Antoine Trial (Bertrand) dans "Le Déserteur" à l'Opéra-Comique.
Portrait dessiné à l'aquarelle à l'encre par Chrétien (1792).
Source : Bibliothèque Nationale de France.
Antoine Trial est un chanteur et acteur français
né à Avignon le 13 octobre 1737 et mort à Paris le 10 février 1795.
E gramaci à Fifi Brindacier ! (^o^)
Commentaires
je me demande s'il a chanté à Avignon, sur ma place
Intéressant profil.
En suivant le lien, j'ai découvert "Le Sorcier" de Philidor (dont j'ignorais tout vu que je ne joue pas aux échecs) et je trouve que la musique, le rythme, le phrasé, rappellent énormément "Zémire et Azor" d'André Grétry.
Le Sorcier :
https://www.youtube.com/watch?v=rPRvLPzKrGA
Zémire et Azor :
https://www.youtube.com/watch?v=xF71SSfYnRo
Les deux compositeurs sont contemporains...
Le personnage de la pochette du "Sorcier" ressemble un peu à Trial...
C'est super de pouvoir suivre la partition en écoutant le morceau de Grétry !
Même si les nouvelles ne sont pas très fraîches, ça fait plaisir de découvrir une belle affiche...
Il y a un autre musicien contemporain de Grétry et Philidor, qui s'appelait Rousseau... Jean-Jacques, de son prénom !
Ah bon ? Jean-Jacques Rousseau est né à-n-Avignon ?
Pas plus que Philidor ou Grétry (ce dernier était belge, si je me souviens bien...).
Non, c'était juste une courte liste de musiciens, contemporains de Trial et un peu oubliés de nos jours. Et dont deux d'entre eux sont passés à la postérité pour tout autre chose que leurs partitions...
À propos de Rousseau, Philidor et Grétry, voici un extrait de ce document :
http://orages.eu/wp-content/uploads/2016/06/rousseau-philidor-et-les-muses-galantes.pdf
" Les destinées de Rousseau et Philidor offrent en effet d’intéressants parallèles. Les deux hommes ont d’abord connu une orientation commune sur le plan musical et sont l’un et l’autre, et bien souvent l’un contre l’autre, considérés comme les figures intermédiaires menant de Rameau à Gluck ; ils adoptent une position divergente, mais complémentaire, lors de la Querelle des Bouffons ; ils cultivent enfin une différence qui est au cœur de tout le débat musical de la période, et qui est la question de la prééminence de la voix sur l’instrument ou de l’instrument sur la voix.
Semblable est, de surcroît, la réception de leurs œuvres respectives : l’un et l’autre ont été connus, adulés, encensés pour ce qu’ils ne considéraient que comme une activité accessoire (la littérature pour Rousseau, les échecs pour Philidor) et ils ont tous les deux été sinon rejetés, du moins dépréciés dans ce qu’ils chérissaient le plus : Rousseau musicien fait l’objet, encore aujourd’hui, de bien des controverses, et Philidor s’efface, dans l’histoire musicale de son époque, devant Grétry. "
Vous parlez dun temps,... Merci.
On lit dans cette page :
https://www.artlyriquefr.fr/dicos/Opera-Comique%20Chanteurs.html
TRIAL Antoine. — Ténor (Avignon, Vaucluse, 13 octobre 1737 – Paris, 05 février 1795). Frère cadet du compositeur Jean-Claude Trial. Épouse l'actrice Marie-Jeanne Milon dite Mme Trial. Il fit ses débuts dans la troupe du Prince de Conti, puis débuta le 4 juillet 1764 à la Comédie-Italienne dans le Sorcier (Bastien) de Philidor. Excellent comédien, mais possédant une voix faible et nasillarde, il mérita de donner son nom à l'emploi des ténors comiques, des niais et des paysans. Il fut membre de la Municipalité de Paris en 1793.
(Il parut sur plusieurs scènes de province avant de débuter à l'Hôtel de Bourgogne, en 1764, dans le Rosier de Philidor (Bastien). Il avait une voix nasillarde, mais sympathique, et il était très bon comédien ; aussi se spécialisa-t-il dans les rôles de ténor comique. Son nom est resté attaché à l'emploi, ce qui ne signifie pas qu'un trial soit un chanteur sans voix. Sous la Terreur il fut membre du Comité révolutionnaire de la rue Le Peletier, ce qui lui valut d'être accueilli en scène par des huées lors de la réaction thermidorienne. Il semble que de désespoir il se soit empoisonné.)