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La tourre Trouillas quatre-vint-e-quatre an après

La tour Trouillas quatre-vingt-quatre ans après
The Trouillas tower eighty-four years after

2281001872.jpg
In Wiener-Bilder n°27 du 6 juillet 1930.
2378423051.jpg

Comparaison exacte impossible du fait que le point de prise de vue est devenu inaccessible : barrières métalliques et dense végétation. Mais il faudra quand même la refaire en hiver (on y verra mieux !)

Lien permanent 16 commentaires Pin it!

Commentaires

  • On est dans l'actualité avec la foudre tombée hier sur la tour: Girard était déjà à l'oeuvre aujourd'hui pour réparer les dégâts. L'impact a dû être fort vu les débris de pierre (tombés sur les tables et chaises) que l'on apercevait à travers les grilles fermées de La Manutention ce matin.

  • et un jour plus tard ce décor un peu walt disney (même si beau travail des tailleurs de pierre et suis contente pour eux) a pris une petite touche plus ancienne grâce à sa blessure

  • J'aime bien la tour sortant de la verdure.
    J'ai raison d' avoir peur des orages, on ne sait jamais, la preuve.

  • Excellent premier lien dont les supputations me semblent tout à fait convaincantes.
    La tour Trouillas serait donc l'emplacement du palais primitif.
    Le second lien nous confirmant que la tour fut réalisée à l'origine avec mâchicoulis et créneaux.
    Merci Tilia !

  • Concernant le crénelage de la tour de Trouillas, il y a un dessin d'Etienne Martelange relativement peu connu (et pour cause, il est disjoint du célébre recueil de l'architecte Jésuite, et se trouve non pas à la BN mais à l'Ashmolean en Angleterre), qui la montre, si je me souviens bien, crénelée et pourvue de son châtelet sommital.

    Ce dessin doit traîner dans un coin de mon disque dur, je vais essayer (SGDG) de mettre la main ou plus exactement ma souris dessus...

    L'ouvrage de Félix Digonnet sur le Palais était considéré à l'époque comme "curieux", ce qui signifie qu'il professait quelques opinions pas très orthodoxes... Il faudrait sans doute confronter ses analyses et conclusions à l'état actuel de la recherche archéologique, notamment sur la question du "Quartier de la Cathédrale" !

  • Voici le dessin de Martellange, daté de 1608 et qui montre, sous un angle tout à fait inhabituel, bien des choses disparues...

    http://imageshack.com/a/img263/4285/182255.jpg

    L'artiste était vraisemblablement adossé au fort Saint-Martin, qui allait disparaître 42 ans plus tard dans une catastrophe restée célèbre, due à la foudre, d'ailleurs...

    Devant lui - devant nous - , le quartier de la Cathédrale : de gauche à droite la chapelle Saint-Anne (qui a donné son nom aux escaliers) avec son clocheton, et la tour de la Prévôté. Entre les deux, toute une série de constructions...

    Juste en arrière, Notre-Dame des Doms, avec son clocher carré et son lanternon. Du Palais des Papes, on ne voit... que la tour de Trouillas, crénelée (le crénelage déjà un peu dégradé, tout de même !) et son puissant châtelet, qui lui par contre a l'air encore bien intact !

    En contrebas se développe la ville, en grande partie masquée par la masse des constructions du premier plan... Mais on distingue clairement de gauche à droite le couvent des Augustins et son immense église, celle des Cordeliers encore plus grande... Côté Rhône, on aperçoit le Jaquemart, l'église des Dominicains et son clocher. On voit aussi celui de la Madeleine, que la perspective met au même niveau qu'une grande tour des remparts.

    Des tours, il en émerge un peu de partout dans la ville, qu'il est difficile de replacer dans le contexte urbain actuel. Côté levant, il doit y avoir celle de la Commanderie de Saint-Jean, celle de l'Auditeur, peut-être celle de la livrée "de Venterol". Il faudrait disposer d'un cliché haute résolution de ce dessin pour pousser l'analyse !

    Par contre, plus loin sur l'horizon, pas d'ambiguïté : à gauche des Cordeliers, c'est Châteaurenard, et loin derrière Jacquemart, c'est la Montagnette et la tour Anglica de Barbentane....

    Un cliché détaillé expliquerait peut-être aussi le côté déroutant de ce dessin, qui en sus d'un angle de vue vraiment peu banal, présente encore une vaste zone blanche... A mettre peut-être sur le compte d'un certain inachèvement - Martellange croquait souvent ses vues à la mine de plomb, et les repassait et lavait à l'encre bien plus tard...

  • Damned ! Je l'ai zappée dans mon petit commentaire !

    C'est la tour de la Campane qui apparait entre le lanternon de la Cathédrale et son clocher.

    En fait, ce qui rend le dessin de Martelange un peu confus, c'est que le point de vue qu'il a choisi fait que les éléments de premier plan sont sur le même alignement vertical que ceux en arrière : la tour de Trouillas apparaît pile au dessus de la chapelle Ste Anne, et la tour de la Campane semble surmonter la tour de la Prévôté.

    Voici un dessin XVII°, tiré de l'Album de Laincel, qui présente les mêmes lieux, vus sous un autre angle, et 50 à 60 ans après Martelange (l'abside étroite de Notre-Dame des Doms montre que l'on est avant la reconstruction de 1671).

    On y voit tout le quartier disparu au Nord de la Cathédrale, chapelle Ste Anne et tour de la Prévôté... On reconnaît dans celle-ci l'aspect carré et massif déjà vu chez le dessinateur jésuite - et sur quantité de vues anciennes d'Avignon, à commencer par le fameux panorama de Bonnard.

    http://imageshack.com/a/img823/7341/5xxc7.jpg

    Petit quizz, quel est ce grand bâtiment en bas à gauche du dessin ?

  • Oui, quel est donc ce très grand bâtiment ?
    Il ne figure pas sur le plan de 1649.
    Donc construit entre 1649 et 1671.
    En partie sur l'emplacement du futur hôtel Madon de Châteaublanc construit en 1687 ?
    Difficile à croire.
    Un rapport avec St-Symphorien peut-être...

  • Le plan de 1649 n'est qu'une copie du plan de 1618... Curieux d'ailleurs que certains continuent à s'appuyer sur lui alors qu'il n'a qu'une valeur archéologique modérée (contrairement à son modèle !).

    Quant au bâtiment en cause, il a été élevé entre 1626 et 1628... Mais pour qui ?

  • Pas les Jésuites...c'est ni le bon ordre, ni la bonne période, ni le bon sexe...

    Par contre, c'est effectivement un bâtiment religieux : c'est celui construit pour Sainte-Catherine (couvent de cisterciennes établi ici bien avant l'arrivée des Papes, vers 1251), qui n'a pas survécu à la Révolution. On en voit quelques vagues vestiges dans les maisons au levant de la rue Ste Catherine.

    L'album de Laincel comporte d'autres vues de ce très gros bâtiment, curieusement oublié de l'historiographie avignonnaise.

  • Ah, bien sûr ! J'ai évoqué Ste-Catherine un peu plus haut...
    Oui, voir ce bâtiment fut une surprise pour moi.
    Il montre l'importance de ce couvent !
    Je n'en connaissais que ce que l'on peut voir dans le théâtre du Chêne Noir et chez le regretté Jean Jauffret.

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