En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.
Rien à voir avec le poète, cependant je pense que le magasin de vaisselle du 30 rue Joseph Vernet, dont je conserve un souvenir merveilleux, mériterait bien un poème.
Mais si justement ! Il s’agit bien du poète-éditeur ami de tant d’autres poètes et de gens du monde des Arts et des Lettres. Nous en avons déjà parlé dans ce blog, je ne sais où. Peut-être à propos de la Maison François Font. Pierre Seghers tenait donc boutique (créée avec Anne Vernier, sa femme d’origine carpentrassienne, ville où les Seghers s’était installés) et était aussi représentant-commissionnaire. Ainsi dans cette lettre que nous montre Michel il réclame sa commission pour les affaires réalisées avec Corduan (il s’agit d’un café-hôtel de Digne). Important fonds Seghers à l’Abbaye d’Ardenne (IMEC, Calvados). On peut voir au Mon Bar, Portail Matheron, un des derniers comptoirs en zinc vendus par notre poète-éditeur :
Alors là, autant pour moi, bravo Lou Ravi, je tombe des nues !
"Rapidement, il se met à son compte et vend du matériel pour bars et hôtels. Pendant 10 années, de Clermont-Ferrand, à Nice, passant par Marmande et Briançon, il sillonne le sud de la France pour développer son négoce" lit-on dans l'article de Wikipédia.
Aucune mention n'est faite dans cet article à propos du magasin de la rue Joseph Vernet. À le lire, on pense que Pierre Seghers était un simple commis voyageur et on ne l'imagine pas du tout en commerçant ayant pignon sur rue.
Qui va se dévouer pour ajouter au moins une phrase mentionnant ce magasin dans l'article en question ?
Vers 1930, Pierre Seghers reprend à Avignon le magasin "Font" au 30 rue Joseph-Vernet pour y faire commerce de "Fournitures Générales pour Cafés, Restaurants, Hôtels". Il y est encore en 1940. Il retrouvait Bernard Grasset au "Mon Bar" situé rue du Portail Matheron. Il s'y est sans doute assis en 1941 en compagnie d'Elsa Triolet et Louis Aragon.
Tilia a raison de s’interroger sur la carrière de « commerçant » de Seghers. Il ne devait guère être présent dans le magasin exploité par François Font avant lui. Mais le papier à en-tête mentionne bien «ancienne Maison Font» et cette maison était bien un fonds de commerce. Il se pourrait très bien d’ailleurs que ce soit sa première épouse, Anne Vernier, qui en fit l’acquisition. On trouve aux archives des documents au double nom, Vernier-Seghers. Rapidement le commerce a dû être revendu (à Mme Armand que Tilia a connu) Seghers ne gardant qu’une activité de VRP. Dès 1939 il est semble-t-il domicilié à Villeneuve (où il avait créé les éditions de La Tour en 1938) et non à Avignon. Ainsi pendant la guerre on aura deux activités complémentaires au 30 de la rue Joseph Vernet : le magasin de Mme Armand (qui gardera au moins quelques temps l’enseigne Font à laquelle Seghers n’avait pas touché) et celle de représentant que PS abandonnera bientôt pour se consacrer à bien d’autres chose que la vente de fournitures hôtelières. Mon Bar fut fréquenté par Yves Berger (qui prendra la direction littéraire de Grasset) qui a pu y retrouver Seghers mais dans les années 60 seulement (YB est né en 1931). Je crois bien que Mon Bar a eut un site internet (avec un historique) que je n’ai pas réussi à retrouver.
J'adore quand vous vous mettez tous en mode recherche pour retrouver les traces du passé, quelle fine équipe vous faites tous !
Moi je me contenterai d'admirer ton a-propos en publiant le 31 aout cette lettre datée du 31 aout, et de remarquer qu'au mois d'août, à l'époque tout comme aujourd'hui, il ne se passe pas grand-chose dans la vie des entreprises: aucun réponse au client entre le 16 et le 31 août ! LOL
Commentaires
un homonyme ?
Rien à voir avec le poète, cependant je pense que le magasin de vaisselle du 30 rue Joseph Vernet, dont je conserve un souvenir merveilleux, mériterait bien un poème.
Mais si justement ! Il s’agit bien du poète-éditeur ami de tant d’autres poètes et de gens du monde des Arts et des Lettres. Nous en avons déjà parlé dans ce blog, je ne sais où. Peut-être à propos de la Maison François Font. Pierre Seghers tenait donc boutique (créée avec Anne Vernier, sa femme d’origine carpentrassienne, ville où les Seghers s’était installés) et était aussi représentant-commissionnaire. Ainsi dans cette lettre que nous montre Michel il réclame sa commission pour les affaires réalisées avec Corduan (il s’agit d’un café-hôtel de Digne). Important fonds Seghers à l’Abbaye d’Ardenne (IMEC, Calvados). On peut voir au Mon Bar, Portail Matheron, un des derniers comptoirs en zinc vendus par notre poète-éditeur :
http://www.citylocalnews.com/actualite/2013/11/12/mon-bar-attention-institution
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Seghers#L.E2.80.99Administration_puis_le_Commerce.5B1.5D
Un visage inconnu du poète et éditeur.
Alors là, autant pour moi, bravo Lou Ravi, je tombe des nues !
"Rapidement, il se met à son compte et vend du matériel pour bars et hôtels. Pendant 10 années, de Clermont-Ferrand, à Nice, passant par Marmande et Briançon, il sillonne le sud de la France pour développer son négoce" lit-on dans l'article de Wikipédia.
Aucune mention n'est faite dans cet article à propos du magasin de la rue Joseph Vernet. À le lire, on pense que Pierre Seghers était un simple commis voyageur et on ne l'imagine pas du tout en commerçant ayant pignon sur rue.
Qui va se dévouer pour ajouter au moins une phrase mentionnant ce magasin dans l'article en question ?
Michel, non ?...
Paragraphe rajouté :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Seghers#L.E2.80.99Administration_puis_le_Commerce.5B1.5D
Vous me direz ce que vous en pensez...
Rien à redire, c'est clair, net et précis :-)
Vers 1930, Pierre Seghers reprend à Avignon le magasin "Font" au 30 rue Joseph-Vernet pour y faire commerce de "Fournitures Générales pour Cafés, Restaurants, Hôtels". Il y est encore en 1940. Il retrouvait Bernard Grasset au "Mon Bar" situé rue du Portail Matheron. Il s'y est sans doute assis en 1941 en compagnie d'Elsa Triolet et Louis Aragon.
Tilia a raison de s’interroger sur la carrière de « commerçant » de Seghers. Il ne devait guère être présent dans le magasin exploité par François Font avant lui. Mais le papier à en-tête mentionne bien «ancienne Maison Font» et cette maison était bien un fonds de commerce. Il se pourrait très bien d’ailleurs que ce soit sa première épouse, Anne Vernier, qui en fit l’acquisition. On trouve aux archives des documents au double nom, Vernier-Seghers. Rapidement le commerce a dû être revendu (à Mme Armand que Tilia a connu) Seghers ne gardant qu’une activité de VRP. Dès 1939 il est semble-t-il domicilié à Villeneuve (où il avait créé les éditions de La Tour en 1938) et non à Avignon. Ainsi pendant la guerre on aura deux activités complémentaires au 30 de la rue Joseph Vernet : le magasin de Mme Armand (qui gardera au moins quelques temps l’enseigne Font à laquelle Seghers n’avait pas touché) et celle de représentant que PS abandonnera bientôt pour se consacrer à bien d’autres chose que la vente de fournitures hôtelières. Mon Bar fut fréquenté par Yves Berger (qui prendra la direction littéraire de Grasset) qui a pu y retrouver Seghers mais dans les années 60 seulement (YB est né en 1931). Je crois bien que Mon Bar a eut un site internet (avec un historique) que je n’ai pas réussi à retrouver.
J'adore quand vous vous mettez tous en mode recherche pour retrouver les traces du passé, quelle fine équipe vous faites tous !
Moi je me contenterai d'admirer ton a-propos en publiant le 31 aout cette lettre datée du 31 aout, et de remarquer qu'au mois d'août, à l'époque tout comme aujourd'hui, il ne se passe pas grand-chose dans la vie des entreprises: aucun réponse au client entre le 16 et le 31 août ! LOL