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Atmousfèro 1900 : Sant-Agricò

Atmosphère 1900 : St-Agricol
Atmosphere 1900 : St. Agricol 

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Commentaires

  • la rue arrivait au ras des marches - manquent le trottoir et le micocoulier (la fresque aussi je suppose) et puis bien entendu les commerces ont changé

  • Encore une fontaine de disparue !celle-ci est demeurée intacte dans mon souvenir. Je viens d'aller voir cet endroit dans strette-view. Misère ! il y a un parcmètre à la place :((

  • La statue est la à l'entree mais le passage entre l'hôtel de Brantes et St Agricole ? et cette porte contre les pompes funebres elle va ou ?

  • Michel, je pense que "le tour d'église" existait mais était fermé. Au nord on y accédait par une porte ouverte dans un mur au pied duquel il y avait une fontaine semblable à celle que l'on voit ici. On doit trouver cela sur un tableau de Montagné si ma mémoire est bonne. S'agissant de cet espace devenu un passage portant le nom de notre illustre Gagnière l'ami AB nous en dira probablement plus...
    L’escalier est célèbre pour avoir servi de lieu de débarquement à Napoléon III lors de la grande inondation de 1830. L’emplacement de la manufacture de couronnes funéraires Cousin et Bonnaud est bien choisi puisqu’il s’agit de l’ancien cimetière de cette paroisse...La fabrique employait près de 50 personnes et fit la fortune de…Fortuné Bonnaud. Des petites mains s’activaient à enfiler des perles de verre et torsader des fils pour nous donner ce qui aujourd’hui sont des objets recherchés par les collectionneurs. Les couronnes ont quasiment disparu de nos cimetières notamment en raison des vols. Parfois elles été volées pour être réutilisées (les perles) en passementerie. Il y avait d’autres fabricants de couronnes en ville dont Naquet (face au mur des offrandes) qui lui utilisait le chardon, sa spécialité étant le cardère à peigner. La matière plastique donna un coup d’arrêt à ces petites industries.
    Comme Tilia on relèvera avec amusement la présence de l’armurerie Maire, juste en face (actuelle boutique de vêtements Continental). Curés et armuriers ne faisaient pas bon ménage, et pas seulement en raison du 5ème commandement «Tu ne tueras point». Le port d’armes pour tous fut une des premières conquêtes de la Révolution. A l’origine il s’agissait de ne plus laisser aux seuls nobles le privilège de la chasse et il fut difficile de réglementer par la suite. Manufrance vendait couramment des pistolets à répétition et c’est le gouvernement de Vichy qui mettra un coup d’arrêt décisif à la diffusion des armes. A l’époque de la photo il y avait une autre armurerie rue Carnot : Chapouen (suis pas sûr de l’orthographe), là où il y a aujourd’hui Sport et Montagne. Beaucoup d’entre nous ont connu l’armurerie Gond place Pie.
    Je ne sais si l’on trouve encore de ces couronnes, ouvragées mais tristounettes, en perles (les plus belles perles venaient de Murano) dans notre cimetière Saint-Véran.

  • Tout est d'une grande logique. On se croirait presque dans un western. L'armurerie, les croque-morts, l'église. Manque le cimetière... maiq j'apprends qu'il en existait un comme au voisinage de toutes les églises.

    Cette place est d'une grande propreté pour l'époque.

  • Euh, avec toutes ces inondations je me noie dans les dates. Napo III ce doit être celle de 1856 (et non 1830). Le parvis de St Agricol servait de débarcadère. Il est donc probable que l'on gagnait ensuite la ville en passant entre Brantes et l'église. Je ne vois aucun autre passage. Sur d'anciennes gravures la petite construction avancée avec la porte en ogive (à côté du grand thermomètre, sous le M de Manufacture) n'est pas figurée, il y a un appentis en bois à la place. A noter sur le vantail de droite la planchette de bois qui indique une probable utilité de cette entrée. Noter aussi, sur les toits, les "surcheminées" en tuyaux de métal, témoins probables d' une évolution dans les moyens de chauffage des appartements

  • En cent cinquante ans, la physionomie du quartier a bien changé...

    Jusqu'à la reconstruction de l'hôtel de Ville dans les années 1840, il existait une voie assez étroite, grosso-modo parallèle à la rue St Agricol, qui partait de la place de l'Horloge, longeait le mur sud de l'ancien hôtel de ville, puis obliquait légèrement pour longer les maisons qui bordaient le nord de l'église, et venait enfin aboutir sur le parvis.

    C'était la rue Géline.

    La reconstruction de la Mairie a fait disparaitre la partie orientale de cette rue Géline, qui a été très fortement élargie au détriment de l'ilôt compris entre l’hôtel de Ville et la rue St Agricol : les immeubles au Nord de cet îlot ont été démolis et réalignés très en retrait.

    Jusqu'à ces travaux, il n'y avait pas de circulation dans le sens nord-sud, mais seulement une impasse qui donnait sur la rue St Agricol via quelques marches d'escaliers (comme la porte latérale de l'église).

    Lors de l'élargissement de la rue Géline, on a assuré à ce cul-de-sac un débouché à l'arrière de l'hôtel de ville, sans pour autant aplanir les marches d’escalier.

    En conséquence, on a pu vraisemblablement de tous temps rallier la place de l’Horloge depuis le coin de l’hôtel de Brantes, mais ce n’est que depuis la construction du nouvel hôtel de Ville que l’on peut faire « le tour » de l’église – je mets le mot entre guillemets, parce que même de nos jours la face méridionale de St Agricol est masquée par les maisons qui bordent la rue.

    A l’époque contemporaine, il y a eu de nouveaux changements, quasi simultanés (milieu des années 1970).

    La démolition de la maison faisant face à la rue Bouquerie – lancée initialement en vue de sa reconstruction - a amené de nombreuses découvertes archéologiques, et finalement on a décidé de laisser le « trou » en l’état, ce qui permettait d’assurer un accés véhicules à la rue Racine.

    Mais c’est surtout la construction de l’annexe de l’hôtel de Ville qui a fait mettre au jour nombre de vestiges antiques monumentaux, que l’on a décidé de laisser in situ et à ciel ouvert. D’où la création du cheminement piéton au dessus de cette « crypte archéologique », cheminement très tortueux et sans rapport avec la relative linéarité de la rue Géline…

    Pour l’édicule parallèle aux escaliers du parvis, je ne sais pas de quoi il s’agit. La construction aux trois fenêtres ogivales (murées de nos jours) fait très XIX°… quand à l’échoppe en contrebas, il y a effectivement des cartes postales qui la présentent avec de grandes baches, ce qui évoque une utilisation commerciale… Mystère.

    Bien cordialement,

  • Un autre point, l’aspect désertique de certaines vues…

    N’est-ce pas lié à deux phénomènes ?
    - d’une part la relative inexistence du tourisme de masse à cette époque
    - et d’autre part et surtout, la bien plus grande « régularité » de la vie ?

    Il n’y a pas si longtemps encore, les heures de la journée étaient bien contrastées, et si celles « de pointe » en début, milieu et fin de journée augmentaient sensiblement la fréquentation des rues, le reste du temps c’était le grand calme. Au début des années 1970, quand en semaine vers 15h le bus scolaire nous prenait porte Thiers pour nous mener à Malpeigné, il n’y avait vraiment pas foule autour de nous… A l’époque, ceux et celles qui avaient un travail (et presque tous en avaient un !) étaient… au travail, les femmes au foyer (il y en avait encore beaucoup !) étaient … dans leurs foyers, les enfants scolarisés (et tous l’étaient) étaient à l’école…

    Et il n’y avait personne dans les rues sans que pour autant la ville soit « morte » !

    Dans un tout autre ordre d’idée, l’aspect « propret » de la voirie… Oui, mais il y a au pied des marches de superbes empilement de crottins ! Charrettes hippomobiles ou moteurs diesel, chaque époque se paye la pollution qu’elle peut…

  • L’aquarelle de Montagné je l’ai vue…ici même sur ce blog…ainsi qu’un dessin du passage au nord de St Agricol. Avant les dégagements de 1975 on voit côté Est un étroit passage percé dans un mur. Ce pourrait être la fameuse rue Géline ex-traverse Gallina selon Pansier. A moins qu’elle ne démarre plus au nord avant la maison à la fontaine ? Mais le plan dont je dispose, s'il est juste, montre que ce passage suit étroitement la masse de l’église. Pansier cite un fonds de notaires « a meridie cum cameris claustri et ecclesia S. Agricoli, carriera publica in medio a borea et pertinentiis S. Laurentii, ab oriente cum quadam traversia per quam intradur de dicta carriera publica infra dictum monasterium… » (Ouf !). Le latin n’est pas mon truc mais je crois comprendre que l’on touche là les dépendances de St Laurent que je croyais plus au N-E…
    Sur le peu de monde: je partage ces souvenirs des occupations diverses qui vidaient nos rues. Pas trop le temps de flâner…

  • L’aquarelle de Montagné je l’ai vue…ici même sur ce blog…ainsi qu’un dessin du passage au nord de St Agricol. Avant les dégagements de 1975 on voit côté Est un étroit passage percé dans un mur. Ce pourrait être la fameuse rue Géline ex-traverse Gallina selon Pansier. A moins qu’elle ne démarre plus au nord avant la maison à la fontaine ? Mais le plan dont je dispose montre que ce passage suit étroitement la masse de l’église. Pansier cite un fonds de notaires « a meridie cum cameris claustri et ecclesia S. Agricoli, carriera publica in medio a borea et pertinentiis S. Laurentii, ab oriente cum quadam traversia per quam intradur de dicta carriera publica infra dictum monasterium… » (Ouf !). Le latin n’est pas mon truc mais je crois comprendre que l’on touche là les dépendances de St Laurent que je croyais plus au N-E…
    Sur le peu de monde: je partage ces souvenirs des occupations diverses qui vidaient nos rues. Pas trop le temps de flâner…

  • Mon plan, non daté, mais où est mentionnée la rue Géline n'est pas fiable. Le passage était bien, comme l'indique Alain Breton, au nord de la maison à la fontaine, maison qui a été démolie comme le montre un tableau de Jean-Constantin Roux de 1912. L'ouverture dans le mur (tableau de Montagné) desservait la cour de cette maison. La construction, massive, compliquée, avec des ajouts, de St Agricol m'a toujours intriguée.

  • Je me propose de faire un petit montage de plans cadastraux pour illustrer mon propos (un bon dessin vau tmieux qu'un mauvais discours...).

    Si Michel veut bien le poster, je vous donne rendez-vous dans quelques heures le temps de venir à bout de mes dessins...

  • « Comme annoncé, ci-joint un petit montage :
    - en rouge, en fond de plan, le cadastre de 1970 (qui ne correspond déjà plus à l'existant)
    - en noir, le cadastre de 1821 (dans sa version remise au net).
    On voit très nettement le tracé de la rue Géline, disparue en partie sous le nouvel hôtel de Ville, et toute la partie Nord de l'îlot qui a été détruit par le percement de la rue Félicien David...
    Le plus étonnant est la présence, en 1821, de nombreuses constructions devant l'ancien bâtiment de la Mairie, au beau milieu de l'actuelle place de l'Horloge... »
    http://avignon.hautetfort.com/images/Géline70_.jpg
    Merci Alain !

  • Merci pour ce plan et les étonnantes et complexes superpositions qu'il montre. J'allais parfois à l'étage de l'Hôtel de Brantes dans les années 70 (à l'époque occupé par Conil, l'architecte) et je ne me souviens pas d'avoir vu le passage déboucher. Mais cela est loin et puis les travaux-fouilles étaient peut-être commencés. Encore merci.

  • Sur la place de l'horloge c'était des constructions ou, déjà des concessions de terrasses?

  • Fascinant, ces plans superposés en rouge et noir - quelles transformations !

    Par ailleurs j'adore le commentaire de Jeandler :)

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