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La poste toute neuve
et l'usine à gaz avant sa réfection
Une telle vue doit faire baver d'envie les écolos de la mairie ! Pas un seul véhicule, ni voiture ni camion... Juste un bus camouflé sous les arbres devant les remparts... on est tout de même plus de dix ans après la guerre ! Etonnant, non ?
Il faut dire que l'on ne voit pas beaucoup de rues et que le cours Kennedy était peut-être encore interdit d'accès à la circulation ou que cette dernière se faisait au pied du rempart, donc invisible ici.
Et l'été, les rues sont cachées par les arbres : http://avignon.hautetfort.com/media/00/00/1776641872.jpg
Certes, mais là le cliché est très clairement hivernal. Et il me semble que la rue St Charles est tout aussi déserte que le reste. Peut-être que les automobilistes avignonnais de 1955 étaient frileux !
Ce serait quoi, à votre avis, la tour ronde à l'arrière du noviciat des Jésuites (hospice à l'époque de la photo ?) ? Un élément vestige du jardin de l'hôtel de Caumont ? Un pigeonnier datant de la succursale des Invalides ??
C'est une demi-tour, qui a survécu aux aménagements modernes, et se trouve entièrement dans le domaine de l'ex-noviciat. Et de manière très prosaïque, elle en abritait les latrines...
Apparemment personne n'a d'avis sur l'état de l'usine à gaz à cette époque...
Très intéressante photographie ; les images de la société Lapie sont très précieuses pour la période de son activité...
Ce magnifique exemple de l'architecture germano-stalinienne dans ses derniers soubresauts - à ce titre digne d'intérêt pour le patrimoine XXe siècle - pose quand même problème quant à son implantation : il faut tout de même le faire que de poser ce machin, là, en occultant l'un des plus beaux ensembles avignonnais, le noviciat, sans aucun état d'âme. La période de la Reconstruction et de la toute puissance édilitaire inculte auront fait bien des ravages et, dans ce domaine, le court mandat de Daladier à la mairie est particulièrement intéressant. Quand on pense qu'il était agrégé d'histoire !
Les hommes politiques aiment à marquer leurs villes, laisser une trace, un peu comme les animaux qui marquent leurs territoires, tel est l'homme.
L'inculture de la toute-puissance édilitaire (difficilement contestable...) s'accompagne aussi d'un manque criant d'idées : depuis la Libération, à minima, les édiles ont raisonné comme si la ville d'Avignon se limitait au tracé historique, le reste n'étant que "banlieue". L'aménagement du territoire du Grand Avignon est la triste illustration de cette approche misérabiliste si ce n'est condescendante....
On a sur le site des Archives Nationales un petit historique de la Sté LAPIE (Les Applications Photographiques d'Industrie et d'Edition) donnant quelques détails qui permettent de préciser la date de cette prise de vue.
L'entreprise a reçu une autorisation de travail aérien de la Direction du Transport Aérien - DTA pour les intimes - en date du 2 avril 1955. Il lui appartenait par la suite d'obtenir des autorisations de survol à basse altitude (on dirait de nos jours à basse hauteur) pour des sites déterminés, sur des zones assez limitées et qui mettaient environ 3 mois pour être délivrées.
Les premiers clichés LAPIE ne peuvent donc dater que de l'été 1955.
Le dépouillement extrême de la végétation sur la photo du jour laisse ainsi supposer qu'elle a été prise durant l'hiver 1955-1956, sans doute à la fin de la saison. Et probablement pas de l'année d'après vu l'aspect très neuf du bâtiment et de ses abords, qui sont clairement dans leur état "livraison".
On peut donc raisonnablement dater cette photo de l'hiver 1955-56.
Commentaires
net comme une maquette
La poste toute neuve
et l'usine à gaz avant sa réfection
Une telle vue doit faire baver d'envie les écolos de la mairie ! Pas un seul véhicule, ni voiture ni camion... Juste un bus camouflé sous les arbres devant les remparts... on est tout de même plus de dix ans après la guerre ! Etonnant, non ?
Il faut dire que l'on ne voit pas beaucoup de rues et que le cours Kennedy était peut-être encore interdit d'accès à la circulation ou que cette dernière se faisait au pied du rempart, donc invisible ici.
Et l'été, les rues sont cachées par les arbres :
http://avignon.hautetfort.com/media/00/00/1776641872.jpg
Certes, mais là le cliché est très clairement hivernal. Et il me semble que la rue St Charles est tout aussi déserte que le reste. Peut-être que les automobilistes avignonnais de 1955 étaient frileux !
Ce serait quoi, à votre avis, la tour ronde à l'arrière du noviciat des Jésuites (hospice à l'époque de la photo ?) ? Un élément vestige du jardin de l'hôtel de Caumont ? Un pigeonnier datant de la succursale des Invalides ??
C'est une demi-tour, qui a survécu aux aménagements modernes, et se trouve entièrement dans le domaine de l'ex-noviciat. Et de manière très prosaïque, elle en abritait les latrines...
Apparemment personne n'a d'avis sur l'état de l'usine à gaz à cette époque...
Très intéressante photographie ; les images de la société Lapie sont très précieuses pour la période de son activité...
Ce magnifique exemple de l'architecture germano-stalinienne dans ses derniers soubresauts - à ce titre digne d'intérêt pour le patrimoine XXe siècle - pose quand même problème quant à son implantation : il faut tout de même le faire que de poser ce machin, là, en occultant l'un des plus beaux ensembles avignonnais, le noviciat, sans aucun état d'âme. La période de la Reconstruction et de la toute puissance édilitaire inculte auront fait bien des ravages et, dans ce domaine, le court mandat de Daladier à la mairie est particulièrement intéressant. Quand on pense qu'il était agrégé d'histoire !
Les hommes politiques aiment à marquer leurs villes, laisser une trace, un peu comme les animaux qui marquent leurs territoires, tel est l'homme.
L'inculture de la toute-puissance édilitaire (difficilement contestable...) s'accompagne aussi d'un manque criant d'idées : depuis la Libération, à minima, les édiles ont raisonné comme si la ville d'Avignon se limitait au tracé historique, le reste n'étant que "banlieue". L'aménagement du territoire du Grand Avignon est la triste illustration de cette approche misérabiliste si ce n'est condescendante....
On a sur le site des Archives Nationales un petit historique de la Sté LAPIE (Les Applications Photographiques d'Industrie et d'Edition) donnant quelques détails qui permettent de préciser la date de cette prise de vue.
L'entreprise a reçu une autorisation de travail aérien de la Direction du Transport Aérien - DTA pour les intimes - en date du 2 avril 1955. Il lui appartenait par la suite d'obtenir des autorisations de survol à basse altitude (on dirait de nos jours à basse hauteur) pour des sites déterminés, sur des zones assez limitées et qui mettaient environ 3 mois pour être délivrées.
Les premiers clichés LAPIE ne peuvent donc dater que de l'été 1955.
Le dépouillement extrême de la végétation sur la photo du jour laisse ainsi supposer qu'elle a été prise durant l'hiver 1955-1956, sans doute à la fin de la saison. Et probablement pas de l'année d'après vu l'aspect très neuf du bâtiment et de ses abords, qui sont clairement dans leur état "livraison".
On peut donc raisonnablement dater cette photo de l'hiver 1955-56.
Merci Alain !