1942

Photo avec  le chat Moumoute appartenant à la famille de Tilia, en rapport avec le contexte des logements procurés par les services de la ville d'Avignon aux gens ayant fui leurs régions pour échapper à l'avancée allemande de mai 1940.

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Commentaires

  • Tilla nous le dira... je ne sais pas - juste c'est charmant et elles non moins

  • Hélas ! Brigitte, je ne peux rien dire de plus.
    En 1942 je n'étais pas née et encore bien loin de venir au monde. La gamine un genoux à terre, c'est ma sœur (qui avait 17 ans de plus que moi). Auprès d'elle, notre mère, penchée vers le chat.

    J'ai confié à Michel cette photo de l'album familial afin qu'il la publie pour voir si par chance quelqu'un(e) pourrait reconnaître cette terrasse, car j'aimerais beaucoup savoir où elle se trouve (se trouvait) dans Avignon.
    J'avais entendu mes parents parler de l'hôtel de l'Espine (rue Joseph Vernet) mais ce que j'en vois sur Google Maps ne correspond pas. Et ce n'est sûrement pas en haut de l'ancien immeuble (remplacé de nos jours par la résidence de l'Oratoire) dans lequel mes parents logeaient l'année de ma naissance (1948) :-/

  • Tilia, il n'est pas impossible qu'il s'agisse effectivement de l'hôtel de l'Espine... dans une partie disparue lors des travaux des années 1960. Il se fait tard, je développerai plus tard !

  • Il faudrait peut-être regarder du côté de l'hôtel du roi René qui avait un appartement au dernier étage (au dessus de la chapelle ) et qui débouche sur une terrasse .

  • Après réflexion... La balustrade et ses stylobates de renfort, le pan de toiture triangulaire orienté vers la terrasse, les deux grosses cheminées de part et d'autre du faîtage, l'ouverture en arc segmentaire... tout cela nous renvoie sans appel à l'hôtel de Lespine avant ses transformations.

    Photo-montage suivra dès que possible.

  • Voici un ensemble de vues IGN de 1926, 1956 et 1961. On y voit clairement que l'aile de l'hôtel de Lespine (en fait, de Barbier de Rochefort...) sise en retour sur le jardin se prolongeait à l'époque en deux terrasses, dont celle au Nord dominait nettement l'autre - en 1926, on y voit même un parasol !

    Il est facile de comprendre qu'à partir de cette terrasse supérieure, on apercevait la toiture de l'hôtel de Lespine sous la forme d'un pan triangulaire tourné vers le levant ; au sommet, le faîtage était encadré de deux cheminées qui sont très visibles sur les clichés, notamment celui de 1926 qui est le plus fin et détaillé.

    Quant à la photo de 1956, ce n'est pas un modèle de netteté, mais sa prise de vue hivernale, sous un soleil rasant, nous montre sans la moindre ambiguité que les deux terrasses n'étaient pas séparées par une murette, mais par une balustrade trahie par l'ombre de son garde-corps et des stylobates qui la renforcent.

    Tous ces détails correspondent très exactement à ce qui figure sur la photo familiale de Tilia ! Même l'ouverture en bout, dont le linteau en arc segmentaire est parfaitement assorti aux autres ouvertures de la façade.

    https://imagizer.imageshack.com/img922/9320/FlIC1c.jpg

    Ces dispositions encore présentes en 1961 allaient rapidement disparaitre lors de l'aménagement de l'hôtel de Lespine transformé en C.L.U. (Centre littéraire universitaire). Le cliché de 1964 ci-dessous montre les toitures de l'hôtel déjà unifiées, privées de cheminées (vive le chauffage central...), et les deux terrasse dévorées par la triste construction qui s'éleve dans la rue Félix Gras, dans le prolongement des vénérables murailles de la chapelle des Dominicaines de Sainte Praxède. La photo montre que cette chapelle, restée à ciel ouvert depuis le départ des religieuses, est alors en cours d'aménagement elle aussi. On distingue d'ailleurs une grue dans le jardin.

    https://imagizer.imageshack.com/img923/7683/ctOMM7.jpg

    Donc en résumé, l'identification proposée par Tilia semble être vraiment la bonne... mais la terrasse proprement dite n'existe plus !

  • Merci mille fois, Alain, pour le temps consacré à vos recherches et à la rédaction de vos explications fort bien détaillées.
    Grâce à votre travail, il ne fait évidement plus aucun doute que c'est bien la terrasse supérieure de l'hôtel de l'Espine qui sert de décor à "Moumoute" obéissant au doigt et à l’œil de sa maîtresse le 17 mai 1942 comme inscrit sur la photo.

  • Merci. Mais il n'y avait qu'à vérifier l'hypothèse Lespine, et non pas chercher dans tous les toits d'Avignon !

    Petit détail croustillant : l'historique de l'hôtel tel que présenté par Whiskipédia est entièrement foireux. En effet, c'est une copie servile de l'article que consacre Joseph Girard aux lieux dans son "Evocation du vieil Avignon" . Or il y a dans cette source une confusion liée à la seigneurie de Rochefort, ce qui fait que les dates de construction (entre 1716 et 1737, sur les plans de Jean-Baptiste Franque) sont exactes, mais concernent la propriété des Brancas de Rochefort située ailleurs - très exactement au 7, rue Félix Gras (c'est à dire de l'autre côté de la rue).

    Jusqu'en 1769, l'ensemble de la parcelle encadrée par les rues Joseph Vernet, Petite Calade, Félix Gras, Saint-Agricol , appartient aux dominicaines de Sainte-Praxède qui y ont leur couvent. Ce n'est qu'en 1771, après le départ des religieuses pour l'ancien Noviciat des Jésuites, que leur propriété est lotie : la parcelle la plus au Sud est achetée par Joseph Barbier, qui acquiert aussi la seigneurie de Rochefort - d'où la confusion avec les Brancas.

    Barbier fait aussitôt construire par le maçon Joseph Briat l'hôtel particulier qui existe encore, sur les plans de Jean-Pierre Franque. On remarque que les façades sur la rue Joseph Vernet sont assez unifiées, ce qui laisse à penser que Franque avait été chargé de l'ensemble de l'opération immobilière.

    Le vrai nom de cet hôtel est donc hôtel Barbier de Rochefort. Mais les hôtels particuliers avignonnais sont dénommés tantôt d'après leur constructeur, tantôt d'après leur dernier propriétaire privé...

    Pour la petite histoire, Barbier possédait aussi une maison de campagne au sud d'Avignon, qui existe encore et a donné son nom au quartier de La Barbière.

  • Alain il faut rectifier l'article puisque wikipedia est une encyclopédie collaborative, ce serait bien.

  • Moui... Il y a certaines de mes rectifications qui ont été "rembobinées" par de petits malins qui pensent que tout est entre leurs mains, sur Internet. Ca m'a un peu gonflé... Mes dernières contributions ne portent que sur des sujets sur lesquels je ne crains pas d'être contredit !

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