Paul Poncet
Jean Jacques Paul PONCET Maire d'Avignon sur 4 mandats : 1865-1870, 1871-1874, 1878-1881 et 1884-1888. Négociant, conseiller général, bonapartiste puis républicain. Réfractaire à tout projet nouveau, c'est son immobilisme qui portera Pourquery de Boisserin à la mairie. |
Commentaires
"Ce n'est pas la girouette qui tourne, c'est le vent" (Edgar Faure)
Et pourtant elle tourne.
Sans remonter jusqu'à Galilée, déjà sous la Restauration le mot désignait un personnage aux principes peu affirmés pour ne pas dire franchement vacillants....
Voir :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1186341.image
L'expression me semble encore employée de nos jours.
et on en est resté à son dernier choix - belle trajectoire (sourire)
Sauf pour sa partie sud qui prit en 1925 le nom de cours Jean-Jaurès.
1860 : cours Bonaparte (premier tronçon)
1866 : cours Bonaparte et rue Bonaparte
1870 : cours de la République et rue de la République
1874 : cours Pétrarque et rue de la République
1876 : rue de la République
1925 : cours Jean-Jaurès et rue de la République
...si j'ai bien compris. o.O
Et je crois me souvenir (je vous rassure : pas pour l'avoir vu de mes propres yeux, mais par ouï-dire...) que pendant la dernière guerre il y eut un Cours Maréchal Pétain qui remplaçait, je crois, le cours Jean-Jaurès.
Je n'ai malheureusement pas trouvé (encore) d'élément probant. :(
J'ai trouvé cela dans l'index des Archives Municipales.
Cote : 103W5 - Dates : 1942
Analyse : Visite du Maréchal Pétain le 10 octobre 1942 : Factures des festivités, réglementation, livret intitulé "la commune, rempart de nos familles" ; Inventaire des lieux de réceptions (la gare, la porte de la République et avenue Pétain, la place de l'Horloge, l'hôtel de ville) : croquis des décorations, plans de la ville.
Mais cela ne correspond pas à mon souvenir. Je me demande si ce dernier ne serait pas plutôt une image ou séquence vidéo montrant le démontage d'une des plaques de rue ainsi libellée (à la Libération, donc). C'est un peu vague dans ma tête....
J'ai trouvé.
Voici ce que l'on lit dans la séance de la Délégation Spéciale du 13 décembre 1940 :
""La dénomination Cours de la République avait été remplacée par celle de :
""Avenue Jean Jaurès à la suite de la décision de l'assemblée municipale
""siégeant le 25 mai 1925. J'ai l'honneur de vous proposer de vouloir bien
""donner à cette artère la dénomination "Avenue du Maréchal Pétain".
""Adopté
Pour mémoire, le Conseil municipal d'Avignon présidé par Louis Gros, qui avait refusé les pleins pouvoirs au maréchal Pétain, se trouva "suspendu pour la durée des hostilités" par décret du 5 novembre 1940, et remplacé par une "Délégation Spéciale", non élue, composée de 5 membres nommément désignés. Le plus curieux est que cette décision se fonde sur un décret-loi du 26 septembre 1939, signé de Lebrun, Sarraut, et surtout d'Edouard Daladier, futur maire d'Avignon.
(Archives municipales d'Avignon, 1D90 f° 520 et 545).
Merci, Alain, je vais finaliser la chronologie !
Mais alors "avenue" Jean-Jaurès pour 1925...
1860 : cours Bonaparte (premier tronçon)
1866 : cours Bonaparte et rue Bonaparte
1870 : cours de la République et rue de la République
1874 : cours Pétrarque et rue de la République
1876 : rue de la République
1925 : avenue Jean-Jaurès et rue de la République
1940 : avenue du Maréchal Pétain et rue de la République
Puis : cours Jean-Jaurès et rue de la République
La bonne date du changement de nom est 23 mai 1925. C'était une décision éminemment politique, une des toutes premières de la municipalité Louis Gros I, élu quelques jours auparavant dans des circonstances houleuses (dissensions locales au sein de la SFIO...) . Il démissionnera d'ailleurs quelques semaines plus tard, pour revenir en 1929 adossé à une majorité plus solide.
La délibération est sans ambages : "Je mets aux voix la proposition de donner le nom d'Avenue Jean Jaurès à la partie de la voie publique actuellement dénommée Cours de la République". - Adopté à l'unanimité. Ainsi était entérinée en un seul vote une double décision, non seulement le changement de nom, mais encore le surclassement de la voie au rang d' "Avenue".
Toutefois, la sagesse populaire n'a retenu que le premier terme, et après l'intermède maréchaliste, on est revenu au plus consensuel 'cours".
Je ne sais pas d'où vient ce "Réfractaire à tout projet nouveau, c'est son immobilisme qui portera Pourquery de Boisserin à la mairie" - on croirait entendre le frère Jorg dans le Nom de la Rose, pour qui tout est "Eterrrrrnel rrrrrrrecommencement..." - mais ce qui est certain, c'est qu'avec Pourquery, en matière de mouvement, on a été servis ! Dommage que ce mouvement ait été essentiellement celui des tombereaux de ruines vers la décharge. .
J'ai sans doute trouvé cette phrase dans un des journaux anciens consultés, peut-être le Courrier des Alpes justement.