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La tourre

La tour
The tower

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Louis des Isnards (1805-1888) Vue du beffroi de l'hôtel de ville, vers 1844.

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Commentaires

  • je découvre l'élégante tourelle - c'était juste avant la construction du nouvel hôtel de ville ?
    très beau dessin

  • Déjà un beau massacre. On pense à la solitude de la Tour Saint-Jean place Pie. C’était sous la municipalité Poncet qui avait maintenu le principe de la démolition adopté dix années auparavant et qui la réalisa dès que les finances de la ville le permirent. Occasion de relever ce trait d’humour, cité par plusieurs auteurs, de Prosper Mérimée à Esprit Requien : «Mauvais projet…on conserve la tour comme on conserve les perdrix à Pithiviers en les mettant dans un pâté dont le cou seul passe dehors…». On voit à la trace du pignon que les constructions adossées côté ouest étaient plus basses que l'ancien Hôtel de ville.
    La peinture de Louis des Isnards me fait penser à une œuvre à l’antique. Elle est bien dans le style des «dessinateurs de vues» de l’époque. La présence humaine est réduite (le chantier devait occuper beaucoup plus d’hommes) pour mieux mettre en valeur les «ruines» ou ce qui en subsistera. La tour est en position centrale, comme étirée, solitaire et abandonnée mais encore puissante. A droite un homme dessine, croquant sur le motif cette vision d’un romantisme assumé.

  • Habitude héritée de la Renaissance : l'artiste se "croque" lui-même en train de dessiner dans un coin de son oeuvre - manière d'être tout à la fois à l'intérieur et à l'extérieur, acteur et spectateur (et figurant !).

    Il y a un dessin (hélas pas célèbre !) où Etienne Martelange est au premier plan d'une élévation de la rotonde des Valois à Saint-Denis... Idem avec la vue du Pont du Gard (aujourd'hui perdue, mais gravée) de Pierre II Mignard.

    Pour le reste, je pense que Louis des Isnards a un peu idéalisé toute la scène... elle fait un peu penser à un empilement de détails caractéristiques (la tour, le Palais, les façades de la place de l'Horologe, les murailles en démolition éventrées) mis côte à côte sans grand souci de perspective. Cela évoque pour moi un tableau fameux d'Hubert Robert (au Louvre), où figurent côte à côte les arènes de Nimes, l'arc d'Orange et les Antiques de St Rémi...

  • Extraordinaire puissance d'évocation, on est dans le romantisme échevelé - l'atmosphère est totalement dramatique. En matière de bouleversements architecturaux j'imagine la percée de la rue de la République comme un chantier semblable. Effroyable et animé par la flamme des grands projets.

  • En regardant un peu plus et suite à vos commentaires.
    Nous sommes Ouest-Est cette tour accolée est elle toujours là ?car pour moi les restes de ce Couvent sont un peu complique.
    A l’intérieur de très belles fresques mais très abîmées.

  • Oui, orienter cette image n'est pas forcément facile.
    Disons que le peintre se trouve au pied de l'église St-Agricol, rue Racine.
    La tourelle (escalier) est toujours là.
    Je désespère de visiter un jour cette tour... !!!

  • Sans vouloir insister outre mesure, en se reportant sur un plan ancien de la ville - il y en a quelques uns aux alentours de 1840 - , il est impossible de retrouver le point de vue de cette vue. En particulier, aucun dégagement à gauche qui permette d'apercevoir l'angle sud-ouest du Palais, dans tous les cas la façade latérale du théatre masque tout.

    Sans parler des maisons entre la tour et le Palais - qui s'avançaient sur la rue Bon-Parti et ne furent rasées que plus tard - qui ne peuvent en aucun cas se situer là... Et encore de l'alignement anarchique des fenêtres sur la partie en démolition tout à gauche.

    Je persiste donc à penser que cette vue est très "idéalisée" !

  • L'opéra-théâtre n'aurait-il pas été démoli après son incendie, en même temps que la maison commune ?

  • "Romantisme échevelé" ! Nathalie a trouvé l'expression adéquate. C'est exactement cela, les maisons en ruines tout de guingois semblent avoir été mises à terre par un séisme plutôt que par des démolisseurs !

    @ Michel Bourgue : On peut voir le haut de la tour escalier sur deux précédentes publications de Michel Benoit dont les photos sont prises depuis le passage entre le parvis de St Agricol et la rue Racine, passage représenté sur le second billet :

    http://avignon.hautetfort.com/archive/2012/08/21/darrie-lou-jacquemart-cent-e-quaranto-nou-an-apres.html

    http://avignon.hautetfort.com/archive/2012/03/28/cent-an-apres-passage-sant-agrico.html

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