Douzième d'écu d'Avignon en argent Innocent XII 1693
Twelfth shield of Avignon in silver Innocent XII 1693
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Douzième d'écu d'Avignon en argent Innocent XII 1693
Twelfth shield of Avignon in silver Innocent XII 1693
Commentaires
Pour moi les trois pots du blason d'Innocent XII font une suite logique aux trois abeilles d'Urbain VIII...
Innocent XII était un Pignatelli... famille dont les armes étaient "D'or, à trois pignates de sable, les deux du chef affrontées".
Par contre, si les armes des Pignatelli sont au revers de la pièce, ce ne sont pas ces armes là qui se trouvent à l'avers, en tout petit format, sous le profil du Pape... J'avoue ne pas avoir réussi à les lire...
Bon, oubliez le commentaire précédent, les armes en petit format sont celles du Vice-Légat Marc Delphini (Dolfin), tout aussi parlantes que celles du Pape puisqu'elles sont "trois dauphins d'or en champ d'azur".
Au fait, et pour finir, un douzième d'écu, ça fait un quart de livre, non ?
L'écu fait trois livres... le chiffre trois s'invite généreusement chez les papes : trinité, tiare (trois couronnes, trois pouvoirs, trois fonctions), trois lunes, trois coquilles, trois abeilles, trois fleurs de lys, trois pots, trois pal, trois étoiles, trois tourteaux...
Comment s'étonner qu'Avignon prenne trois clefs ?
Certes, mais au cas particuliers des meubles composant les blasons, bien voir que ceux-ci sont des blasons de famille, que les papes personnifient par des éléments annexes - tiares, clefs, chutes de pampres... ., sans les modifier.
Donc cette "trinité" est essentiellement civile, puisqu'arborée par ces blasons. A moins de considérer que toute famille noble italienne avait des prétentions au Pontificat.....
bel état... belle composition
Mais alors cette monnaie était "typiquement avignonnaise" (ou comtadine), avec les armes du vice-légat si curieusement placées comme un galon sur l'épaule du pape.
J'aime bien la façon dont les portraits rendent la physionomie des PONT. MAX. de façon finalement vivante malgré le côté officiel.
Pour les cols, la souplesse de celui d'Innocent XII s'oppose à la rigidité du haut de la chape d'Urbain VIII : un caprice du graveur ? un effet de mode ? un message politique ?
Normalement, le portrait par le graveur est le reflet du dessin fourni par le portraitiste. Ce dernier a-t-il reçu des consignes ?
La monnaie est "typiquement avignonnaise" en ce sens qu'elle a été frappée dans les ateliers sis juste en face du Palais.... La présence des armes du Vice-Légat est donc tout à fait normale - armes que l'on retrouve, au demeurant, en compagnie de celles du Pape sur la façade des ateliers en cause, réédifiée en 1619