Soixante-quinze ans après rue Paul-Saïn
Seventy five years after Paul-Saïn street
Photo Marcel Maget 1938.
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Soixante-quinze ans après rue Paul-Saïn
Seventy five years after Paul-Saïn street
Photo Marcel Maget 1938.
Commentaires
une belle porte cochère à gauche remplacée par une bête porte de garage
Rue avec beaucoup ou peu d'histoire ?
Je la vois comme une rue de transit, jamais grand monde....
Maison de Chabran avec une belle entrée et je me souvient de le mission italienne juste avant l'église de Mr et Me De Echire qui était un cloitre....
Rue de Fregonara balancier de père en fils et de Barnier ( boulanger haut en couleur),premier siège de Radio France Vaucluse
Ancienne rue Philonarde elle-même ex-rue Correterie. On l’emprunte souvent mais l’on ne s’y arrête jamais. Encaissée, sombre, triste, froide et ventée. Inanimée. Mais avec tant de bâtiments de caractère, de beaux édifices et chapelles. Quelque animation toutefois, il y a peu encore, aux extrémités, avec côté Matheron la bijouterie Saïn bien sûr, le salon de coiffure et surtout le célèbre Cordonnier de Roman. Plus loin était la galerie du regretté Franck Ricci un des premiers à exposer des artistes contemporains locaux. En face Frégonara. Petite vitrine mais grand "peseur" avec ses balances électroniques à lecture directe qui nous changeaient des Testut a grande aiguille. Côté Thiers, l’ami Sylvian (Riot, Meilleur Ouvrier de France- encadrement-),une chevaline (?), un resto (ou plutôt en face le resto ?). Et surtout Moretini Musique, ses accordéons, caisses claires, instruments à vent, partitions. Tiens je ne vois plus où était la boulangerie Barnier. France Bleu Vaucluse dans les anciens entrepôts dont le magasin de vente était sur la Pignotte.
Au milieu, souvenir de moments chaleureux, dans les années 80, avec les polentas géantes organisées par l’ACLI, voire l’ACLI et l’AFIA dans les locaux de la Mission Italienne. Accordéon, Bella Ciao sans que cela effraie les Bonnes Sœurs (comme l’on disait alors) voisines. Ces drapeaux que l’on voit à droite ne serait-ils pas ceux du vice-consulat d’Italie, un temps hébergé ici ?
Sur la photo : une dame au cabas qui revient des halles et des poubelles en fer qui faisaient un bruit d’enfer !
D'accord avec Brigitte Celerier, déplorons l'entrée de garage qui a perdu son arc cintré autrement plus élégant que ce trait de béton. Une rue piétonnière avant l'heure.
bonjour,
Pour répondre à "lou ravi", la rue Philonarde existe toujours, elle part de l'angle de la rue des teinturiers ,jusqu'à la rue Thiers.
la rue Paul Saïn en est le prolongement après la rue Thiers.
Je ne voudrais pas commettre d'erreur mais la photo de droite représente la rue Philonarde, avec dans le fond ,la petite placette où se tenait le fameux restaurant "la pyramide" et la première porte à gauche est celle de logements HLM rénovés en 1994 ou95.
Bonne journée à tous
Michel :
Ce sont M. et Mme de Chirée qui ont acquis il y a quelques années l'entier couvent du St-Sacrement qui est circonscrit par les rues Paul-Saïn et Pont-Trouca et presque Thiers. Un bon hectare harboré avec des bâtiments autour et la chapelle de Philonardus (que je sache).
Lou :
Comme quoi il s'en passe des chose dans cette rue !
Guima :
Désolé, mais les deux photos sont prise exactement du même endroit, presque au niveau de la place Pignotte, en regardant vers le Portail-Matheron. Point du rue Philonarde ici. Elle est dans notre dos.
Guima: l'actuelle Philonarde est dans le dos des photographes comme le précise Michel. J'ai écrit ancienne rue Philonarde car cette rue allait jusqu'au Portail Matheron avant qu'elle ne soit coupée par la rue Thiers nouvellement percée. La portion Matheron/Thiers a été débaptisée et a pris le nom de Paul Saïn. Certaines rues ont gardé leur nom des deux côtés.
La Sarraillerie (avec 2 R). Elle a donné son nom, en provençal, à la mésange: lou sarraié (masculin) car cet oiseau chante souvent comme s'il imitait un bruit de serrure.
Juste pour fixer un point de toponymie... la rue porte le nom de "Courreterie" sur le plan de 1618, elle s'étendait alors du Portail Peint (carrefour de la rue des Teinturiers) au portail Matheron, puisque la rue Thiers n'existait pas.
Dans les années 1630, les Visitandines construisirent ici leur couvent et leur chapelle, pour laquelle elle reçurent force largesses du Vice-Légat Mario Philonardi. Comme son patronyme s'étalait en grandes lettres sur la bâtisse qu'il avait contribué à élever, son nom passa à la rue.
A la fin du XIX° siécle, la construction de la nouvelle artère Thiers coupa la rue Philonarde en 2, et on décida de donner le nom du peintre Paul Saïn, qui y avait résidé, au tronçon septentrional de la voie... le tronçon méridional garda celui de Philonarde, bien qu'il ne doive rien au mécène, le couvent des Visitandines étant de l'autre côté...
Entre-temps, la Révolution était passée par là et les Visitandines expulsées (leur couvent semble avoir été l'un des premiers pillés à Avignon par les "patriotes", à une époque où les lois françaises ne s'appliquaient pas ici...). Les locaux furent rachetées sous la Restauration par les soeurs du Saint-Sacrement, qui y firent fonctionner pendant presque deux cent ans un établissement d'enseignement, puis un pensionnat après les lois anti-congrégationnistes.
Juste à côté de la Visitation, la Mission Italienne occupait l'ancienne chapelle de la Congrégation des Hommes, institution typiquement jésuite, qui s'était d'ailleurs installée au début du XVII° dans une dépendance de la livrée Ceccano - autrement dit, du Collège des Jésuites. La raison pour laquelle cette congrégation laïque quitta vers 1751 cette première chapelle, très richement décorée, pour venir s'installer ici loin de ses "protecteurs" , reste pour moi un mystère...
Les Visitandines, de leur côté, avaient racheté l'ancien couvent des Capucins, et y restèrent jusqu'à ce que les bombardements de 1944 ruinent leurs bâtiments. Elles allèrent s'installer peu après au domaine de Guerre, à Sorgues. Et l'ancien couvent des Capucins reconstruit à neuf devint le moderne Lycée Mistral.
Au fait, cette reconstruction date (comme celle du Lycée de jeunes filles) de l'époque où l'architecte-conseil de l'Education Nationale, qui avait la mainmise sur tous les chantiers, était le cabinet Egger - Pouillon... dont le premier laissait tout faire au second...
Quand au boulanger Barnier, il occupait la plus méridionale des maisons du couvent de la Visitation / du Saint Sacrement, au tout début de la rue côté levant.
Merci Alain Breton pour cet éclairage on ne peut plus précis ! Ca y est, je visualise maintenant la boulangerie Barnier. Sur la dénomination Courreterie (Correterie, Coyrataria…) Pansier nous dit que c’était l’ancienne rue du marché aux chevaux (carriera correterie equorum). J’imagine que la tenue de ce marché demandait un minimum de place et qu’elle ne pouvait se faire dans cette étroite voie. La place dite de la Pyramide ne datant que du XVIIème, doit-on penser que ce marché se tenait à une des extrémités ? Ou fait-on allusion à un lieu situé hors les premiers murs ?
Pouillon: quel drôle de type. je m'étais, intéressé à lui à propos de ses restructurations ou extensions de caves coopératives ce qui m'avait amené à me rapprocher de l'Association Les Pierres Sauvages de Belcastel. Ses biographies signalent les différentes missions qui lui furent confiées, dont celle, probablement décoiffante pour ses confrères, d'Architecte Conseil.
Nous sommes sur l'ancien tracé des remparts, dans la suite de la rue des Lices.
Il est donc logique qu'une activité équestre ou liée y soit pratiquée.
Paul Achard :
« La rue de la Courreterie des Chevaux, c’est-à-dire celle où on corroyait plus
particulièrement les cuirs de ces animaux, s’étendait, dès le XIIème siècle, dans toute la
ligne qui tient du Portail Peint au Portail-Matheron. »
Dictionnaire de L'Académie française 1ère édition (1694) :
« Courretage, ou Courtage. s. m. L' entremise, la négociation d'un Courretier. Faire le courtage de vins. Se mesler du courtage. »
http://books.google.fr/books?id=YgQb0vy6v2gC&pg=PA533&lpg=PA533&dq=courretage&source=bl&ots=QE2tMQ0oqN&sig=tt41oucQ_Fu9VUCiFGzeu6R1skY&hl=fr&sa=X&ei=Zus_UvLiDInP0QXD0YCoDw&ved=0CGIQ6AEwCQ#v=onepage&q=courretage&f=false :
« Nus feniers ne puet ne ne doit donner courretage pour fein que il vende à détaill; mès, se il avoit sa navee ou son cochet ou sa grenche, et il le vendoit en gros, bien porroit avoir courratier et donner courretage... »
Et dans le Glossaire de la langue romane par Jean-Baptiste Bonaventure de Roquefort :
« Couretier, corretier, couratier : Homme qui sans avoir de marchandises, en procure à ceux qui en désirent, agent, courtier, entremetteur d'affaires; en bas lat. corraterius, curritor, de cursor, cursorius. »
La rue de la Courreterie des Chevaux n'était-elle donc pas une espèce de bourse aux chevaux, voire le lieu de la foire aux chevaux ?
Intéressant. La rue corroierie (celle de corroyeurs) aurait été la rue Colombe. J'ai connu des bourrés rue Philonarde, pas vu de bourrins...
La rue de la Colombe doit être une des rues qui a disparu au percement du cours Bonaparte.