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Toutes proportions gardées, la composition rappelle un peu celle des "caprices" à la Hubert Robert (notamment des vues imaginaires de Nimes et des ruines antiques provençales) où l'artiste prend quelques éléments caractéristiques d'un site - ici, le Palais et la Métropole, les remparts, le fleuve et le Pont - qu'il dispose sans aucun souci de réalisme quant à leurs emplacements respectifs, entre un fonds vaguement montagneux (le Ventoux ? les Dentelles ?) et un premier plan de cyprès....
Evidemment, le traitement n'a rien à voir avec celui du peintre pré-romantique, mais l'ensemble est très sympa avec des couleurs vraiment plaisantes et chatoyantes.
Bien que frappée du logo de la SNCF, l'affiche est réellement locale, non seulement par le sujet, mais aussi par son impression chez Rullière, et surtout par son auteur le peintre avignonnais Gustave VIDAL (1895-1966), qui fut un très digne représentant de l'ultime Ecole d'Avignon.
Sauf erreur du rédacteur de l'article "Pierre Grivolas" dans Wikipédia, Gustave Vidal (1895-1966) avait entre dix et onze ans quand Pierre Grivolas (1823-1906) - fondateur de la Troisième École d'Avignon et directeur de l'école des Beaux-Arts - s'est éteint à l'âge de 82 ans : https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Grivolas#La_troisi%C3%A8me_%C3%A9cole_d'Avignon
En 1907 (ou 1908, selon son mois de naissance) lorsque Gustave Vidal a eu l'âge d'entrer à l'École des Beaux-Arts d'Avignon (12 ans révolus) c'était Charles Vionnet qui était directeur de l'école par intérim : http://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/13Fi138/ILUMP25549
répond en partie à ma question :
"VIDAL Gustave (1895-1966)
Peintre français né en 1895 dans le Vaucluse, Gustave Vidal étudia aux Beaux-Arts d'Avignon, où le précédent directeur, Pierre Grivolas, avait incité ses élèves à aller peindre en extérieur. Cette influence perdura après la mort de Grivolas, et Gustave Vidal fut l'un des pionniers de la génération suivante, associant dans ses toiles, représentant très majoritairement des paysages de Provence, l'enseignement dispensé par Pierre Grivolas, mais aussi des influences bien plus modernes. Exposant dans sa région natale, mais aussi à l'étranger, ses tableaux mêlent ainsi les influences de la Nouvelle École d'Avignon à celles de peintres plus abstraits, visibles notamment dans le traitement au couteau et la stylisation picturale de ses toiles.Il participa ainsi aux Salons parisiens, notamment celui des artistes français, dont il est nommé membre sociétaire, et connût un succès grandissant jusqu'à sa mort en 1966."
C'est précisément parce que la troisième école d'Avignon est réputée s'être éteinte avec Grivolas, que j'ai volontairement utilisé l'expression "ultime" - ce qui est une façon de ne pas vraiment compter. Ce qui est certain, c'est que l'influence de Grivolas se ressent dans l'oeuvre de Vidal, de la façon qui est bien notée par la fiche citée par Tilia. Laquelle fiche me semble très inspirée des études de Raphaël Mérindol. Mais on sait très bien que sur les peintures, il y en a qui étudient et d'autres qui vendent ... ce sont rarement les mêmes...
je préfère celle ci pour sa composition moins classique et la force de l'envol !
Autre question : est-ce pour honorer la mémoire des frères Grivolas, Pierre et Antoine (à l'origine du Chêne Vert) que la rue Grivolas ne mentionne pas de prénom ?...
Possible. Il faudrait retrouver la délibération municipale qui baptise cette voie, il y a des chances d'y trouver quelques détails.
Si je me souviens bien on a aussi une "rue des frères Brian" qui ne donne pas plus de renseignements....
Et une traverse coupant la rue de la République a été renommée "rue Mignard".... avec une plaque de rue rappelant qu'il s'agissait d'honorer la mémoire de Nicolas et de son fils Pierre, avec les dates de naissance et décès des deux artistes .... détail cocasse, pendant longtemps, sur les quatre dates ainsi affichées, trois étaient fausses ! Cela a été corrigé récemment.
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Toutes proportions gardées, la composition rappelle un peu celle des "caprices" à la Hubert Robert (notamment des vues imaginaires de Nimes et des ruines antiques provençales) où l'artiste prend quelques éléments caractéristiques d'un site - ici, le Palais et la Métropole, les remparts, le fleuve et le Pont - qu'il dispose sans aucun souci de réalisme quant à leurs emplacements respectifs, entre un fonds vaguement montagneux (le Ventoux ? les Dentelles ?) et un premier plan de cyprès....
Evidemment, le traitement n'a rien à voir avec celui du peintre pré-romantique, mais l'ensemble est très sympa avec des couleurs vraiment plaisantes et chatoyantes.
Bien que frappée du logo de la SNCF, l'affiche est réellement locale, non seulement par le sujet, mais aussi par son impression chez Rullière, et surtout par son auteur le peintre avignonnais Gustave VIDAL (1895-1966), qui fut un très digne représentant de l'ultime Ecole d'Avignon.
Sauf erreur du rédacteur de l'article "Pierre Grivolas" dans Wikipédia, Gustave Vidal (1895-1966) avait entre dix et onze ans quand Pierre Grivolas (1823-1906) - fondateur de la Troisième École d'Avignon et directeur de l'école des Beaux-Arts - s'est éteint à l'âge de 82 ans :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Grivolas#La_troisi%C3%A8me_%C3%A9cole_d'Avignon
En 1907 (ou 1908, selon son mois de naissance) lorsque Gustave Vidal a eu l'âge d'entrer à l'École des Beaux-Arts d'Avignon (12 ans révolus) c'était Charles Vionnet qui était directeur de l'école par intérim :
http://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/13Fi138/ILUMP25549
La Troisième École d'Avignon a-t-elle survécu à la disparition de son fondateur et professeur ?
La notice de cette page :
https://www.artprecium.com/catalogue/vente_11_artistes-provenaux-ecole-davignon-collection-particulire-du-sud-de-la-france/lot_102_gustave-vidal-1895-1966
répond en partie à ma question :
"VIDAL Gustave (1895-1966)
Peintre français né en 1895 dans le Vaucluse, Gustave Vidal étudia aux Beaux-Arts d'Avignon, où le précédent directeur, Pierre Grivolas, avait incité ses élèves à aller peindre en extérieur. Cette influence perdura après la mort de Grivolas, et Gustave Vidal fut l'un des pionniers de la génération suivante, associant dans ses toiles, représentant très majoritairement des paysages de Provence, l'enseignement dispensé par Pierre Grivolas, mais aussi des influences bien plus modernes. Exposant dans sa région natale, mais aussi à l'étranger, ses tableaux mêlent ainsi les influences de la Nouvelle École d'Avignon à celles de peintres plus abstraits, visibles notamment dans le traitement au couteau et la stylisation picturale de ses toiles.Il participa ainsi aux Salons parisiens, notamment celui des artistes français, dont il est nommé membre sociétaire, et connût un succès grandissant jusqu'à sa mort en 1966."
Seules les Archives Municipales d'Avignon mentionnent les deux prénoms de l'artiste :
Barthélémy Gustave Vidal, peintre (1895-1966)
http://archives.avignon.fr/4DCGI/Web_VoirLaNotice/03_06/12DHL944/ILUMP25549
C'est précisément parce que la troisième école d'Avignon est réputée s'être éteinte avec Grivolas, que j'ai volontairement utilisé l'expression "ultime" - ce qui est une façon de ne pas vraiment compter. Ce qui est certain, c'est que l'influence de Grivolas se ressent dans l'oeuvre de Vidal, de la façon qui est bien notée par la fiche citée par Tilia. Laquelle fiche me semble très inspirée des études de Raphaël Mérindol. Mais on sait très bien que sur les peintures, il y en a qui étudient et d'autres qui vendent ... ce sont rarement les mêmes...
je préfère celle ci pour sa composition moins classique et la force de l'envol !
Autre question : est-ce pour honorer la mémoire des frères Grivolas, Pierre et Antoine (à l'origine du Chêne Vert) que la rue Grivolas ne mentionne pas de prénom ?...
Possible. Il faudrait retrouver la délibération municipale qui baptise cette voie, il y a des chances d'y trouver quelques détails.
Si je me souviens bien on a aussi une "rue des frères Brian" qui ne donne pas plus de renseignements....
Et une traverse coupant la rue de la République a été renommée "rue Mignard".... avec une plaque de rue rappelant qu'il s'agissait d'honorer la mémoire de Nicolas et de son fils Pierre, avec les dates de naissance et décès des deux artistes .... détail cocasse, pendant longtemps, sur les quatre dates ainsi affichées, trois étaient fausses ! Cela a été corrigé récemment.