La dernière cardeuse
The last carder
Der letzte Carder
Albertine DOURSIN, matelassière, cardeuse.
Elle œuvrait 6 rue de la Petite-Saunerie (angle de la rue Pontmartin).
Photo Robert Vettoretti.
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La dernière cardeuse
The last carder
Der letzte Carder
Albertine DOURSIN, matelassière, cardeuse.
Elle œuvrait 6 rue de la Petite-Saunerie (angle de la rue Pontmartin).
Photo Robert Vettoretti.
Commentaires
dur métier
À quelle époque officiait Mme Doursin ?
Je me souviens que, dans les années cinquante, une équipe de matelassières (trois ou quatre) était venue chez mes parents. Elles avait installés des tréteaux dans le jardin pour y poser nos matelas avant de les ouvrir afin d'en recarder la laine.
Elle travaillait déjà à cette adresse au début des années 1920 peut-être bien avant.
Je l'y ai toujours connue jusque (si mes souvenirs sont bons) dans les années 1980.
De l'autre côté de la rue Pontmartin (juste en face donc) il y avait l'ébéniste Doursin.
Il doit s'agir d'Albert Doursin qui s'était ensuite installé à Pernes-les-Fontaines.
Extrait d'un article du Soir de 1991 :
« Ici, à Pernes-les-Fontaines, c'est un petit homme hilare qui rappelle son gros chien noir en hurlant "Mandela" avant d'ajouter, l'air matois: « Je l'ai rebaptisé ainsi depuis que je l'ai libéré. » Et sur ces entrefaites, le voilà qui demande candidement à un confrère du "De Morgen" : « C'est vrai qu'en Belgique il y a des gens qui ne parlent pas français de naissance ? » Sacré Albert Doursin ! Cet ébéniste qui "braconne" volontiers pour trouver des bois plusieurs fois centenaires et réaliser des meubles d'époque fabuleux n'est jamais à une incongruité près. « Je travaille exactement comme on le faisait au XVIIIe siècle », explique-t-il. Puis pour appuyer ces propos, il montre l'établi : « Tenez, ici, un meuble Louis-Philippe... » N'ayant plus grand-chose à prouver après avoir atteint le sommet de son art, il rêve aujourd'hui de créer le "meuble con". Personnellement, je lui fais toute confiance. »
https://www.lesoir.be/art/avignon-hors-festival-pastis-papes-et-papets_t-19910413-Z03V64.html
Je confirme : l'ébéniste Robert Doursin était bien son fils.
Je me souviens aussi d'avoir vu ça dans la cour de la ferme à Laudun; ça devait être entre 70 & 75. J'en ai un vague souvenir, c'était impressionnant!
Elle exerçait encore début des années 1970 . DT...
Robert Vettoretti écrit sur un réseau social sur lequel il a publié cette photo :
« Mme Doursin, la matelassière. Connue à l’époque de tous les avignonnais. Depuis son antre de la rue A. de Pontmartin, elle trimballait son pauvre attirail, de rues en routes, au hasard des logis où l’on la réclamait pour carder une laine devenue trop sèche et avachie. Les dents de sa machine soulevaient un nuage de poussières qui étaient les témoins de jolies coucheries ou de mauvais repos. Dans le sac de plastique noir il y avait de la laine neuve. Ajoutée après le cardage, elle donnait un bon gonflant vite fixé dans la toile avec une longue aiguille. Elle faisait un peu sorcière quand ses bras maigroulets arrivaient à retourner le lourd matelas sur le filet tendu sur les tréteaux. Elle n’était, paraît-il, pas aussi pauvre qu’elle en avait l’air mais elle fut probablement une des dernières survivantes des petits métiers de notre ville. »
Merci pour le lien