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nous vivons entourés de bâtiments, églises fantômes dans cette ville
Le massacre des Dominicains. Je connais mal ce quartier «des docteurs» (plusieurs cabinets médicaux, une clinique se trouvaient dans le coin. Un cardiologue, le Dr Guérin, était à côté au n° 9). Est-ce l’ancienne chapelle des Pénitents Blancs que tu nous montres ? Si c’est le cas elle fut transformée, selon l’étude de J-P Locci, en atelier du fer de la vaste fonderie créée au début du XIXème. Plus tard se succédèrent à cet endroit de la rue des ateliers et entrepôts divers. Locci nous apprend que l’entrée principale, rue Joseph Vernet, portait en lettres de cuivre, l’inscription «Fonderies de Vaucluse». Quand tu vas acheter tes chocolats chics chez Puyricard tu imagines mal qu’il y avait en face, deux siècles plus tôt, des prolos à la face rougie au feu des fourneaux qui crachaient du métal en fusion…
PS : sur le net j’avais vu quelque chose mis en ligne par l’architecte Françoise Lefèvre. A retrouver.
Bien vu. Voilà une façade qui a une histoire !
Je ne vois pas le lieu !
On sait que les murs avaient des oreilles mais ils ont également une langue : ils sont bien bavards pour qui sait les entendre. L'un ne va pas sans l'autre.
Il reste là des traces de l'ancien couvent, très important, des Frères Prêcheurs.
Nous sommes rue Saint-André, à l'angle de la rue Nicolas Lescuyer.
Les Frères Prêcheurs font partie de l'ordre des Dominicains.
Saint Dominique serait venu fonder lui-même ce couvent en 1200.
C'était le plus grand de la ville. Il fut choisi comme résidence par le premier pape avignonnais Clément V. C'est ici que Benoît XII et Clément VI se firent couronner.
Oui, Lou, il y avait bien dans ce couvent la chapelle des Pénitents Blancs, ainsi qu'un collège : Notre Dame de Pitié.
Les Pénitents Blancs (pénitents-flagellants) furent dissous à la Révolution, mais se reconstituèrent au XIXe siècle dans l'église Notre Dame de la Principale qui porte aujourd'hui leur nom.
Il y a un peu de tout sur cette façades, Traces du temps lointain et des parpaings.
(Par contre mes recherches sont toujours infructueuses en ce qui concerne les photos mises en ligne des grafitti de St Agricol)
R. Bailly a écrit que les chanoines eux-mêmes en détruisant une grande partie des stalles de l'église (disparue aujourd'hui) avaient ouvert la voie à des destructions bien plus importantes qui allaient saccager l'ensemble des bâtiments conventuels. La création des rues St André et St Dominique (avec les destructions que l'on imagine) s'est faite à la demande des propriétaires des fonderies qui souhaitaient relier divers bâtiments. Et Bailly ne manque pas de citer Hallays qui se demandait qui pouvait bien être le c.. ("nigaud" a-t-il écrit dans son livre sur Avignon) qui avait donné à une des rues du massacre le nom d'un amoureux du patrimoine, Victor Hugo.
Très intéressant travail de Lefèvre, Lou. Je l'étudierai à tête reposée... :D
Alain Breton m'a envoyé deux photos de graffitis anciens sur le porche de St-Agricol.
Je ne les avais pas vus lorsque j'ai photographié les cupules :
Passionnant !
Grâce à ce blog, et à son auteur, je découvre qu'il y avait une fonderie à deux pas de ma maison d'enfance Ô_Ô
J'en suis ébahie.
Merci à Lou Ravi pour ses commentaires éclairants et pour le lien vers l'étude magistrale de l'Atelier Lefevre.
De mon côté, j'ai trouvé dans le "Panorama d'Avignon" de Jean Guérin (conservateur et bibliothécaire de Calvet, entre autres) un ouvrage imprimé chez Guichard en 1829, deux pages sur le Couvent des Dominicains et les Fonderies de Vaucluse : http://archive.org/stream/panoramadavigno00gugoog#page/n133/mode/2up
Toujours concernant l'ancienne fonderie de la rue Joseph Vernet, dans un autre ouvrage, intitulé "Tableau pittoresque: scientifique et moral de Nîmes et de ses environs, à vingt lieues à la ronde" et publié en 1946, à propos d'Avignon Émilien Frossard écrit ceci :
« La rue Calade occupera longtemps le voyageur. Un édifice circulaire, dont l'intérieur offre une architecture d'un goût exquis, recevra sa première visite : c'est l'église des Oratoriens. Plus loin, un portail d'un caractère sévère, orné de deux rostrum, conduit aux anciennes fonderies de Vaucluse, où l'on coulait les canons, et où se confectionnaient les pièces nécessaires au radoub des vaisseaux ; de vastes fourneaux, une grue gigantesque et autres engins aux formes fantastiques, avaient été établis dans la nef de l'église des Dominicains, vase le plus vaste de toute la ville papale.
L'église et la fonderie viennent de disparaître. »
On n'en est pas encore à la reconstitution virtuelle, mais, qui sait, ça pourrait venir...
:D)
suis un peu perdue...c'est l'ancienne aumonerie du lycée F Mistral?
Commentaires
nous vivons entourés de bâtiments, églises fantômes dans cette ville
Le massacre des Dominicains. Je connais mal ce quartier «des docteurs» (plusieurs cabinets médicaux, une clinique se trouvaient dans le coin. Un cardiologue, le Dr Guérin, était à côté au n° 9). Est-ce l’ancienne chapelle des Pénitents Blancs que tu nous montres ? Si c’est le cas elle fut transformée, selon l’étude de J-P Locci, en atelier du fer de la vaste fonderie créée au début du XIXème. Plus tard se succédèrent à cet endroit de la rue des ateliers et entrepôts divers. Locci nous apprend que l’entrée principale, rue Joseph Vernet, portait en lettres de cuivre, l’inscription «Fonderies de Vaucluse». Quand tu vas acheter tes chocolats chics chez Puyricard tu imagines mal qu’il y avait en face, deux siècles plus tôt, des prolos à la face rougie au feu des fourneaux qui crachaient du métal en fusion…
PS : sur le net j’avais vu quelque chose mis en ligne par l’architecte Françoise Lefèvre. A retrouver.
Bien vu. Voilà une façade qui a une histoire !
Je ne vois pas le lieu !
On sait que les murs avaient des oreilles mais ils ont également une langue : ils sont bien bavards pour qui sait les entendre. L'un ne va pas sans l'autre.
Il reste là des traces de l'ancien couvent, très important, des Frères Prêcheurs.
Nous sommes rue Saint-André, à l'angle de la rue Nicolas Lescuyer.
Les Frères Prêcheurs font partie de l'ordre des Dominicains.
Saint Dominique serait venu fonder lui-même ce couvent en 1200.
C'était le plus grand de la ville. Il fut choisi comme résidence par le premier pape avignonnais Clément V. C'est ici que Benoît XII et Clément VI se firent couronner.
Oui, Lou, il y avait bien dans ce couvent la chapelle des Pénitents Blancs, ainsi qu'un collège : Notre Dame de Pitié.
Les Pénitents Blancs (pénitents-flagellants) furent dissous à la Révolution, mais se reconstituèrent au XIXe siècle dans l'église Notre Dame de la Principale qui porte aujourd'hui leur nom.
Il y a un peu de tout sur cette façades, Traces du temps lointain et des parpaings.
J'ai enfin retrouvé l'étude Lefevre:
http://www.atelier-lefevre-architecte.com/content/pdf/documents1/historique-extrait-thomas-d-aquin.pdf
(Par contre mes recherches sont toujours infructueuses en ce qui concerne les photos mises en ligne des grafitti de St Agricol)
R. Bailly a écrit que les chanoines eux-mêmes en détruisant une grande partie des stalles de l'église (disparue aujourd'hui) avaient ouvert la voie à des destructions bien plus importantes qui allaient saccager l'ensemble des bâtiments conventuels. La création des rues St André et St Dominique (avec les destructions que l'on imagine) s'est faite à la demande des propriétaires des fonderies qui souhaitaient relier divers bâtiments. Et Bailly ne manque pas de citer Hallays qui se demandait qui pouvait bien être le c.. ("nigaud" a-t-il écrit dans son livre sur Avignon) qui avait donné à une des rues du massacre le nom d'un amoureux du patrimoine, Victor Hugo.
Très intéressant travail de Lefèvre, Lou. Je l'étudierai à tête reposée... :D
Alain Breton m'a envoyé deux photos de graffitis anciens sur le porche de St-Agricol.
Je ne les avais pas vus lorsque j'ai photographié les cupules :
http://avignon.midiblogs.com/images/St%20Agricol%20graff1.jpg
http://avignon.midiblogs.com/images/St%20Agricol%20graff2.jpg
Passionnant !
Grâce à ce blog, et à son auteur, je découvre qu'il y avait une fonderie à deux pas de ma maison d'enfance Ô_Ô
J'en suis ébahie.
Merci à Lou Ravi pour ses commentaires éclairants et pour le lien vers l'étude magistrale de l'Atelier Lefevre.
De mon côté, j'ai trouvé dans le "Panorama d'Avignon" de Jean Guérin (conservateur et bibliothécaire de Calvet, entre autres) un ouvrage imprimé chez Guichard en 1829, deux pages sur le Couvent des Dominicains et les Fonderies de Vaucluse :
http://archive.org/stream/panoramadavigno00gugoog#page/n133/mode/2up
Toujours concernant l'ancienne fonderie de la rue Joseph Vernet, dans un autre ouvrage, intitulé "Tableau pittoresque: scientifique et moral de Nîmes et de ses environs, à vingt lieues à la ronde" et publié en 1946, à propos d'Avignon Émilien Frossard écrit ceci :
« La rue Calade occupera longtemps le voyageur. Un édifice circulaire, dont l'intérieur offre une architecture d'un goût exquis, recevra sa première visite : c'est l'église des Oratoriens. Plus loin, un portail d'un caractère sévère, orné de deux rostrum, conduit aux anciennes fonderies de Vaucluse, où l'on coulait les canons, et où se confectionnaient les pièces nécessaires au radoub des vaisseaux ; de vastes fourneaux, une grue gigantesque et autres engins aux formes fantastiques, avaient été établis dans la nef de l'église des Dominicains, vase le plus vaste de toute la ville papale.
L'église et la fonderie viennent de disparaître. »
On n'en est pas encore à la reconstitution virtuelle, mais, qui sait, ça pourrait venir...
:D)
suis un peu perdue...c'est l'ancienne aumonerie du lycée F Mistral?
Comme je le dis plus haut, nous sommes rue Saint-André, à l'angle de la rue Nicolas Lescuyer :
https://www.google.com/maps?q=&layer=c&z=17&iwloc=A&sll=43.947891,4.801397&cbp=13,108.9,0,0,0&cbll=43.947906,4.801334&sa=X&ei=vn-UUZ-hNYKWhQens4GgAg&ved=0CDAQxB0wAA