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Lou counget dóu capourau Fajon

Le congé du caporal Fajon
Corporal Fajon's leave
Der Urlaub von Korporal Fajon

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À Avignon, le 1er août 1787. Signé par :
le marquis Henri Marie Amable de CAMBIS (1732-1795)
le major Ignace Joseph François TRON de BOUCHONY (1754-1812)
l'aide-major BLANCHET, capitaine commandant la maréchaussée du Comtat en 1766.

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Commentaires

  • C'est un "congé d'invalide".
    J'espère pour son contentement qu'il n'est pas trop invalide...

  • Etranges armes que celles qui timbrent ce document.

    En fait, ce sont les armes de la famille Braschi (branche italienne) : écartelé au 1 et 4 d'or à l'aigle à deux têtes éployée de sable couronnée d'or ; au 2 et 3 d'azur à la fasce d'argent chargée de trois étoiles d'or et accompagnée de deux fleurs de lys du même posées un et un ; brochant sur le tout, de gueules au lys au naturel courbé sous le souffle d'argent d'un borée de carnation issant d'un nimbe d'argent.

    Bien qu'il ait utliisé ce blason complet dans les actes qu'il scellait en tant que Trésorier de la Chambre apostolique, Gian Angelo Braschi simplifia ses armes lorsqu'il fut élevé à la dignité pontificale, en Avril 1773., sous le nom de Pie VI. Il n'en retint désormais plus que la partie en abîme.

    Ceci probablement dans un souci de simplfication, le blason intégral étant passablement complexe et, sans nul doute, difficile à reproduire au niveau quantitatif et qualitatif qu'exigeaient la fonction. C'est d'ailleurs la seule partie centrale que la plupart des sources associent à ce malheureux pape à qui la Révolution causa bien des tourments.... D'où mon étonnement de voir figurer ici les armes familiales complètes !

  • Il faut croire que Pie VI arbora le blason complet de sa famille au début de son pontificat et que les modèles de congés militaires de 1775 étaient toujours les mêmes en 1787. On n'est pas à Rome, hein ?

  • Possible en effet que l'imprimé date du début du pontificat de Pie VI. Comme le nom du marquis de Cambis y figure "en dur", il serait intéressant de connaître la date de son accession au commandement de la Garde pontificale, cela permettrait de resserrer la fourchette.

    A noter l'endogamie qui règne chez ces militaires. Colonel de dragons, Henri de Cambis avait un fils qui épousa la fille de Guillaume Puy, lui-même sorti d'un régiment de dragons avec le rang de capitaine.

    Alain Maureau, scrupuleux biographe du "maire modèle", plaçait la mort d'Henri de Cambis au 6 janvier 1793. Il était alors détenu dans les prisons de Chartres où il avait été incarcéré comme suspect. A rapprocher d'autres sources bien plus floues qui situent sa mort "avant 1796".

  • A 61 ans il était proche de la fin de son espérance de vie peuchère.

  • Superbe document ! Où est-il conservé ?
    J'aime l'indication "province de [du] Comtat, jurisdiction de Avignon" pour désigner le Comtat d'Avignon

  • Aucune idée, Anonyme, il est passé dans une vente aux enchères.

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