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Li liberta de Michallon

Les libertés de Michallon
Michallon's liberties
Michallons Freiheiten

Achille Etna MICHALLON
(1796-1822)

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Char à bœufs s'approchant d'un bâtiment fortifié - lavis sur mine de plomb - 1817.

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Les remparts d'Avignon - mine de plomb - sans date.

La porte Limbert.

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Commentaires

  • beaux tous mes deux - dommage qu'elle ne soit plus qu'un trou

  • Dommage qu'un si beau et talentueux garçon soit mort si jeune

    « Déjà célèbre au sortir de l’enfance
    Sur les pas du Poussin la mort vint le saisir
    Cinq lustres, onze mois, furent son existence
    Mais de son beau talent parlera l’avenir. »

    — Oraison funèbre de feu Achille-Etna Michallon, pensionnaire du Roi, peintre en paysage historique, prononcé par V.-A. Vanier, son cousin, le 25 septembre 1822 :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Achille_Etna_Michallon#Biographie

  • On dirait la même porte à deux époques differentes et un regard plus acéré pour la première.
    AB nous donnera-t-il la solution?

  • Ne pas oublier que l'habitude de peindre ou exécuter des dessins achevés en plein air est très récente. Beaucoup d'artistes ont seulement "croqué" leur sujet in situ, mettant l'oeuvre au net dans le calme de leur atelier - souvent de nombreux jours après (on a des preuves évidentes de cela chez Israel Silvestre, dont certains croquis "de base" sont conservés et faciles à comparer à ses gravures, ou encore Martellange dont bien des dessins sont des mines de plomb repassées tardivement à l'encre).

    Ici il me semble que le crayon du bas est seul authentique et dessiné sur place ; plus tard, et loin du site, Michallon en a tiré un lavis qu'il a amplifié de détails puisés soit dans sa mémoire, soit dans un carnet de croquis partiels, d'où un positionnement curieux pour des choses qui, en fait, existaient réellement à Avignon, mais ailleurs : les canaux entourant les murailles, et surtout l'Agora en arrière plan. Le problème est que tout ceci ne se situe pas aux bons endroits : l'eau et son petit pont sont trop éloignés des remparts, et le Rocher est évidemment de l'autre côté de la ville... Des peintres de cette époque, tels Antoine Demachy ou le fameux Hubert Robert, n'hésitaient pas à faire de tels rapprochements en plein conscience.

    On notera, à l'appui de cette explication, que le crénelage de la porte Limbert (connu par des clichés anciens) est correctement présenté dans le crayonné, alors que le lavis en transforme les proportions et s'écarte de la réalité.

    Ceci étant, ces deux dessins sont des plus intéressants du point de vue artistique ! Si la vision du lavis est clairement perturbée par notre connaissance du site, le dessin à la mine de plomb possède un pouvoir évocateur puissant. Un artiste en effet trop tôt disparu...

  • Merci Alain !
    Je m'étonnais de n'être pas questionné sur le sens de mon titre "libertés".
    je m'étonnais aussi que personne ne s'étonne de la présence sur le lavis du rocher des Doms de ce côté.

  • P.S. : dommage que l'on ne trouve pas meilleure image du dessin.

  • Certes. Mais on peut tout de même lire en bas "Avignon n° ", ce qui laisse supposer que Michallon avait fait plusieurs dessins. Et finalement ne les a pas numérotés.

    Il est réputé être descendu à Rome en 1816 par la Suisse et la Lombardie, possible que son passage à Avignon corresponde à son retour, auquel cas son séjour italien aurait été relativement bref, pour un pensionnaire du Roi. A moins qu'il n'ait fait plusieurs voyages... ou que son itinéraire aller ne soit pas celui que l'on croit !

    En tout cas, merci pour la mise au jour de ces belles vues !

  • Michel, pourquoi t'étonnerais-tu de "n'être pas questionné sur le sens de ton titre "libertés" ?
    Michallon étant un artiste : il s'agit de liberté artistique, ça tombe sous le sens ;-)
    Partant de là, "personne ne s'étonne de la présence sur le lavis du rocher des Doms de ce côté." Point à la ligne :-))
    D'autant plus que la présence d'une colonne surmontée d'une statue me semble purement imaginaire !..

  • Oui, tu as raison, Tilia. Je pensais que personne ne s'en était aperçu...

    Quant à Clara à-n-Avignon, on ne peut être sûr de rien, mais il y a de fortes chances qu'il y ait des écarts avec les lieux réels.

  • Effctivement il faut beaucoup se pincer pour reconnaître notre ville.... Sans oublier les personnages aux vêtements très (trop) british, le prêtre habillé comme un moine - confusion récurrente chez les anglo-saxons - et pour finir le libraire qui s'appelle monsieur Fez...

    De 1991 à 2005, l'excellentissime Bruno Maigret, encadré d'une pléiade de bons acteurs, a incarné Maigret dans une cinquantaine d'épisodes.... Hélas, hélas, la production, sans nul doute pour des raisons budgétaires, est allé les tourner du côté de Prague, cherchant à nous faire prendre une ville néo-baroque d'Europe centrale pour le Paris post-classique des années 1950... je n'ai jamais retrouvé notre capitale ! Très difficile de "capter" et restituer l'âme d'une ville. Comme ici, il ne suffit pas d'une Vierge dans un coin et d'une librairie dans l'autre pour le faire.

  • Il me semble que les épisodes avec "l'excellentissime" Bruno Maigret ont plutôt été tournés en PACA. Ce doit être ceux avec Bruno Cremer qui ont été tournés à Pragues ;)

  • C'est bien sur de Bruno Crémer qu'il est question... Lapsus révélateur, dans mon esprit l'acteur s'est confondu avec son personnage ! Ceci étant, qui est Bruno Maigret ?

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