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Dous-vint an après 8 carriero dóu Pous-de-l'Arelha

Quarante ans après 8 rue du Puits-de-la-Reille
Fourty years after Puits-de-la-Reille st. 8

2528938263.jpgPhoto Émile Marfoure - Archives municipales d'Avignon

Lien permanent 14 commentaires Pin it!

Commentaires

  • là aussi un peu dommage même si l'état était mauvais et si les balcons au dessus du coiffeur étaient vraiment moches

  • Là, rien à voir avec les horreurs du genre de celle qui a remplacé le Grand Bar !

    Avec la toiture en tuiles et ce genre de fenêtres, on est dans un style approchant ce qui reste des anciens bâtiments et ça s'harmonise plutôt bien.

    Après le Grand Bar, le Petit Bar. C'est fait exprès ? ;-)

  • Un ancien quartier à la Tati... Tu sais bien, le coiffeur d'à côté du Ptit bar...

  • Aucun souvenir de ce coin de notre ville qui était fort insalubre. Il nécessitait rénovation ou démolition, hélas ce fut cette seule option qui s’imposa presque partout. A moi aussi le nouvel immeuble paraît assez réussi avec ses ouvertures décroissantes et sa sobriété.

    La «reille» dans l’origine du nom de la rue me paraît hâtivement interprêtée. Dans «Avignon les yeux en l’air» comme dans le dico d’Achard l’hypothèse charrue est retenue (en fait la reille n’était pas la charrue, c’est expliqué mais avec une conclusion discutable) mais le soc (la «rille» c’est à dire la «reio»). L’araire était bien désignée comme telle : l’ «araire». C’est ce que j’ai constaté à chaque fois que j’ai entendu des vieux paysans en parler. Mais je n’ai que quelques témoignages et je serai heureux d’être éclairé par d’autres. Peu de rapports entre ce quartier, très «urbain», au pied du Palais et la ruralité. Achard parle aussi de «règle». Cela fait songer à «regoula», couler. Et se rapproche de mon hypothèse : le Puits de la Reille était celui du ruisseau : la «riaille» (réal, rial, rialet etc) qui est tout à fait plausible puisque nous sommes dans un coin pentu de la ville. Le fossé d’écoulement à l’est de Morières se nomme l’Ariaille. Girard (Evocation du Vieil Avignon) nous parle lui aussi de «reille» mais nous signale l’existence à cet endroit au XVème d’une «auberge de l’Areille». Exit la charrue ?

    PS : le carton-pub du Pacific éait bien, comme l’a justement fait remarquer Tilia, un hygromètre. Mais on disait couramment «baromètre» pour faire plus simple et aussi parce que l’hygrométrie était témoin du beau ou mauvais temps, comme le baromètre. Les bibelots –souvenirs qui changeaient de couleur étaient eux aussi, pour cette raison, dénommés «baromètres» si mes souvenirs sont bons, non ?

  • Sommes-nous toujours à Avignon ?
    Quel oeil pour trouver un repère
    un photographe du tonnerre !

  • Brigetoun, nous serons toujours sensibles aux charmes surannés...

    Tilia, Grand Bar, Petit Bar, non ! Pas fait exprès ! Jubilatoire !

    Chri, en plus, ce sont les années soixante, l'époque Tati...

    Lou Ravi, le "Dictionnaire historique des rues et places d'Avignon" édité par le "Centre International de l'Écrit en Langue d'Oc" (sans nom d'auteur : Achard ?) écrit :
    « Reille, ou Relhe, signifie en provençal soc de charrue, et par extension, levier, ou
    pince de fer. Les idées que réveillent ces mots contrastent singulièrement avec les objets
    destinés à l’usage d’un puits. Un document de 1498 dit puits de la Règle, sans pour cela
    nous mettre sur la voie de l’origine de ce nom. »
    Je trouve l'idée du ruisseau assez séduisante.
    Le "Dictionnaire des anciennes rues d'Avignon" (1930) du docteur Paul Pansier écrit :
    « Carrerie Regule et de la Relha ; cf. carriera de l'Arelha. »
    « Carriera de l'Arelha. — La rue de l'Arelha ou de la Relha (vomeris, du soc de la charrue ou de la charrue elle-même) est transformée parfois en rue de la Règle (carriera regule) par l'ignorance des notaires. La rue de la Relha était la rue de la Vieille Poste (A). C'est aussi la traverse qui prend plus tard le nom qu'elle a conservé de rue Puits-de-la-Reille (B). »
    (A) Reproduisant des textes de 1498, 1506 et 1529, (B) de 1545 et 1668.
    Le mystère restera entier...
    Quant aux hygromètres divers, oui, on disait toujours "baromètre".
    Alors que le baromètre mesure non l'humidité, mais la pression atmosphérique.

    Jeandler, le nom et la pente de la rue suffisent, même s'il y a quelques mètres d'approximation.

  • Excellente la succession grand bar - petit bar !

    Ce qu'on voit là c'est l'entrée de l'hotel Mercure ou en face ?


    Très intéressante recherche sur le nom de la rue.

  • Le dico: c'est bien le Paul Achard dont j'avais indiqué le lien.

    J'ai soulevé le problème étymologique étonné par le curieux nom de cette rue et "l'à-peu-près" de pas mal d'ouvrages "spécialisés".

    Wikipédia ne manque pas de souligner le côté fantaisiste de voir une charrue dans l'origine du village de Reillane (04). On n'est pas à une erreur près quand on a, à quelques km, du côté de Séderon, l'exemple le plus célèbre de Provence avec le col de l'Homme Mort !

    Rial, réal, (penser à ru), regulo (déformé en "règle" comme tu le rappelles) sont des ruisseaux, fossés, généralement temporaires. Qu'ils ressuient des terres ou qu'ils évacuent les eaux domestiques ou celles d'après orages. Je vois en te lisant que Pansier est resté fidèle à la graphie occitane.

    Je vois aussi que tu seras responsable, avec ton blog, du retard mis dans la rédaction de mon travail de ce matin !

  • @ Lou Ravi

    Oui, c'est exact. Je me souviens que dans mon enfance on disait baromètre en parlant du chalet qui comportait un thermomètre sur le montant entre ses deux portes et deux personnages sortant chacun leur tour selon la météo. Le monsieur pour le beau temps et la dame pour la pluie, toujours le mauvais rôle pour les femmes !

    Gramaci pour toutes les informations sur Avignon et les précisions langagières dans vos commentaires. Avec les réponses de Michel, tout cela est passionnant.

    En ce moment il y a une mystérieuse église d'Avignon (ou des environs ?...) qui n'attend que vous dans mon grenier. Quand vous aurez terminé votre travail, passez donc y donner votre avis sur la question. Je l'attends avec impatience !

  • Bon, je vais aller voir cette mystérieuse église.

    Mais si vous n'avez rien trouvé je me demande bien qui va pouvoir nous aiguiller. Pour revenir à la reille le plan de 1618 nous montre une rue allongée susceptible de servir d'émissaire aux eaux venus d'en haut. Mais tout est possible, y compris le nom tiré d'une auberge qui avait pris cet instrument pour enseigne, hypothèse qu'Hervé Aliquot, que j'avais oublié de citer, signale. L'important est de chercher, avec le doute en tête lorsque la source n'est pas absolument certaine...

  • Grâce à Lou Ravi, l'énigme de la mystérieuse église peinte par Raoul Dufy est résolue !

    "L'important est de chercher, avec le doute en tête lorsque la source n'est pas absolument certaine..." c'est tout à fait vrai, Lou Ravi ! Merci.

  • Si ce n'était la rue en pente, impossible de savoir qu'il s'agit d'un même lieu. Toutes les maisons anciennes étaient apparemment vides et même murées.

  • Les maisons vétustes de la Balance furent murées peu à peu, je pense, et cela a dû durer plusieurs années, au fur et à mesure des ordonnances et des expropriations...

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