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Au bord dóu Rose en 1890

Au bord du Rhône en 1890
At the edge of the Rhône in 1890

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Saint-Marcel Eysseric - AD04, 31Fi0100.

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Commentaires

  • la poésie de ces photos anciennes !
    jolie la petite barque à vapeur - et qu'est ce qu'il y a contre la dernière pile ?

  • Le vapeur à roues à aubes, tout à droite, est ancré en plein courant et l'autre comporte des installations assez curieuses pour de la navigation d'eau douce...

    Au final, je me demande si nous ne sommes pas en présence des travaux de dragage effectués en 1884 au large de la dernière pile, là où passait le trafic fluvial ! En effet - on me pardonnera de m'auto-citer -, dans un article relatif aux restaurations du pont, j'écrivais qu'en 1881 la commission des Monuments Historiques s'opposa à la destruction des quatrièmes pile et arche, et que "ce refus contraignit les Ponts et Chaussées à démolir en 1884, au moyen d'une cloche à plongeurs, les restes des cinquièmes arche et pile" - restes qui étaient bien entendu immergés.

  • la machine en remorque est certainement un compresseur destiné à alimenter en air, soit un scaphandrier soit une cloche de plongée, mais dans quel but?

  • Dans quel but ? comme dit plus haut, pour retirer du fond du fleuve les vestiges de la cinquième arche, écroulée sur place, et qui gênait la navigation. C'est pour cette raison que les Ponts et Chaussées voulaient démolir la quatrième arche... (On peut supposer que les P & C projetaient de le faire en cintrant l'arche, ce qui aurait évidemment évité aux ruines de tomber au fond de l'eau !).

    Ils reviendront à la charge en 1918/1919, avec une péripétie comique qu'il faudra bien que je vous raconte...

  • C'est surtout très courtelinesque...

    A l'été 1918, l'inspecteur général des Ponts et Chaussée revenait donc à la charge, prétextant de la gêne que provoquait le "vieux" pont pour la navigation fluviale, et demanda la démolition de la dernière arche. Il eut le culot ou l'inconscience (rayez la mention inutile) d'écrire dans son rapport qu' "aucune considération esthétique ne [pouvait] avoir de poids dans la question et que, d'ailleurs, une ruine de deux arches en valait une de trois..."

    Et le rapporteur à la Commission des Monuments Historiques, le 15 février 1919, n'eut pas de peine à démonter l'argument en quelques mots vengeurs : "Il est inutile d'insister sur la valeur d'un tel raisonnement qui, répété deux fois, supprimerait l'objet de la discussion..."

    L'autorisation fut donc une nouvelle fois refusée... mais l'on frémit à l'idée que la navigation fluviale aurait pu être prétexte à une nouvelle dégradation du monument, alors que moins de 50 ans après, la voie commerciale passait de l'autre côté de la Barthelasse, le bras d'Avignon n'étant ouvert plus qu'aux plaisanciers.

  • Merci Alain.
    Il est amusant de constater que François Dumas, qui fera l'objet de ma publication de demain, a commencé sa carrière aux Ponts et Chaussées, et qu'on le trouve dans le Fanot (1868) à la section "Service spécial du Rhône" !

  • La date que donne le Fanot se situe grosso-modo entre la campagne de restauration de la 3ème pile, commencée à l'été 1857, et celle de l'intervention d'Henri Révoil sur la pile de la chapelle, de 1874 à 1876.

    Ton ancêtre aurait-il été acteur de ces travaux ?

    s restauration

  • Tu penses, Alain, que je me suis posé la question ! Ça paraît obligé.
    Jusqu'à présent, je n'ai trouvé aucune réponse...
    Mais je n'ai pas encore lu les éventuelles correspondances ou documents le concernant que mon père aurait gardé. (Parce que mon père ne jetait rien... :D)
    J'ai envie de dire que, si mon père ne jetait rien, il ne nous a jamais raconté l'histoire de sa famille, si ce n'est quelques infos, comme des idées de piste... Il avait perdu ses parents quand il avait 17 ans... Il me reste pour les années à venir pas mal d'archives à dépouiller et le sujet "François Dumas" en est une ébauche ! o.O

  • Alain, pour apporter un complément qui me revient en mémoire (les idées-piste), François Dumas fut très engagé dans l'aménagement du canal de Pierrelatte. Je n'en sais pas plus. Je devrais avoir quelque part une ou des photos de ce canal à l'époque...

  • L'article que j'évoque plus haut a été rédigé à partir des archives des MH (Paris), mais aussi de dossiers locaux, dont celui côté 3S aux AD 84. Lequel contient des pièces relatives, entre autres, aux travaux avec cloche à plongeurs ici évoqués. Peut-être y trouverais tu un document autographe de ton aïeul...

  • Absolument. Il faudra bien un jour que j'aille me faire les archives papier !
    Mais je n'ai pas encore fait les miennes le concernant !!!

  • Il me semble que c'est à Alphonse Dumas (parenté avec François D. ?) que l'ont doit la rue et la place Aubanel. Réponse dans le Jouveau et le Martel. Je chercherai.

  • Passionnant de lire Alain Breton sur cette question. Moi qui ai pratiqué cette section du Rhône en péniche plusieurs fois, je suis toujours émue par ces images du Rhone navigable. Epatée aussi de voir aussi bien toute la rive opposée - aujourd'hui très largement cachée par les arbres de la Barthelasse.

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